Le festival de violence du Cirque Muller envers les militants de One Voice

Le festival de violence du Cirque Muller envers les militants de One Voice

Le festival de violence du Cirque Muller envers les militants de One Voice
02.08.2022
Hautes-Alpes
Le festival de violence du Cirque Muller envers les militants de One Voice
Exploitation pour le spectacle

À Gap, ce 31 juillet 2022, nos militantes et militants de l’antenne locale One Voice Alpes du Sud se sont fait agresser lors d’une manifestation déclarée et encadrée par la police. Tout cela devant les journalistes du Dauphiné et les caméras de ceux de la chaîne locale de BFMTV qui se sont fait, eux aussi, menacer. Le matériel a été détruit par les circassiens, et notre militante référente a reçu une gifle d’un des membres de la famille Muller. Nous déposons plainte.

Une fois encore, comme à Narbonne en 2018 sur nos militants, comme lors de la tentative de saisie de Jumbo par la justice sur les forces de l’ordre, et à chaque fois que des personnes osent dire haut et fort ce qu’elles pensent de la maltraitance des animaux et des irrégularités nombreuses de leur cirque, les Muller font usage de la force brute. Comme, aussi, quand ils ont intimidé la famille du chauffeur routier lors de la saisie des tigres de Masson lorsque celui-ci était sur la route, ou qu’ils ont menacé de mort la cofondatrice de PAZ, menaces pour lesquelles ils ont été condamnés…

Nathalie et l’équipe #OneVoice04/05 se sont fait agresser, menacer, la quasi totalité du matériel a été cassé par le Cirque Muller. Plus grave, Nathalie a reçu une gifle d’un des circassiens. Soutien total. Une équipe de BFM était sur place. Nous allons déposer plainte. pic.twitter.com/MQnyKYX4RI

— One Voice (@onevoiceanimal) July 31, 2022

L’illégalité comme credo dans ce cirque

Les dresseurs avaient installé illégalement les camions et chapiteau de leur cirque – nommé tantôt Cirque 100% International, tantôt Canadian Circus – en trompant la municipalité, quand notre manifestation, elle, était déclarée en préfecture. Cependant que les animaux étaient enfermés toute la journée dans les remorques-cages surpeuplées sous la canicule. Il faisait près de cinquante degrés à l’intérieur. Autour du rond-point jouxtant le Décathlon de Gap, la manifestation a dégénéré avant même l’heure où celle-ci devait commencer… L’un des circassiens aurait même appelé les autorités en amont de l’événement pour prévenir qu’il y aurait de la casse si celui-ci était maintenu. Un guet-apens bien prémédité en somme…

Toujours le même mode opératoire…

Camions et engins utilisés comme armes, jets de pierres et barres de fer côté circassiens, panneaux en carton, micro et téléphones pour nos militants. Pas de discussion possible avec les Muller : ils sont d’emblée dans l’intimidation et les coups. Cette fois, il n’y avait pas que nos caméras pour en attester. Les forces de l’ordre étaient également présentes quand les hommes du clan Muller sont venus menacer tout le monde et frapper les militants. La référente de notre groupe local a reçu une gifle, le matériel (panneaux, banderole, mégaphone) a été détruit par le groupe de circassiens venus pour en découdre.

Plus de cinq ans de combat pour sauver Jumbo…

Notre combat pour défendre Jumbo date de plusieurs années. Nous sommes les premiers à avoir enquêté et révélé que l’hippopotame ne sortait de son camion qu’une petite demi-heure par jour quand la ménagerie était ouverte au public, et qu’il n’avait pas accès à une piscine extérieure. Contrairement à ce que le cirque répète à l’envi, nous avons également fait condamner les circassiens Muller père et fils
pour mise en situation susceptible d’occasionner des souffrances à Jumbo en 2020 et obtenu du juge administratif qu’il ordonne la saisie de Jumbo en 2019, même si celle-ci n’a pas pu avoir lieu. Depuis, le ministère de la Transition écologique lui a décerné un certificat de capacité à vie pour Jumbo, et a renouvelé celui qu’ils possèdent pour les tigres qu’ils détiennent. Des procédures sont encore en cours contre le cirque, pour Jumbo, les singes, les tigres et les tigreaux… ainsi que nos militants. Cela en fait une de plus… Imaginez le sort qu’ils réservent aux animaux qu’ils détiennent…

À l’heure où nous publions cet article, nous ne connaissons pas encore toute la gravité de la situation, mais nous savons d’ores et déjà que les multiples vidéos et témoignages de nos militantes serviront à déposer une nouvelle plainte contre les Muller.

Un transport secret de singes pour des laboratoires européens dévoilé

Un transport secret de singes pour des laboratoires européens dévoilé

Un transport secret de singes pour des laboratoires européens dévoilé
29.07.2022
Union européenne
Un transport secret de singes pour des laboratoires européens dévoilé
Expérimentation animale

Des informations découvertes par des associations de défense des animaux ont révélé le transport secret de 240 macaques à longue queue (Macaca fascicularis) le 26 juin 2022 du Vietnam à l’aéroport de Maastricht aux Pays-Bas, destinés à R. C. Hartelust BV, un marchand d’animaux à Tilburg. Celui-ci fournit des singes aux laboratoires de toute l’Europe. Les associations Action for Primates (Royaume-Uni), Animal Rights (Pays-Bas), One Voice (France) et Stop Camarles (Espagne) font campagne pour sensibiliser à la cruauté et à la souffrance liées au commerce et au transport de primates non humains à des fins de recherche et de tests de toxicité.

Photo : Cruelty Free International – Macaques à longue queue dans un élevage au Vietnam

Selon nos informations, les macaques, d’un coût individuel de 4000 dollars (3942 euros) ont été fournis par la société Thanh Cong dans la province de Lang Son et ont été transportés par Easy Charter, une petite société de fret charter basée à Tbilissi. Emprisonnés dans de petites caisses de transit individuelles, le calvaire des singes entre Hanoï et Maastricht a consisté en deux vols internationaux de treize heures, avec une escale de 2 heures à Dubaï.

Le rôle d’Easy Charter en tant que transporteur de singes pour les laboratoires n’était pas connu auparavant. En juin, Air France, le principal transporteur de singes vers l’Europe depuis Maurice et le Vietnam, a annoncé mettre fin à son implication dans ce commerce, une fois l’expiration de ses contrats en cours.

