Pour la fermeture de la colonie de babouins de l’université de Murcie
Les images d’enquête de Stop Camarles, partenaire de One Voice, remettent en cause le respect de la réglementation par l’université de Murcie.
Stop Camarles, partenaire espagnol de One Voice, vient de révéler en vidéo les conditions de détention des beagles et des babouins d’une université espagnole où se pratiquent l’injection de produits nocifs dans le cerveau des singes et la transplantation d’organes de cochons sur eux. Avec nous, demandez la fermeture de la colonie de babouins de Murcie.
Edit au 19 janvier 2023
La réglementation européenne indique un minimum de quatre à sept mètres carrés au sol pour deux babouins, mais un minimum de trois à six mètres cubes en volume par individu au sein d’une volière. Il est donc difficile d’évaluer le respect de cette réglementation sur la base des vidéos fournies.
Le 12 octobre, un babouin s’est échappé de la volière dans laquelle il était détenu par l’université. Après avoir traversé une autoroute et voyagé de toit en toit, il a été rattrapé, fléché au fusil anesthésiant, puis ramené dans la cage.
En réponse à cet « incident », One Voice s’est tout naturellement associée à l’association espagnole Stop Camarles (avec laquelle nous sommes déjà partenaires sur de nombreuses campagnes concernant les primates destinés aux laboratoires) et à quinze autres associations dans le monde pour demander au comité d’éthique de cette université et aux ministères espagnols de faire fermer cette colonie de babouins et d’encadrer le transfert des animaux vers un sanctuaire qui pourrait assurer leurs besoins sans les soumettre à des expériences macabres.
L’université ne respecterait même pas la réglementation…
Hier matin, Stop Camarles a révélé de nouvelles images et vidéos, qui montrent les box des chiens et les volières des singes.
Celui qui s’est échappé en octobre a pu, pour la première fois, sentir l’herbe sous ses pieds et grimper à de vrais arbres. Renvoyé de force dans la volière, il devra, comme les dizaines d’autres membres de la colonie, se contenter d’un pneu suspendu et de quelques plateformes accrochées aux grillages métalliques.
La promiscuité crève les yeux. Les volières sont censées fournir entre trois et six mètres carrés au sol à chaque individu selon son âge. Une réglementation déjà minimale et qui n’est peut-être même pas respectée ici. [Edit du 19 janvier 2023] Sans parler du fait de maintenir dans une telle proximité des espèces aussi différentes que des babouins et des beagles, générant potentiellement du stress pourtant facilement évitable pour les individus des deux espèces.
Le destin des babouins
Comme la plupart des universités de sciences, cette université du Sud-Est de l’Espagne propose notamment des formations en pratique vétérinaire, en biologie et en biochimie, ponctuées de travaux pratiques impliquant des animaux vivants. Et les recherches utilisant les babouins n’y sont pas plus réjouissantes. Nombre d’entre eux y ont été exploités dans les années 2000 pour étudier la xénotransplantation d’organes de cochons (une pratique vouée à l’échec depuis longtemps).
Plus récemment, en 2019 et 2020, deux articles ont été publiés par l’université de Murcie en collaboration avec ses homologues françaises, allemandes, espagnoles, italiennes et qataries. On y découvre que plus de trente babouins de cette colonie ont reçu des injections de produits dans le cerveau (ou ont été utilisés comme contrôles) pour induire un semblant de démence observé pendant deux ans, avant d’être tous tués pour l’analyse desdits cerveaux…
Aidez-nous à mettre fin à ces pratiques
Avec Stop Camarles, Action For Primates et PETA, nous avons lancé une pétition pour demander la fermeture de la colonie de babouins de l’université de Murcie et le transfert des animaux vers un sanctuaire adapté. Vous pouvez signer cette pétition et la partager sur les réseaux sociaux afin de soutenir notre demande et d’encourager les autorités espagnoles à y répondre favorablement.
Je demande la fermeture de la colonie de babouins de Murcie
Ces pratiques d’expérimentation animale existent en Espagne mais aussi en France. Vous pouvez consulter notre site web consacré aux chiffres et aux expériences autorisées récemment pour plus d’informations.
Si vous êtes témoin de pratiques qui vous révoltent, n’hésitez pas à vous y opposer (comme l’ont fait récemment des étudiantes de l’université de Strasbourg, grâce auxquelles un TP utilisant des hamsters vivants ne sera pas renouvelé l’année prochaine) et à nous contacter pour donner votre témoignage.