Pendre des corps de renards : nouveau sport national ?
Un corps de renard a été retrouvé pendu à un arbre dans la commune de Vallet (Loire-Atlantique), en méconnaissance de la réglementation relative à la chasse et au piégeage.
Le 2 février 2023, One Voice a reçu le témoignage d’un promeneur choqué après avoir constaté qu’un corps de renard avait été pendu à un arbre sur un chemin forestier de la commune de Vallet. Face à la recrudescence des actes de profanation de cadavres d’animaux, nous alertons solennellement les autorités : Préfets, Maires, comment comptez-vous réagir face à ceux qui veulent faire régner la terreur dans les campagnes ?
Edit du 8 mars 2023:
Le maire de Vallet a répondu à notre courrier. Dans sa lettre, dont nous prenons connaissance aujourd’hui, il nous indique que la police municipale avait “pris en charge et résolu” cette affaire.
C’est une perspective encourageante pour les renards, dont certains se retrouvent, comme celui-ci, pendus et humiliés jusque dans la mort. Aux maires de France : puissiez-vous vous inspirer de l’engagement du maire de Vallet. Aux ennemis des renards, qui les tuent, les exposent et profanent leurs dépouilles: nous menons plus que jamais le combat pour que votre impunité prenne fin.
Pendaison de cadavres de renards à l’entrée des villages, abandon d’une tête de sanglier sur un banc communal : les ennemis des animaux n’ont aucune limite dans l’abjection et ont le champ libre pour laisser cours à leur cruauté dans les villages français.
Le 2 février 2023, un témoin nous a transmis les photos d’un nouveau corps de renard, pendu à un arbre sur le territoire de la commune de Vallet (Loire-Atlantique). Ce cadavre est exposé aux yeux des passants depuis près de deux semaines, sans que personne n’ait songé à alerter les autorités.
Les renards sont déjà classés comme « espèce susceptible d’occasionner des dégâts » en Loire-Atlantique. Autrement dit, ils peuvent être tués toute l’année et en tout lieu, y compris par les pièges les plus cruels. Mais cela ne suffit pas : après une vie passée à résister aux assauts des chasseurs et des piégeurs, ils sont donc humiliés même dans la mort.
Face à la répétition de ces actes insupportables, nous avons à nouveau saisi le Maire, le Préfet et le directeur de l’Office français de la biodiversité. Au-delà de leur cruauté, ces faits constituent des infractions pénales et doivent être punis. En droit, les cadavres d’animaux sont considérés comme des déchets, dont l’abandon est réprimé par le Code de l’environnement. Par ailleurs, nous avons demandé aux autorités saisies de procéder aux vérifications nécessaires pour s’assurer que ce renard n’a pas été piégé en méconnaissance de la réglementation.
L’expérience nous conduit à être réalistes quant à l’issue de ces procédures : les élus locaux et l’administration répondent rarement et, lorsqu’ils le font, c’est bien souvent pour nous indiquer qu’ils ne peuvent rien faire de plus. Mais nous continuerons de signaler tous les actes de cette nature dont nous serons informés.
Cela ne rendra certes pas à ces animaux la dignité dont ils ont été dépouillés, mais peut-être les autorités prendront-elles enfin conscience de la nécessité d’agir contre la recrudescence de ces actes abjects, nouvelle preuve inquiétante, s’il en fallait une, de l’absence totale de morale et de compassion de ces tueurs d’animaux.