Chaque année, des milliers de singes transportés à travers le monde pour les laboratoires

Le commerce mondial de primates non humains à des fins de recherche est une activité cruelle et brutale responsable de l’expédition de dizaines de milliers d’animaux à travers le monde. Le Vietnam est un important exportateur de macaques à longue queue vers des laboratoires et des marchands de primates en Europe.

En 2020, le pays a déclaré avoir exporté 5 378 macaques élevés en captivité vers l’Allemagne (265), l’Espagne (1 186), la France (860) et le Royaume-Uni (178), ainsi que vers les États-Unis (480), le Japon (1 814), Singapour (41) et la Corée du Sud (41). Hartelust est l’un des principaux revendeurs commerciaux de primates en Europe. D’autres incluent Silabe (Simian Laboratory Europe), une société basée à Niederhausbergen liée à l’Université de Strasbourg en France, et Camarney SL près de Barcelone en Espagne. Tous deux importent des milliers de macaques à longue queue du Vietnam et de Maurice pour les vendre à des laboratoires à travers l’Europe.

Les macaques à longue queue, des animaux en danger

En raison de préoccupations concernant l’état de conservation de cette espèce, les macaques à longue queue ont récemment étés classés en danger (auparavant, vulnérable) sur la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

La nouvelle évaluation de l’état de conservation de la population des macaques, publiée par l’UICN le 21 juillet 2022, est basée sur les niveaux d’exploitation de l’espèce (y compris le commerce mondial de macaques à longue queue à des fins de recherche et d’expérimentation) ainsi que sur la destruction de son habitat qui décime populations sauvages. On estime que ces activités, si elles ne sont pas atténuées au cours des trois prochaines générations (de 36 à 39 ans), entraineront un déclin supérieur ou égal à la moitié de la taille de la population actuelle.

Nous sommes tout naturellement très inquiets quant à l’impact des captures de singes à des fins de reproduction sur les populations de macaques sauvages. Depuis bien longtemps, nous nous inquiétons également du trafic et remettons en cause la légitimité des revendications des éleveurs de singes (capturés et par la suite élevés en captivité) à travers toute l’Asie du Sud-Est.

Des tests invasifs imposés aux macaques

En 2019 (données les plus récentes disponibles), 7 475 primates non humains ont été utilisés pour la première fois dans la recherche dans l’UE, dont la majorité (6 748) étaient des macaques à longue queue ; bien que ce chiffre n’inclue pas les primates non humains utilisés ou tués pour obtenir des produits sanguins, des tissus et des organes. Le macaque à longue queue est l’espèce de primate non humain la plus commercialisée et la plus largement utilisée par l’industrie mondiale de la recherche et des tests de toxicité (empoisonnement), y compris en Europe.

Les tests de toxicité sont effectués pour évaluer les réactions indésirables aux médicaments ou aux produits chimiques, principalement dans le but de développer des produits commerciaux pour les humains. Les singes sont immobilisés et les médicaments sont généralement administrés par voie intraveineuse (dans la circulation sanguine), par voie sous-cutanée (sous la peau) ou par un tube qui est enfoncé de force dans leur bouche pour atteindre l’estomac. De tels tests impliquent d’immenses souffrances et peuvent entraîner des vomissements, des convulsions, une perte de poids, une hémorragie interne, une défaillance d’organe et même la mort.

Agissez avec nous!

  1. Si vous êtes un citoyen de l’UE, vous pouvez écrire à votre député européen (ici vous trouverez les contacts des eurodéputés français) pour faire part de vos préoccupations concernant l’importation et l’utilisation de primates non humains dans la recherche.
  2. Signez la pétition lancée par Animal Rights (choisir « Andere » dans la liste des pays)
  3. Écrivez très poliment à Mark Rutte, le Premier ministre des Pays-Bas : https://www.government.nl/contact/public-information-service/email
  4. Écrivez à Easy Charter pour demander à la compagnie de fret de cesser de transporter des singes destinés à la recherche et aux tests : office@easycharter.ge

Salon du chiot de Milly-la-Forêt: lettre ouverte à Eric Jalon, préfet de l’Essonne

Salon du chiot de Milly-la-Forêt: lettre ouverte à Eric Jalon, préfet de l’Essonne

Salon du chiot de Milly-la-Forêt: lettre ouverte à Eric Jalon, préfet de l’Essonne
28.07.2022
Essonne
Salon du chiot de Milly-la-Forêt: lettre ouverte à Eric Jalon, préfet de l’Essonne
Animaux familiers

Nous avons reçu des images du salon du chiot qui s’est tenu à Milly-la-Forêt (91) le week-end des 23 et 24 juillet 2022. Sachant que ce week-end fut l’un des plus chauds de l’année, nous avons écrit à la préfecture de l’Essonne pour attirer son attention sur sa responsabilité vis-à-vis de ces animaux soumis au stress et à une intense chaleur.

Monsieur Éric Jalon
Préfet de l’Essonne
Cité administrative
Boulevard de France
CS10701
91010 Evry Courconnes cedex

Vannes, le 27 juillet 2022

Monsieur le Préfet,

Notre association a été alertée par la tenue du salon du chiot à Milly-la-Forêt les 23 et 24 juillet 2022. Deux cent cinquante chiots d’élevage ont été présentés au public et mis en vente lors de cet évènement.

En notre qualité d’association ayant pour objet notamment de protéger et de défendre les animaux et l’environnement, nous souhaitons attirer votre attention sur plusieurs points afférents au bien-être des animaux exposés.

Les images qui nous ont été envoyées montrent des animaux exposés à l’extérieur alors que la température avoisinait les quarante degrés. Malgré la présence de barnums, certains parcs sont majoritairement au soleil. Les animaux semblent souffrir de la chaleur (halètement, léthargie) et sont de surcroit soumis au stress du passage des visiteurs et du bruit. Une chienne et son chiot sont enfermés ensemble dans une petite cage où celle-ci n’a pas la place de se coucher.

En outre, lors de ces évènements, bien qu’autorisés par la législation en vigueur, les animaux sont considérés comme de simples marchandises, totalement réifiés au détriment du respect de leur individualité et de leurs besoins.

