Il tue un chiot à la hache devant ses enfants

Il tue un chiot à la hache devant ses enfants

Animaux familiers
24.05.2018
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Athéna a vécu le pire! Blessée par accident, la violence habituelle du père de famille l’a précipitée vers une mort atroce. Il l’a tuée à la hache, brulée, enterrée dans un bois après avoir voulu la faire euthanasier pour une patte cassée. Notre Cellule Zoé a porté plainte, nous demandons une sanction exemplaire.

Athéna avait trois mois à peine et vivait à Grignon dans une famille recomposée, avec cinq enfants. Mercredi 11 avril dernier, en rentrant du travail, la mère de famille roule accidentellement sur la patte de l’adorable petite chienne beauceron. Pour ne pas avoir à payer les soins, le beau-père demande au vétérinaire de l’euthanasier, sa femme s’interpose, les enfants sont terrorisés. Le vétérinaire ne procède pas à l’euthanasie, mais ne propose pas d’aide et ne donnera pas l’alerte, alors que le chiot était clairement en danger de mort et que les enfants avaient peur. C’est la première étape vers le cauchemar.

Un déchainement sans borne sur le bébé chien

Dépité du refus du vétérinaire, l’homme décide alors de tuer lui-même le pauvre animal blessé. Comble de l’horreur, il choisit la hache comme arme de crime, et procède à sa mise à mort sous le regard horrifié de l’un des enfants qui appellera lui-même les gendarmes pendant que le reste de la famille est en état de choc. Il brûlera le corps d’Athéna dans les bois pour mieux cacher son méfait. Il sera également aperçu par un témoin à travers les arbres en train de creuser une fosse dans laquelle il allait jeter la dépouille du chiot martyr. Grâce à eux cet acte abject a été découvert et ne restera pas impuni.

Le lien entre violences domestiques et violence sur animaux familiers

Cette glaçante affaire est exemplaire dans le lien qu’elle dénote entre les violences subies par les enfants et leur mère et celles perpétrées sur le chiot. Depuis dix ans cet homme particulièrement violent avait pris l’habitude de battre brutalement et de menacer de mort sa compagne et ses enfants, comme l’affirme d’ailleurs un témoin proche du couple: « Il est capable de tous les tuer. Le chien, ce sont les prémices de ce qui aurait pu leur arriver« . « C’était juste des gifles éducatives! » dira le prévenu en guise d’explication, sans jamais exprimer le moindre regret, ni pour Athéna, ni pour sa famille maltraitée…

Que peut se dire un enfant battu de onze ans, handicapé d’un pied, contraint de regarder son animal chéri se faire frapper et frapper encore à la hache sans aucune chance d’en réchapper? Souffre-douleur de son beau-père, il dira plus tard aux autorités: « Il m’a tapé avec la paume de sa main au visage. (…) En même temps il crie. Il dit des mots comme quoi je n’aurais pas dû exister et que je suis un bon à rien (…) cela arrive toutes les semaines où il me tape il y a des semaines où c’est tous les jours (…) il dit que je suis une pourriture et que je ne sers à rien rien (…) il me dit qu’il va me tuer« . Entre sa condition personnelle et celle d’Athéna, on comprend vite quelle connexion a pu faire le petit garçon. Quelles seront les conséquences psychologiques pour lui?

Le Lien entre violences sur les animaux et les humains

Partie civile, nous réclamons une sanction exemplaire

Nous avons porté plainte immédiatement après la découverte des faits. Le tortionnaire comparaissait le 18 avril 2018 au tribunal correctionnel d’Albertville pour « sévices graves sur animal de compagnie » mais aussi pour « violences intrafamiliales ». Le jugement a été reporté au 24 mai, en attente de l’expertise psychiatrique du prévenu. Notre Cellule Zoé y sera pour Athéna mais aussi pour faire valoir le rôle héroïque de l’enfant, qui doit absolument être protégé.

En plus de réclamer une sanction exemplaire contre cet homme, signez notre pétition pour exiger avec nous la création d’un fichier criminel des violences et actes de cruauté perpétrés sur animaux pour mieux détecter et sanctionner les responsables à la hauteur des faits, pas en fonction de l’espèce des victimes. C’est intenable, combien faudra-t-il encore de morts, d’enfants sous terreur, de vies brisées?

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