Un contre-pouvoir aux chasseurs doit émerger!
Le 28 août, le ministre Nicolas Hulot a démissionné suite à une énième réunion avec le Président de la République et les chasseurs, offrant toujours plus de latitude à ces prédateurs de la nature. Nous lançons une marche unitaire contre la chasse le 13 octobre.
Mardi 28 août 2018, le ministre de la Transition écologique et solidaire, pourtant ministre d’Etat, a démissionné en direct à la radio. Il était seul à porter la voix de la nature et des animaux au gouvernement et dans la « majorité ». Pourquoi ce départ ? Une énième réunion avec le Président de la République et les chasseurs, offrant toujours plus de latitude à ces prédateurs de la nature.Nous lançons une marche unitaire contre la chasse le 13 octobre prochain, et demandons une réforme radicale de cette pratique, avant son interdiction pure et simple.
Depuis l’élection du nouveau Président de la République, les chasseurs n’ont reçu que des cadeaux, n’ont dû affronter aucun revers, n’ont rien concédé! La cause des animaux sauvages n’a jamais été aussi précaire, pire, leurs défenseurs sont menacés et attaqués! Il est temps que cela change, la population est prête aux réformes pour restreindre les droits des chasseurs. L’impunité doit cesser. Tant d’espèces disparaissent, la France doit prendre sa part de responsabilité. Nous appelons toutes les associations de défense des animaux de France et d’Europe à nous rejoindre à Paris le samedi 13 octobre prochain pour un grand rassemblement contre la chasse, pour le respect des animaux et la préservation de la biodiversité.
Nous percevions bien, depuis des mois que Nicolas Hulot était une caution « verte » pour le Président de la République, une belle prise politique et rien de plus à ses yeux. Avec la démission du ministre annoncée en direct sur France Inter mardi 28 août 2018, on en a la confirmation. Le « Make our planet great again » d’Emmanuel Macron n’était que de la poudre aux yeux, le président mange dans la main des chasseurs.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase: une réunion tenue la veille pour laquelle Nicolas Hulot avait exigé l’absence du lobbyiste des armes et de la chasse; en arrivant, ce dernier l’y attendait pourtant. Devant la réponse du Président, (« Je ne sais pas comment ce monsieur est rentré »), Nicolas Hulot a considéré qu’on se moquait de lui.
Nous rappelons qu’en France la chasse tue chaque année 45 millions d’animaux sauvages ou issus d’élevages sans compter les victimes «collatérales» humaines et animales. Or nous vivons actuellement la sixième extinction de masse!
La chasse n’est ni un loisir ni un art de vivre! Et ce n’est pas en remplaçant les termes «tuer» et «abattre» par ceux de «gérer», «prélever» ou «servir» que la pratique en est moins cruelle pour les animaux et moins nuisible pour la nature. Il est temps qu’une activité si destructrice soit interdite.
Depuis mai 2017, les modes de chasse cruels des oiseaux se perpétuent alors que nos voisins européens les restreignent ou les interdisent. La chasse à courre scandalise la population, mais les veneurs continuent à mener à la baguette les chevaux et les chiens tout en terrorisant et massacrant les animaux des sous-bois. Les renards sont pourchassés toute l’année y compris pendant la période de reproduction jusque dans leurs terriers et même la nuit. Les loups, pourtant espèce protégée, sont condamnés chaque année par dizaines. Les chasseurs sont même chargés par des préfets d’assurer le travail des gendarmes à leur place, c’est une milice indépendante qui voit le jour! Les promeneurs sont en danger dans les forêts, y compris le week-end et pendant les vacances. Sans compter la réduction par deux du coût du permis de chasse qui permet de tuer quasi gratuitement… C’est extrêmement préoccupant et dangereux. Amour de la nature ne peut rimer avec destruction, dégradation et souffrance animale, mais seulement avec respect et émerveillement.
Nous demandons une réforme profonde et radicale de la chasse en attendant son interdiction pure et simple.
Réclamez avec nous:
- l’indépendance de la police de la chasse ;
- l’interdiction de chasser les espèces en mauvais état de conservation ;
- l’interdiction de chasser en périodes de reproduction ;
- l’interdiction des pièges tuants ;
- la fin des chasses dites « traditionnelles » (glu, lecques, lacs, pantes, tendelles…) ;
- l’abolition de la vénerie sous terre pour toutes les espèces ;
- l’abolition de la chasse à courre pour toutes les espèces ;
- l’abolition de la chasse dans les espaces protégés (Parcs Nationaux, Réserves naturelles, réserves biologiques) ;
- deux jours par semaine sans chasse ni piégeage (dont le dimanche) et l’intégralité des vacances scolaires ;
- la visite médicale annuelle obligatoire pour le permis de chasse avec contrôle de la vue.
Signez et partagez notre pétition ! Et rejoignez nous nombreux le 13 octobre à Paris !