À l’heure actuelle, les refuges et les associations qui prennent en charge les animaux abandonnés, errants ou maltraités croulent sous les demandes et ne peuvent plus faire face aux nombreux appels à l’aide. L’organisation du salon du chiot, qui plus est dans de telles conditions, apparait en contradiction totale avec la responsabilisation des propriétaires à l’accueil d’un être complexe et sentient.

Les services vétérinaires de votre préfecture sont mandatés lors de tels évènements afin de contrôler le respect de la réglementation en vigueur notamment concernant les conditions de présentation et le bien-être des animaux. Nous sommes surpris que l’organisation du salon dans de telles circonstances n’ait pas engendré d’opposition de votre part.

Vous remerciant de l’attention que vous avez portée à cette lettre, nous vous prions de croire, Monsieur le Préfet, en l’assurance de notre parfaite considération.

Muriel Arnal
Présidente de One Voice

Des centaines de milliers d’animaux utilisés illégalement par les laboratoires français

Des centaines de milliers d’animaux utilisés illégalement par les laboratoires français

Des centaines de milliers d’animaux utilisés illégalement par les laboratoires français
27.07.2022
France
Des centaines de milliers d’animaux utilisés illégalement par les laboratoires français
Expérimentation animale

Le nouveau rapport de l’Union européenne sur les chiffres de l’expérimentation animale en 2019 vient de sortir. Comme le précédent, il dénonce l’utilisation d’expériences pour lesquelles des alternatives existent depuis plus de dix ans. Et comme à son habitude, la France a un rôle prépondérant dans ces utilisations illégales. Nous avons contacté le ministère de la Recherche pour demander des explications.

Les autorités publiques et les autres organismes qui défendent l’expérimentation animale nous répètent à l’envi que celle-ci n’est pratiquée que lorsqu’aucune alternative n’est disponible. C’est d’ailleurs une obligation légale, à travers l’article L. 214-3 du Code rural et la directive européenne sur l’utilisation des animaux à des fins scientifiques.

Alors pourquoi entend-on encore parler de tests de pyrogénicité sur des lapins, de tests d’irritation et de corrosion de la peau ou des yeux sur des rongeurs, ou encore de production d’anticorps monoclonaux grâce à la méthode – particulièrement sévère – de l’ascite ? En effet, des alternatives existent depuis des années, homologuées par l’agence européenne chargée de leur validation (ECVAM).

Les tests d’irritation et de corrosion

Les alternatives aux tests d’irritation et de corrosion de la peau et des yeux ont été validées dans les années 2000, et certaines font même l’objet d’une recommandation réglementaire de la part de l’ECVAM. Pourtant, les tests sur les animaux continuent dans l’Union européenne – et en particulier en France. En effet, de 2015 à 2019, plus du tiers des tests réalisés dans l’UE l’ont été en France.

Les tests pyrogènes

Les tests pyrogènes consistent à injecter une substance à des lapins et à mesurer l’apparition de fièvre. Le nombre de lapins utilisés pour ces tests dans l’Union européenne a diminué d’un tiers entre 2015 et 2019. Mais la France, toujours prompte à ignorer la loi européenne, a nagé à contre-courant en doublant son utilisation de lapins pour ces tests sur la même période. C’est donc elle qui obtient la palme du plus grand nombre de lapins utilisés pour des tests pyrogènes en 2019, avec 39 % des utilisations de l’Union européenne, loin devant l’Espagne (29 %) et l’Allemagne (21 %).

Les « tests d’activation des monocytes » in vitro (MAT) ont pourtant été déposés en 2002 auprès de l’ECVAM, validés en 2006, et inclus en 2009 dans la Pharmacopée européenne comme une alternative viable au test de pyrogénicité utilisant des lapins.

La « méthode de l’ascite »

Mais il y a pire. La « méthode de l’ascite », un procédé particulièrement cruel pour les rongeurs et les lapins, est toujours d’actualité dans l’Union européenne. En cause dans 95 % des cas : la France.

En 1998, l’ECVAM parlait pourtant déjà des alternatives in vitro disponibles, soulignant que « la production d’anticorps monoclonaux par la méthode de l’ascite n’est plus scientifiquement nécessaire, sauf dans certains cas exceptionnels ». En 2020, elle est même allée plus loin, en affirmant que « la production d’anticorps par la méthode de l’ascite ne devrait plus être acceptable quelles que soient les circonstances ».

Parmi les explications données dans les classeurs statistiques du ministère de la Recherche, certaines sont surréalistes. Ainsi, en 2019 et 2020, plus de vingt mille utilisations d’animaux se justifient par l’idée que « cet anticorps est demandé en très grande quantité, les méthodes alternatives ne peuvent pas répondre à ce besoin ». À croire que les intérêts industriels sont plus importants que la loi.

Où sont les sanctions ?

En tout, plus de 300 000 animaux ont donc été utilisés illégalement en France entre 2015 et 2020, alors que les lobbies et les ministères ne laissaient pas de nous vanter la réglementation et l’obligation stricte d’utiliser les alternatives existantes. Face aux mensonges et à la langue de bois des autorités censées faire appliquer la réglementation, on comprend facilement la défiance du public.

Dans un courrier adressé au ministère de la Recherche, nous demandons des explications sur les raisons de ces utilisations illégales, sur les sanctions prévues pour les établissements responsables et sur les mesures mises en place pour s’assurer de n’accepter désormais aucun projet d’utilisation d’animaux lorsque des alternatives existent.

Sources

Classeurs de statistiques 2015-2020 fournis par le ministère chargé de la Recherche (voir notre présentation de ces chiffres sur https://experimentation-animale.com).
Rapports statistiques de l’Union européenne (dont le dernier date de mi-juillet 2022, à propos des chiffres 2019).

Plus de 300 000 animaux utilisés illégalement par les laboratoires français entre 2015 et 2020

Plus de 300 000 animaux utilisés illégalement par les laboratoires français entre 2015 et 2020

Plus de 300 000 animaux utilisés illégalement par les laboratoires français entre 2015 et 2020
27.07.2022
France
Plus de 300 000 animaux utilisés illégalement par les laboratoires français entre 2015 et 2020
Expérimentation animale

Le nouveau rapport de l’Union européenne sur les chiffres de l’expérimentation animale en 2019 vient de sortir. Comme le rapport précédent, il dénonce l’utilisation d’expériences pour lesquelles des alternatives existent depuis plus de dix ans. Et comme à son habitude, la France a un rôle prépondérant dans ces utilisations illégales. One Voice a obtenu un document du Ministère de la Recherche, grâce auquel on décompte plus de 300 000 utilisations illégales sur les données de 2015 à 2020 !

