Simulacre de démocratie sur le Plan Loup!
Le Plan Loup : chaque année, un quota d’individus est décidé par le ministère de l’Ecologie. One Voice s’y oppose et réclame l’interdiction d’abattage.
Chaque année, le ministère de l’Ecologie établit un quota de loups à tuer, c’est le Plan Loup. One Voice s’y oppose et réclame une interdiction pure et simple de l’abattage des loups. Ces animaux passionnants sont une richesse pour la biodiversité, ils ont toute leur place dans les montagnes et les forêts françaises.
Le 4 janvier 2018, nous avons été reçus au ministère de la Transition Ecologique et Solidaire pour parler du Plan Loup 2018-2023. Nous avons découvert avec stupéfaction qu’il était déjà rédigé et adopté, alors même que ni l’avis du Conseil National de la Protection de la Nature ni les résultats de la consultation publique n’étaient encore rendus, et pour cause, la consultation n’avait même pas encore commencé ! C’est un simulacre de démocratie qui se joue devant nous, et ce n’est malheureusement pas la première fois qu’une consultation publique est méprisée.
Comment un Plan censé prendre en compte l’avis des spécialistes et du public, peut-il être élaboré et adopté avant même les réunions de travail et les résultats de la consultation !? On est mis devant le fait accompli, et on nous dit qu’on va tout de même demander l’avis du public? De qui se moque-t-on? Plus que jamais, il va falloir répondre à cette consultation pour permettre que le texte soit modifié avant sa ratification finale.
Ces magnifiques animaux remplissent un rôle fondamental dans l’écosystème. Nous pourrions disserter sans fin sur la personnalité des loups, les différents rôles qu’ils remplissent dans la meute, que les anciens enseignent leurs connaissances aux jeunes, que les mères sont très aimantes, qu’ils se complètent les uns les autres… Nous pourrions ajouter que le caractère protégé de leur espèce devrait entrer en ligne de compte… Nous pourrions finir en disant que les loups représentent un atout pour le tourisme vert qui est trop peu mis en avant.
Le code rural reconnait lui-même que les « êtres vivants et la biodiversité font partie du patrimoine commun de la nation. » – L.110-1 alinéa 1er. Mais tout cela serait purement argumentatif, et perdrait de vue le principal : les montagnes ne doivent pas être le théâtre de tueries, mais rester des zones de nature protégée, avec des animaux qui ont le droit d’y vivre en paix.
Pour One Voice, il est impératif de faire des études concernant l’impact de la pastoralité sur la biodiversité. En effet, rien ne dit que les activités agricoles sont un bien pour l’écologie de notre pays et plus largement de la planète, tout indique, en revanche le contraire : destruction de la faune et de la flore de la montagne, envoi des agneaux et des brebis à l’abattoir…
En bref, le seul point positif de notre réunion qui est à des années lumières du respect et de la protection dus aux loups, est que le nouveau texte ne permettra qu’aux éleveurs ayant effectué des aménagements de protection des troupeaux d’être indemnisés en cas d’attaques avérées, selon une conditionnalité graduée. Auparavant, rien n’était exigé.
La consultation est ouverte du 8 au 29 janvier 2018. Mobilisons-nous!