Quel futur pour les orques d'Antibes ?

Quel futur pour les orques d'Antibes ?

Delphinariums
18.03.2016
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Delphinariums : triste de bilan l’an passé pour les cétacés captifs. Freya, Valentin, Eclair et Mila sont morts. Pourtant, à Antibes, le spectacle reprend…

Tandis que SeaWorld stoppe la reproduction des orques, à Antibes, le spectacle reprend. L’année dernière, Freya, Valentin, Eclair et Mila sont morts. Que va-t-il advenir des survivants des inondations?

Les enfants perdus

Wikie, Inouk, Moana, Keijo… Quatre orques survivent aujourd’hui dans le bassin d’Antibes nettoyé, on l’espère, de ses eaux souillées. Comme si rien ne s’était passé, le Marineland compte poursuivre le show. Oubliée, la mort de Freya à l’âge de 33 ans, puis de son fils
Valentin à 19 ans ! Oubliés, les décès des deux dauphins Éclair et Mila, qu’on avait d’ailleurs omis de signaler ! Oubliées, les inondations, qui ne cesseront pas de menacer le parc ! On change le directeur, et le Marineland d’Antibes s’envole pour une nouvelle saison.

Réouverture

Pour sa réouverture, le Marineland annonce que les spectacles d’orques seront revus. Les shows naguère théâtraux se feront pédagogiques et reproduiront des comportements naturels. « C’est un nouveau produit, déclare le parc, reprenant l’argumentaire de SeaWorld, et cela n’a rien à voir avec l’effet Blackfish. Il s’agit simplement de suivre les goûts du public qui souhaite se divertir en apprenant ». 

Mais en apprenant quoi ? Que les orques vont par quatre, alors qu’une seule communauté d’orques libres peut compter jusqu’à deux cents membres ? Qu’elles chassent en groupe les harengs, alors qu’un poisson mourrait au bout de cinq minutes dans l’eau chlorée des piscines ? Comment pourrait-on reproduire un « comportement naturel » dans une fosse en béton cernée de gradins ?

Rien ne change

Si vraiment SeaWorld les inspire, ils doivent eux aussi arrêter la reproduction des orques, comme le groupe américain vient de l’annoncer. Une reproduction artificielle basée sur des inséminations, qui provoque une souffrance terrible aux mères qui perdent de nombreux bébés, et qui en sont souvent séparés lorsqu’ils survivent… Et le Marineland peut même faire mieux, en entamant la réhabilitation des orques dans des sanctuaires marins ! Car une chose est sûre. Quelles que soient la mise en scène et la musique de documentaire du «nouveau produit», aujourd’hui ce seront toujours quatre orques captives qui les exécuteront. Pour elles, pédagogique ou pas, ce sera toujours un show pour gagner sa pitance et faire de l’exercice dans une cour de prison. Et lorsque le show s’achève, la souffrance de l’ennui et du confinement suit. Rien ne change.

Quel futur pour les orques d’Antibes ?

Les cétacés captifs meurent jeunes. Nul média ne semble s’être ému jusqu’ici de cette succession de décès en une seule année, ni de la situation psychologique de la bizarre «communauté» d’orques réduite à une femelle chargée de deux petits et à son frère malformé. Pourtant, si rien n’est fait, nos quatre orques mourront bien avant l’âge, au terme d’une vie sans but, sinistre et médicalisée… C’est un signal fort qu’a envoyé SeaWorld, l’esclavage des orques arrive à son terme ! Il est temps de transporter les survivants d’Antibes dans un sanctuaire marin en Islande, en compagnie d’autres détenus sortis de SeaWorld. One Voice est prête à soutenir ce projet. Ensemble, mobilisons-nous pour leur survie et leur liberté !

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