Le nouveau rapport de l’Union européenne sur les chiffres de l’expérimentation animale en 2019 vient de sortir. Comme le rapport précédent, il dénonce l’utilisation d’expériences pour lesquelles des alternatives existent depuis plus de dix ans. Et comme à son habitude, la France a un rôle prépondérant dans ces utilisations illégales. One Voice a obtenu un document du Ministère de la Recherche, grâce auquel on décompte plus de 300 000 utilisations illégales sur les données de 2015 à 2020 ! Nous venons d’écrire au ministère de la Recherche pour lui demander des explications.

En tout, plus de 250 000 animaux ont donc été utilisés illégalement en France entre 2015 et 2019, alors que les lobbies et les ministères ne laissaient pas de nous vanter la réglementation et l’obligation stricte d’utiliser les alternatives existantes. En ajoutant les données sur l’année 2020, disponibles dans un fichier obtenu par One Voice sur demande au ministère chargé de la Recherche, on atteint plus de 300 000 utilisations illégales.

Entre 2015 et 2019 au sein de l’Union européenne, la France est responsable :

  • de presque 40 % des tests pyrogènes (mesure de l’induction de fièvre par une substance injectée à des lapins), alors que des méthodes alternatives sont inscrites dans la Pharmacopée européenne depuis 2009 ;
  • de plus du tiers des tests de corrosion et d’irritation de la peau et des yeux de rongeurs, de lapins et de cochons, alors que des méthodes alternatives ont été homologuées par l’Agence européenne chargée de leur validation (ECVAM) dans les années 2000 ;
  • de 95 % des utilisations de rongeurs pour produire des anticorps monoclonaux par la méthode douloureuse de l’ascite, alors que dès 1998, l’ECVAM affirmait que « la production d’anticorps monoclonaux par la méthode de l’ascite n’est plus scientifiquement nécessaire, sauf dans certains cas exceptionnels ».

La directive européenne sur l’utilisation des animaux à des fins scientifiques prévoit pourtant que dès qu’une alternative sans animaux vivants existe, elle doit être utilisée. Les laboratoires d’expérimentation animale seraient-ils donc dispensés de respecter la loi ? Même si l’on met de côté l’aspect illégal de ces utilisations, on explique difficilement comment la France a doublé son utilisation de lapins pour les tests pyrogènes alors que leur utilisation globale dans l’UE diminuait d’un tiers. Ou comment l’idée que les anticorps monoclonaux sont demandés « en très grande quantité » par l’industrie pourrait justifier qu’une méthode cruelle soit utilisée à la place des alternatives disponibles.

Face à l’inaction des autorités censées faire appliquer la réglementation, on comprend facilement la défiance du public.

Dans un courrier adressé au ministère de la Recherche, nous demandons des explications sur les raisons de ces utilisations illégales, sur les sanctions prévues pour les établissements responsables et sur les mesures mises en place pour s’assurer de n’accepter désormais aucun projet d’utilisation d’animaux lorsque des alternatives existent.

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En Ariège, on tire sur les ours pour les faire fuir… Audience à Toulouse le 27 juillet et le 8 août 2022

En Ariège, on tire sur les ours pour les faire fuir… Audience à Toulouse le 27 juillet et le 8 août 2022

En Ariège, on tire sur les ours pour les faire fuir… Audience à Toulouse le 27 juillet et le 8 août 2022
26.07.2022
En Ariège, on tire sur les ours pour les faire fuir… Audience à Toulouse le 27 juillet et le 8 août 2022
Animaux sauvages

Pour combattre l’effarouchement des ours des Pyrénées, nous serons présents à l’audience de référé au tribunal administratif de Toulouse le 27 juillet prochain. One Voice demande l’annulation de l’arrêté du préfet de l’Ariège. L’audience concernant notre recours au Conseil d’État sur ce même sujet n’est, elle, pas encore fixée.

Edit au 4 août 2022:

Victoire pour les ours ! L’arrêté du 22 juin 2022 autorisant l’effarouchement simple et par tirs non létaux sur l’estive du groupement pastoral d’Ustou Col d’Escots durant la saison d’estive 2022 de la préfète de l’Ariège est SUSPENDU.

Edit au 29 juillet 2022:

La décision du juge des référés sur cette requête sera rendue le 3 août 2022.
Les six autres requêtes concernant les autres zones du département dans lesquelles les effarouchements d’ours sont autorisées (par six autres arrêtés préfectoraux) seront traitées lors d’une seule audience prévue le 8 août, à nouveau au tribunal administratif de Toulouse.

Après avoir réintroduit des ours là où les éleveurs avaient fait en sorte qu’ils disparaissent, l’exécutif autorise les préfets à organiser des tirs d’effarouchement, essentiellement pour leur faire peur, mais pouvant aussi les blesser. Nous attaquons les ministères de l’Écologie et de l’Agriculture au Conseil d’État, et la préfecture de l’Ariège au tribunal administratif de Toulouse. Il est invraisemblable d’avoir fait quasiment disparaître les ours de ce territoire, pour ensuite en faire venir de l’étranger et leur rendre la vie impossible à leur tour !

Différents niveaux d’arrêtés et de recours imbriqués

Depuis 2019, les ministres de la Transition écologique et de l’Agriculture autorisent par arrêtés la mise en place de mesures d’effarouchement des ours bruns dans les Pyrénées. Ces mesures ont dans un premier temps été autorisées à titre expérimental de 2019 à 2021, avant d’être pérennisées par un récent arrêté ministériel pris le 20 juin 2022. Sur la base de cet arrêté, les préfets peuvent désormais délivrer chaque année des autorisations d’effarouchement des ours sur l’ensemble des estives pyrénéennes.

Deux types d’effarouchement des ours qui réduisent peu à peu leur territoire naturel

Les mesures d’effarouchement sont de deux types : l’effarouchement simple qui consiste en l’utilisation de moyens d’effarouchement olfactifs, sonores et lumineux et l’effarouchement renforcé, qui consiste en des tirs non létaux à l’aide d’un fusil chargé de cartouches sonores ou de munitions en caoutchouc.

