Pour Guinea, une jeune truie tuée dans l’Indre en pleine partie de chasse, nous portons plainte.
Lundi 14 octobre, une truie de deux ans a disparu dans une petite commune de l’Indre, alors qu’une partie de chasse était en cours. Après d’intenses recherches, sa famille a dû batailler pour finir par apprendre que Guinea était morte. Son corps, frappé d’un coup à l’arme blanche, s’est depuis volatilisé… Et tout est fait pour que l’affaire ne s’ébruite pas. Nous dénonçons cette omerta insupportable au profit de chasseurs qui se croient tout permis et portons plainte au nom de Guinea.
Au retour de sa balade, Guinea aurait dû passer la soirée paisiblement aux côtés de la femme qui l’a élevée avec amour depuis toute petite. Mais lundi dernier, la jeune truie a emboîté le pas à une amie du foyer sortie courir. La joggeuse, qui ne s’est pas aperçue qu’elle était suivie, a croisé un groupe de chasseurs attroupés dans un champ. Plus tard, en revenant sur ses pas, elle a constaté la présence de la maire, sans se douter de rien…
Là où les chasseurs sévissent, loi du silence et impunité
En fin de journée, Guinea manquait à l’appel. Pour sa famille, l’inquiétude était à son comble, d’autant plus qu’elle essuyait souvent des insultes et des menaces des chasseurs à l’encontre de ses animaux. Auraient-ils mis leur plan à exécution? Tant que l’espoir était permis, elle a remué ciel et terre pour retrouver Guinea. Ce n’est que le lendemain qu’elle a découvert que l’élue municipale avait appelé les forces de l’ordre pour signaler le décès de la truie, tuée sur son terrain par arme blanche la veille.
Pourquoi la famille de Guinea, dévastée par la nouvelle, n’a-t-elle pas été prévenue directement, dans ce village d’une centaine d’habitants où tout le monde savait que la petite truie vivait avec eux? Où est passée sa dépouille? Là où la mort l’a frappée, il ne restait plus au sol que des marques de pneus. Son corps a-t-il été emmené pour dissimuler les faits? Lorsque les siens ont demandé des explications à la maire, ils n’ont obtenu aucune information, à l’exception d’une photo du cadavre de Guinea… avec interdiction formelle de la diffuser. Et lors de leur dépôt de plainte à la gendarmerie, on les a encouragés à abandonner leur démarche. Surtout, laisser les chasseurs massacrer en paix même nos animaux de compagnie et se taire, toujours. Et ne rien faire pour que justice soit rendue.
Des dizaines de millions d’animaux abattus chaque année
Chaque année, les chasseurs déciment 45 millions d’animaux sauvages. Et ces derniers ne sont pas les seuls à payer un lourd tribut: qu’il s’agisse de chiens ou de chats pris dans des pièges, à l’image de Tigrou décédé pas plus tard qu’en septembre dernier, Cooper, Snooky et Collier Rouge, ou de chevaux tombés sous les balles comme Memphis, Olympe et Connemara, aucun n’est à l’abri. Et il faudrait croire que les acharnés de la gâchette n’y sont pour rien et ne surtout pas remettre en cause leur « loisir » mortifère, si souvent soutenu par les préfectures? Circulez, il n’y a rien à voir?
Nous refusons de fermer les yeux et nous ne nous tairons pas! Pour Guinea, nous portons plainte aux côtés de sa famille et exigeons des réponses. Et au nom de toutes les autres victimes de la chasse, et parce que 89% des Français estiment que cette activité pose des problèmes de sécurité (sondage Ipsos/One Voice, 2023), signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse!