Pour Koukou, cheval décédé à la suite d’une battue administrative, One Voice porte plainte Pour Koukou, cheval décédé à la suite d’une battue administrative, One Voice porte plainte

Pour Koukou, cheval décédé à la suite d’une battue administrative, One Voice porte plainte

Chasse
19.11.2024
Yvelines
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Dans la nuit du 5 au 6 novembre dernier, un lieutenant de louveterie a mené une battue administrative aux sangliers à deux pas du centre d’entraînement de chevaux de course de Maisons-Laffitte. Tout proches des habitations, les coups de feu ont effrayé les résidents mais pas seulement… Le lendemain, le cheval Koukou a été retrouvé mort, laissant Quenelle, la jument qui était en sa compagnie, traumatisée. Nous portons plainte et demandons la suspension de l’arrêté préfectoral à l’origine de ce drame.

Il était 23 heures passées quand de violentes déflagrations se sont fait entendre aux abords du domicile d’une résidente de Maison-Laffitte, dans les Yvelines. La femme – source de notre partenaire Futur Asso, qui nous a informés des faits – s’est précipitée dehors dans l’obscurité pour essayer de comprendre ce qu’il se passait. Non loin de là, elle a clairement entendu Koukou et Quenelle, ses deux chevaux, s’agiter dans leur paddock, en proie à la même angoisse. C’est alors qu’elle a aperçu des silhouettes brandir leurs lampes torches dans l’ombre, visiblement à l’affût de quelque chose. Les individus sont ensuite montés à bord d’un véhicule, se moquant bien que la zone soit réservée aux piétons, vélos et cavaliers. Quand ils sont arrivés à sa hauteur, ils en sont descendus. L’un d’entre eux portait un uniforme indiquant son appartenance à la « police de la chasse ». Un signe d’autorité qui devrait rassurer, et pourtant… Partagée entre peur et colère, la lanceuse d’alerte a interpellé le lieutenant de louveterie et ceux qui l’accompagnaient. Mais à ses arguments et à son inquiétude, légitimes, quant à l’usage d’armes en pleine nuit, à quelques mètres d’habitations et d’un hippodrome, elle n’a reçu qu’une réponse pleine de mépris: « Je fais ce que je veux, j’ai une autorisation de la préfecture ». Sous le choc, la riveraine n’a pu que se voir confirmer par la police municipale qu’effectivement cette opération était autorisée et qu’il était « surprenant » qu’elle n’en ait pas été prévenue…

Un cheval décédé, une jument traumatisée

Le lendemain matin, en allant nourrir ses deux compagnons, elle a découvert avec horreur le corps sans vie de Koukou. À 26 ans, il menait pourtant une existence paisible dans un pré et jouissait d’une excellente santé. La veille encore, il était en pleine forme… avant l’arrivée du lieutenant de louveterie. Bouleversée par sa disparition brutale, la femme n’a pas eu le courage de surmonter l’épreuve supplémentaire d’une demande d’autopsie. Pourtant, tout porte à croire que c’est le stress intense éprouvé pendant la nuit qui l’a tué!…

Ce choc n’a pas épargné Quenelle, qui était à ses côtés lorsqu’il est mort, foudroyé. Depuis, la jument a déclaré une piroplasmose. Selon le vétérinaire, la maladie, dont elle était probablement porteuse depuis des années, pourrait avoir été réveillée à cause du stress causé par l’événement.

Quand les fusils sont de sortie, personne n’est à l’abri 

Ce n’est pas la première fois qu’un cheval meurt à cause d’hommes armés. En décembre 2023 déjà, Memphis avait été tué par balle, ajoutant son nom à la longue liste des victimes collatérales de ce loisir et dont les adeptes n’ont que faire. Au sang qu’ils font couler, à la terreur qu’ils font régner, aux souffrances qu’ils infligent, ils ajoutent le déni, les menaces et la morgue.

En soutien à la famille de Koukou, nous portons plainte, écrivons à la préfecture pour lui demander de ne pas renouveler le mandat du lieutenant de louveterie impliqué dans cette battue administrative, fatale pour les sangliers visés et dangereuse pour tous les humains et animaux domestiques des environs. Signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse qui mette fin à ces tragédies!

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