Ces mesures présentent des risques importants pour les ours : blessures provoquées par les projectiles en caoutchouc, blessures auditives causées par des dispositifs sonores, séparation des mères et des oursons lors de la mise en fuite, fausses couches liées au stress, risque de dérives en raison d’un encadrement insuffisant des bergers et des chasseurs lors des opérations. Bref, un mélange explosif.

La mise en œuvre de ces tirs conduit entre autres à repousser systématiquement les ours des zones de leur habitat naturel, qui se réduit peu à peu comme peau de chagrin. Les animaux sont donc dissuadés de fréquenter sur le long terme des pans essentiels de leur aire de répartition naturelle !

Des animaux protégés pour de bonnes raisons !

Or, les ours bruns sont des animaux protégés au titre du droit européen et du droit français. Le dernier décompte fait état d’environ 70 individus en 2021 alors que le seuil minimal de viabilité de l’espèce est estimé à 110 individus. Les effaroucher « pour protéger les troupeaux » (qui sont dans tous les cas destinés à l’abattoir…) est une absurdité de plus, puisqu’ils sont si peu nombreux…

Une justice administrative qui a déjà cassé des décisions du gouvernement. Et pourtant…

Le Conseil d’État a déjà annulé les arrêtés pris en 2019 et 2020 de mise en œuvre des mesures d’effarouchement qui présentaient un risque pour l’amélioration de l’état de l’espèce ursine dans le massif des Pyrénées… Pourtant, les ministres de la Transition écologique et de l’Agriculture n’ont pas tiré les conséquences de ces annulations et ont pérennisé le dispositif permettant aux préfets d’autoriser l’exécution des mesures d’effarouchement par arrêté du 20 juin 2022. One Voice attaque donc cet arrêté au Conseil d’État afin d’en obtenir à nouveau l’annulation. L’audience n’en est pas encore fixée.

En se basant sur cet arrêté ministériel, le préfet de l’Ariège a autorisé des groupements pastoraux à recourir à des mesures d’effarouchement (au moins sept à ce jour), qui peuvent donc actuellement être mises en œuvre sur les estives pyrénéennes. Nous avons saisi le Tribunal administratif de Toulouse afin d’obtenir la suspension en urgence de ces autorisations.

Nous considérons que ces autorisations sont illégales car les mesures d’effarouchement menacent gravement l’amélioration de l’état de la population ursine, et que, comme pour les loups, des solutions alternatives plus efficaces existent pour protéger les troupeaux (par la combinaison de la présence de bergers, de chiens de protection et des parcs nocturnes électrifiés par exemple). D’ailleurs, le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) est du même avis, et l’a fait savoir lors de la séance du 15 mars 2022. Pour lui, l’efficacité de l’effarouchement n’est pas prouvée dans le temps et il « est possible d’assurer la cohabitation de l’ours et du pastoralisme moyennant une bonne protection des troupeaux ».

En attendant l’audience au Conseil d’État, nous serons donc présents au tribunal administratif de Toulouse le 27 juillet prochain face au préfet de l’Ariège, pour défendre les ours de nos massifs montagneux.

Protection des animaux en Chine : sensibiliser dès le plus jeune âge

Protection des animaux en Chine : sensibiliser dès le plus jeune âge

Protection des animaux en Chine : sensibiliser dès le plus jeune âge
25.07.2022
Chine
Protection des animaux en Chine : sensibiliser dès le plus jeune âge
Autre campagne de l’association (ou multiples)

Aux côtés de notre partenaire ACTAsia, nous soutenons ses programmes pour sensibiliser la population chinoise au respect des animaux.

On le sait, la Chine est loin d’être un modèle en matière de protection animale. Mais en creusant bien, force est de constater que la relation pervertie des humains avec les êtres plus fragiles tient à un défaut de sensibilisation, notamment dans les régions les plus pauvres. C’est pourquoi nous œuvrons auprès de notre partenaire ACTAsia pour remédier à la situation en soutenant des programmes d’éducation à la bienveillance. Et une fois les graines semées, le miracle opère…

Éveiller la compassion, stimuler la gentillesse et ce qu’il y a de meilleur en l’humain, voilà l’objectif que nous nous sommes fixé en soutenant le programme éducatif Caring for Life de notre partenaire ACTAsia. Cette ONG mène en Chine un formidable travail de sensibilisation au respect de la vie sous toutes ses formes. Elle a beaucoup œuvré pour alerter l’opinion sur l’état des zoos du pays et le commerce de viande de chien. Elle se mobilise chaque année contre le festival de Yulin et agit aussi auprès des vétérinaires asiatiques afin qu’ils se rendent compte que les animaux ressentent peur et douleur.

La fourrure a toujours le vent en poupe

Car en Chine, rares sont encore les personnes ayant pris conscience de cette évidence. Même les dangers représentés par les zoonoses ne sont toujours pas pris en compte. Alors que la pandémie de Covid-19 a conduit de nombreux pays – dont la France – à interdire l’élevage d’animaux à fourrure sur leur sol, l’industrie chinoise n’en tire aucune conclusion. Au contraire ! Elle voit, avec la disparition de ses concurrents, l’occasion d’acquérir une plus grande part de marché dans le commerce mondial et de promouvoir de plus belle l’exploitation des visons, des renards bleus, des renards argentés et des chiens viverrins dans les pires souffrances… Tout en se moquant bien des enjeux de santé publique d’une industrie extrêmement toxique et polluante.

L’empathie, cela s’apprend

Avec ACTAsia, nous sommes convaincus que développer l’empathie passe par l’éducation, idéalement dès le plus jeune âge. En témoignent le mieux celles et ceux qui ont bénéficié du projet Caring For Life (CFL). Ce programme unique de six ans au cours des années d’école primaire aborde à la fois le bien-être social, la citoyenneté, le bien-être animal, les questions environnementales et reconnaît l’interdépendance de tous les êtres. Madame Fang, institutrice, l’a découvert en 2013 et a pu en mesurer les bienfaits tant sur son fils que sur elle-même : « CFL m’a appris à pratiquer la compassion dans tous les aspects de ma vie et je crois fermement que c’est une base sur laquelle nous devrions tous vivre notre vie. »Depuis, très investie, elle l’enseigne en incluant les cours CFL aux apprentissages scolaires. Et l’impact positif des leçons, distribuées à l’école et lors de camps d’été, est remarquable. Madame Fang ne cesse de constater des changements dans le comportement quotidien de ses élèves. Elle voit grandir chez eux la gentillesse et les conduites civilisées et responsables. Afin de mesurer le succès du programme, elle a commandé une étude de deux ans comparant deux classes – l’une qui a suivi l’éducation CFL et l’autre non. L’attitude prosociale et compatissante était très évidente chez les étudiants qui avaient reçu l’éducation CFL. Beaucoup plus calmes et ne manifestant pas de signes d’agressivité, ils montraient un plus grand respect des autres. À la suite de cette étude, davantage de classes adoptent maintenant l’enseignement CFL. Une nouvelle génération d’enfants compatissants et empathiques est en train d’émerger, prête à mettre en œuvre ces « compétences non techniques » dans tous les aspects de leur existence et dans la société au sens large à l’avenir. Et nous sommes là pour les y encourager !

Pour une réforme urgente des comités d’éthique en expérimentation animale

Pour une réforme urgente des comités d’éthique en expérimentation animale

Pour une réforme urgente des comités d’éthique en expérimentation animale
20.07.2022
France
Pour une réforme urgente des comités d’éthique en expérimentation animale
Expérimentation animale

Alors qu’on nous répète depuis des années que le passage par les comités d’éthique est une garantie de respect de la réglementation, le Comité national de réflexion éthique sur l’expérimentation animale (CNREEA) a récemment jugé que ces comités n’ont pas assez de moyens pour fonctionner correctement. Ses recommandations, qui restent intéressantes, ne vont pas assez loin. One Voice a écrit au président du CNREEA pour demander une réforme plus ambitieuse.

Le 8 avril dernier, le CNREEA a rendu un avis concernant les conditions d’agrément des comités d’éthique en expérimentation animale (CEEA). Une très bonne chose, quand on sait que les 130 CEEA français n’ont jamais été agréés depuis 2013 et que leur fonctionnement ne permet pas de respecter les impératifs d’impartialité et de transparence prévus par la réglementation. On s’étonnerait presque que le ministère de la Recherche les utilise encore aujourd’hui comme alibi pour justifier l’autorisation de projets impliquant des chocs électriques et de la nage forcée.

Malheureusement, l’avis du CNREEA reste frileux sur des points aussi importants que la composition des comités, l’augmentation de la participation des personnes non impliquées dans l’expérimentation animale et l’indépendance des comités vis-à-vis des établissements dont ils évaluent les projets. One Voice a donc adressé une lettre ouverte à Pierre Mormède, président du CNREEA pour appeler à une réforme plus ambitieuse des comités d’éthique.

L’avis sur les CEEA

Les recommandations du CNREEA sur les comités d’éthique concernent majoritairement les moyens financiers et logistiques : formation des membres et « lettre de mission » leur permettant de réaliser ces évaluations sur leur temps de travail, augmentation du nombre de membres et participation régulière aux évaluations, mais aussi moyens matériels et logistiques nécessaires au fonctionnement de base.

Jusque-là, les propositions nous semblent tout à fait sensées et bienvenues, et il semble à propos d’en remercier le CNREEA. La limite majeure de ses recommandations tient plutôt à ce qui n’y est pas abordé, à savoir la composition des comités et le fonctionnement des évaluations elles-mêmes.

Les limites des CEEA

Les comités d’éthique en expérimentation animale (CEEA) apparaissent clairement déficients quand on les compare avec leur équivalent pour les recherches impliquant des personnes humaines : les Comités de protection des personnes (CPP).

Les CEEA ont une composition minimum de cinq personnes, dont quatre sont impliquées directement dans l’expérimentation animale, tandis que la cinquième n’a pas à justifier de la moindre compétence. Les CPP sont composés de vingt-huit personnes, dont la moitié représente des associations de patients et des spécialités telles que la sociologie et le droit, mais aussi l’éthique – une spécialité tout à fait absente des comités « d’éthique » en expérimentation animale.

De plus, un dossier devant passer par un CPP est soumis de manière aléatoire à l’un des 38 CPP de France, ce qui garantit une certaine impartialité dans les jugements effectués. Au contraire, un dossier devant passer par un CEEA est soumis au comité rattaché à l’établissement qui présente le projet – ce qui fait qu’il y a actuellement environ 130 CEEA en France, un nombre dix fois supérieur à la moyenne européenne, ce qui est loin de garantir l’indépendance et l’harmonisation du fonctionnement des comités.

L’urgence de la réforme

Si l’avis du CNREEA est appliqué en l’état, les comités d’éthique en expérimentation animale entameront un changement de fonctionnement impliquant des investissements non négligeables. On pourrait alors difficilement aller vers des réformes plus ambitieuses avant plusieurs années.

D’où notre demande d’envisager dès aujourd’hui une réforme inspirée par le modèle des CPP. Une demande qui n’est pas isolée, puisqu’elle fait également partie du programme du Parti Animaliste et des propositions de la campagne Engagement Animaux 2022, à laquelle nous avons participé.

Cela impliquerait un changement plus important, mais permettrait au moins d’atteindre l’objectif fixé par la réglementation européenne et par la Charte sur l’éthique de l’expérimentation animale : l’impartialité et l’indépendance des comités d’éthique, pour aller vers un meilleur contrôle de l’expérimentation animale en attendant son abolition.

Pour en savoir plus : un peu d’histoire

Alors que le CNREEA n’a laissé aucune trace au cours de ses dix premières années d’existence (2005-2014) en dehors d’une charte nationale sur « l’éthique » de l’expérimentation animale, l’arrivée de la directive européenne en 2013 semble avoir motivé quelques travaux (recensés sur le site du ministère de la Recherche). En particulier, l’activité semble plus soutenue depuis 2019 avec la nomination des nouveaux membres, présidés par Pierre Mormède : le bilan d’activité 2020 mentionne quatre réunions dans l’année (au lieu de deux les années précédentes), plusieurs avis rendus en 2021 et d’autres avis en cours d’élaboration. La prochaine nomination aura lieu en 2024 – nous nous battrons pour que One Voice ait sa place dans ce futur comité.

Plus qu’un mois pour demander une Europe sans expérimentation animale

Plus qu’un mois pour demander une Europe sans expérimentation animale

Plus qu’un mois pour demander une Europe sans expérimentation animale
19.07.2022
Union Européenne
Plus qu’un mois pour demander une Europe sans expérimentation animale
Expérimentation animale

L’Initiative Citoyenne Européenne (ICE) Save Cruelty Free Cosmetics n’est pas une simple pétition : atteindre un million de signatures astreindra la Commission européenne à étudier la proposition et à y apporter une réponse. Vous avez jusqu’au 31 août pour signer et faire signer vos proches ! Sans vous, sans eux, nous n’y parviendrons pas.

L’année dernière, One Voice et de nombreuses associations, coalitions et marques engagées se sont associées pour lancer une Initiative Citoyenne Européenne (ICE) contre l’expérimentation animale, notamment en ce qui concerne les cosmétiques. La date butoir du 31 août 2022 approche, et nous vous appelons à nouveau à signer et à diffuser (voir en fin d’article) le plus largement possible cette initiative.

Un acte politique engagé

Une pétition n’engage généralement pas ses destinataires. Mais une ICE est beaucoup plus qu’une pétition car si celle-ci recueille plus d’un million de signatures, la Commission européenne est obligée d’en étudier les demandes et d’y répondre.

Signer l’ICE est donc réellement un acte politique engagé.

Les demandes de l’ICE SaveCrueltyFreeCosmetics

Vous avez trois raisons de signer cette ICE :

  1. Garantir et renforcer l’interdiction de l’expérimentation animale pour les cosmétiques

En effet, d’après une analyse publiée en 2021, plus de 60 ingrédients exclusivement cosmétiques ont fait l’objet de tests sur des animaux dans l’Union européenne malgré les interdictions de ces tests depuis 2009 et 2013. Et c’est compter sans les milliers d’ingrédients à usages multiples. Nous vous avions fait part de nos inquiétudes sur ce retour en arrière dramatique

  1. Réformer la réglementation de l’UE relative aux produits chimiques.

Cette réglementation oblige régulièrement les entreprises à pratiquer des tests sur les animaux concernant notamment les plastiques et autres produits du pétrole, mais aussi les métaux, les colorants, les huiles essentielles, et ainsi de suite.

  1. Établir une feuille de route pour sortir de l’expérimentation animale.

Le Parlement européen a adopté à l’unanimité, en septembre 2021, une résolution pour sortir de l’expérimentation animale.

Signer l’ICE permettra de maintenir la pression sur l’Union européenne pour l’avènement d’une politique vraiment ambitieuse !

Nous devons encore trouver plus de 300 000 signatures

Onze pays, dont la France, ont atteint le seuil minimum de signatures, ce qui remplit le premier critère nécessaire à la réussite de l’ICE. Le deuxième critère est d’atteindre un million de signatures – sans compter les doublons. Nos eurodéputés sont d’accord avec nous, ils sont en faveur d’un plan d’action de sortie de l’expérimentation animale. Il ne reste que la Commission européenne à saisir. Nous comptons sur vous pour nous aider à atteindre ce but !

Avec déjà plus de 100 000 signatures (presque 200 % du seuil national), la France est en bonne place parmi les signataires. Mais l’heure n’est pas au relâchement, il n’y a plus une minute à perdre : d’autres pays sont allés encore plus loin. La Slovaquie en est à presque 250 %, la Finlande et l’Allemagne à presque 300 %, la Bulgarie a dépassé les 300 % et la République tchèque est sur le point d’atteindre 600 % de son seuil de signatures !

Et il en manque encore 300 000 pour atteindre le seuil minimal… Vous pouvez participer au changement pour les animaux utilisés dans les laboratoires !

Pour aider à sortir de l’expérimentation animale, vous pouvez signer l’ICE (si vous ne l’avez pas déjà fait) et encourager vos proches et vos réseaux à faire de même et à diffuser le lien http://savecrueltyfree.eu ou https://endanimaltesting.eu/fr ainsi que le QR Code.

Pour les motiver, vous pouvez expliquer à vos proches que le processus de signature est aujourd’hui très simple et se fait sans carte d’identité. Vous pouvez également leur rappeler que malgré les apparences, il ne s’agit pas d’une simple pétition, mais d’un processus politique qui pourra avoir un impact réel et profond.

Modèle de tweet à partager :

Modèle de message à partager sur vos autres réseaux sociaux, Facebook, Instagram, … :

Plus qu’un mois pour atteindre le million de signatures nécessaires à l’ICE #SaveCrueltyFreeCosmetics ! Sans elle, pas d’avancée possible contre l’#ExpérimentationAnimale. Signez, partagez, parlez-en à vos proches! http://www.savecrueltyfree.eu/ @onevoiceanimal #EndAnimalTesting

Opposons-nous au projet d’envoyer des macaques japonais croupir dans un zoo en Uruguay !

Opposons-nous au projet d’envoyer des macaques japonais croupir dans un zoo en Uruguay !

Opposons-nous au projet d’envoyer des macaques japonais croupir dans un zoo en Uruguay !
18.07.2022
Opposons-nous au projet d’envoyer des macaques japonais croupir dans un zoo en Uruguay !
Animaux sauvages

One Voice relaie l’appel de son partenaire JAVA à empêcher l’envoi de macaques libres de la ville japonaise d’Otia dans un zoo uruguayen. Ensemble, empêchons ce transfert !

Edit au 26 août 2022

Grâce au travail de nos amis de JAVA et à la mobilisation internationale, Ōita annule son projet ! Les macaques libres de cette ville japonaise n’iront pas croupir dans un zoo uruguayen. Plus d’infos sur le site de notre partenaire (en japonais).

 

La ville d’Oita au Japon poursuit son projet visant à capturer des macaques japonais sauvages au Mont Takasaki (1) et à les donner au Bioparc « Washington Rodriguez Piquinela » en Uruguay, autrement dit à un zoo.

C’est lors du Tournoi japonais de la Coupe du monde de rugby 2019 que les discussions ont commencé. Oita, pour justifier la raison qui la pousse à donner des singes, a fournit une explication aberrante : « Nous aimerions que les singes relient nos deux pays et accroissent la renommée de notre ville. »… Sans commentaire.

Ce projet se heurtant à de nombreux écueils, notamment en matière de bien-être animal. Notre partenaire JAVA a envoyé le 23 mai 2022 un courrier au maire d’Oita l’enjoignant de procéder à l’annulation du projet, et a également adressé une lettre au gouverneur de la préfecture d’Oita, qui a le pouvoir d’accorder les permis de capture d’animaux sauvages, l’exhortant à ne pas en délivrer. Puis, le 29 juin, JAVA a demandé au gouverneur du département de Durazno, en Uruguay de refuser le don de singes.

Capturer et arracher à leur famille des macaques libres et les assigner à résidence, un non-sens!

Les macaques japonais vivent en groupes composés
d’environ 10 à 100 individus, centrés autour des femelles et des enfants. Ils mènent
des vies d’une grande complexité et très riches sur le plan social. Il est établi
que ce sont des animaux très intelligents, dotés d’une mémoire et de capacités
cognitives excellentes.

Ce projet arrachera des singes libres à leurs
groupes respectifs afin de satisfaire au nombre d’animaux requis pouvant être
élevés au zoo. En outre, les macaques japonais sont nomades. Leur rayon d’action s’étend sur
plusieurs dizaines de kilomètres carrés, voire jusqu’à cent kilomètres carrés
dans certains cas. Enfermer ces animaux dans un zoo leur causera une profonde
détresse émotionnelle et constitue une violence psychologique indéniable.

La capture et la détention requises pour pratiquer les tests de maladies infectieuses sont éprouvantes

La méthode actuellement envisagée pour capturer les
singes et les tester pour les maladies infectieuses consiste à les piéger dans
des cages de dix mètres carrés, à les transférer un par un dans des cages
individuelles pour les tester, et à les y enfermer pendant six semaines jusqu’à
la fin des tests. Ces animaux qui vivaient librement dans les montagnes se
retrouveront soudain pris au piège, séparés de leurs amis et prisonniers de
cages exiguës pendant de longues périodes. Ils seront en proie à la terreur, ne
sachant pas à quoi ils seront soumis ni s’ils seront tués.

Le transport constitue également une épreuve

Lorsque les animaux sont transportés par voie
aérienne, ils sont généralement placés dans la soute avec la cargaison. Ils sont
enfermés dans de petites cages, soumis au fracas des moteurs, à l’obscurité
totale, aux températures élevées en été et négatives en hiver, ainsi qu’à la peur
de ne pas savoir où ils vont débarquer. Il faut environ trente heures pour se
rendre du Japon en Uruguay par avion, environ un mois par mer. Ce à quoi s’ajoute le
temps de transport intérieur au Japon et en Uruguay. Voilà tout ce que ces
singes devront endurer! (2)

Ces situations démontrent que le transport a de
lourdes conséquences sur la santé physique et mentale des animaux et qu’il
s’agit d’une pratique extrêmement préoccupante relativement à leur bien-être.

C’est un gaspillage d’argent public

Oita a déjà obtenu un budget de 7 millions de
yens (environ 51000 euros) pour les frais de préparation tels que l’achat de
cages pour l’élevage. Il paraît que les frais de transport seront garantis pour le prochain exercice financier. Cependant, à cause de la crise de
la COVID-19, les finances de la ville sont dans une situation difficile. Il s’agit
donc d’un énorme gaspillage d’impôts.

Les Macaques japonais ne sont pas une espèce rare et sont tués à Oita

Pour commencer, les Macaques japonais ne vivent pas
uniquement dans la ville d’Oita, mais dans presque toutes les régions du Japon.
Ils ne sont pas une espèce rare et sont plutôt traités dans le pays comme des
« nuisibles » en raison des dégâts qu’ils causent aux cultures.
Ainsi, près de 20000 d’entre eux sont massacrés chaque année. Le nombre de campagnes
d’abattage dans la préfecture d’Oita, était de 341 en
2018.

Jusqu’en 2001, Oita a fourni les laboratoires en singes provenant du Mont Takasaki

De plus, de 1980 à 2001 environ, la ville a
capturé des singes du Mont Takasaki pour les envoyer à l’Université médicale d’Oita
(aujourd’hui l’Université d’Oita) à des fins d’expérimentation. À l’époque,
JAVA avait engagé des poursuites en justice contre la ville pour ces captures
illégales et publié une pétition. À la suite des nombreuses
critiques reçues, Oita a mis fin à cette pratique. Les humains ne devraient
plus jamais utiliser de singes à des fins égoïstes.

Nous nous demandons quel objectif poursuit la
ville d’Otia en voulant accroître sa notoriété en Uruguay. Si elle veut
augmenter sa popularité et approfondir son amitié avec ce pays, elle doit faire
appel à la culture, à la nature, etc., qui lui sont propres, et
donner aux citoyens la possibilité d’interagir les uns avec les autres, et non à des individus sentients.

Selon les médias, en 1977 Oita avait déjà fait un don de singes du
Mont Takasaki à un zoo de Rome. La ville ne doit pas répéter ce qu’elle
a fait il y a 45 ans.

Passez à l’action !

La ville d’Oita a répondu à JAVA qu’elle avait l’intention
de demander à la préfecture l’autorisation de capture vers le mois de septembre
de cette année. Nous vous remercions de votre coopération pour faire entre-temps
annuler ce projet, en écrivant très poliment aux autorités !

Au maire d’Oita

Merci de faire part de votre avis au maire d’Oita :
« N’envoyez pas les singes du Mont Takasaki en Uruguay ! », et
« Je demande à ce que le projet de don de singes à l’Uruguay soit annulé. »

Maire d’Oita, M. Kiichiro Sato
2-31 Niagemachi, Oita City, Oita Pref. 870-8504 Japan
kochokoho@city.oita.oita.jp

Au gouverneur du département de Durazno

Merci de faire part de votre avis au gouverneur du département de Durazno :
« N’acceptez pas les singes de la ville d’Oita ! »

Intendant de Durazno
Lic. Prof. Carmelo Vidalín Aguirre
intendente@durazno.gub.uy

(1) Il y a le jardin zoologique naturel de Takasakiyama (ouvert en 1953), géré par la ville d’Oita, au Mont Takasaki. Des singes sauvages y sont nourris dans le but d’attirer les touristes. Étant donné que le zoo et ses environs sont des zones où la capture est interdite, les singes destinés à être donnés devraient être capturés ailleurs.

(2) Les normes en vigueur relatives au transport d’animaux
sont les suivantes :

Traduit de l’anglais par Méryl Pinque