En Bulgarie, la ZooPolice ouvre la voie vers une prise de conscience du Lien

En Bulgarie, la ZooPolice ouvre la voie vers une prise de conscience du Lien

En Bulgarie, la ZooPolice ouvre la voie vers une prise de conscience du Lien
26.02.2019
Bulgarie
En Bulgarie, la ZooPolice ouvre la voie vers une prise de conscience du Lien
Animaux familiers

Dans toute l’Europe des initiatives voient le jour. En Bulgarie, une journaliste du pays nous raconte l’apport de la ZooPolice au profit des animaux et de la prise de conscience de l’importance du Lien.

Dans toute l’Europe des initiatives voient le jour. En Bulgarie, une journaliste du pays nous raconte l’apport de la ZooPolice au profit des animaux et de la prise de conscience de l’importance du Lien.

En Bulgarie, depuis quelques années, les choses vont dans la bonne direction, et cela, grâce à « ZooPolice », une police contre la maltraitance animale. C’est vraiment une bonne chose, car les gens comprennent maintenant que les actes de violence contre les animaux peuvent avoir de très mauvaises conséquences pour leurs auteurs.

La « ZooPolice » procède à des investigations sur les actes de violence sur les animaux ou de mise à mort d’animaux, mais peut aussi retirer les chiens et autres animaux à leurs propriétaires quand ils ne s’en occupent pas correctement. La maltraitance animale reste cependant répandue, et l’on en entend parler presque tous les jours. Elle existe malheureusement dans chaque village, car on y trouve très souvent des chiens de garde enchaînés. Pour les villageois, les animaux ne servent que pour travailler.

Dans les refuges, les conditions de vie des animaux sont aussi très mauvaises.

«Dans la capitale, je peux dire que la situation est satisfaisante, le programme de réduction de la population de chiens errants progresse bien. Les chiens que l’on rencontre dans les rues de Sofia sont âgés, et ils sont castrés. Cependant, ailleurs dans le pays, cette population n’est pas contrôlée.»Karina Karanjotova, journaliste à БНТ, la télévision nationale bulgare

Un autre problème est qu’ici n’importe qui peut créer un chenil illégal. Concernant le Lien entre la maltraitance animale et la maltraitance humaine, ce sujet n’est pas très populaire ici et les médias n’en parlent pas beaucoup. Ces derniers mois, la télévision bulgare a diffusé des enquêtes sur la maltraitance animale, les problèmes liés aux refuges, aux chenils illégaux et aux animaux souffrants, si bien que maintenant les gens commencent vraiment à comprendre qu’ils ne peuvent pas faire n’importe quoi avec leurs animaux domestiques et que la société surveille désormais.

Le sauvetage de Jesko, chien de sécurité confiné dans une voiture

Le sauvetage de Jesko, chien de sécurité confiné dans une voiture

Le sauvetage de Jesko, chien de sécurité confiné dans une voiture
18.02.2019
Le sauvetage de Jesko, chien de sécurité confiné dans une voiture
Animaux familiers

Ce vendredi 1er février au matin, grâce à notre filature et notre enquête jour et nuit, la brigade cynophile a pu procéder à la saisie de Jesko, un chien de quatre ans martyrisé par un agent de sécurité qui le gardait confiné dans le coffre de sa voiture en région parisienne. Un sauvetage dans les règles de la Cellule Zoé de One Voice!

Tout l’hiver dans un coffre à appeler à l’aide

Du matin au soir en ces mois de novembre, décembre et janvier, Jesko devait rester enfermé dans le coffre de la voiture du vigile qui, semblait-il, l’utilisait pour son travail. Le reste du temps, donc, il était rangé dans une cage, comme un outil dans sa boîte, les fenêtres occultées à peine entrouvertes à l’arrière, sous des amas de couvertures et d’objets en tout genre. On ne le voyait pas tant la voiture était calfeutrée. Certains jours, seuls ses aboiements de détresse, étouffés, étaient perceptibles.

Notre enquête pour prouver la maltraitance

Après une enquête de filature jour et nuit, nous avons découvert l’ampleur de la situation vécue par ce pauvre chien, survivant depuis l’été dernier. Tantôt invisible aux yeux des passants, enfermé sous le fatras, quelle que soit la température, tantôt plus rarement, livré des nuits entières à lui-même, tournant sans but autour de la voiture, privé d’abri. Sa vie se résumait à être seul, l’essentiel du temps enfermé dans l’obscurité.

Sans sauvetage Jesko serait mort à petit feu.

A la suite de cette enquête et de notre plainte pour Jesko, le procureur a permis à Carine, Nicolas, Élise et Erwan, les agents de la brigade cynophile affectés à ce dossier, de procéder à sa saisie en flagrant délit, vendredi 1er février au matin.

Dans le coffre, ni eau, ni nourriture. Et dans la cage, il ne pouvait même pas se tenir debout. Comment bouger? Faire ses besoins? Impossible. Aucun amour, ni manifestement aucune chaleur humaine ne lui étaient apportés. Le scénario du pire se confirme alors. La mort à petit feu rôdait autour de lui, aux aguets… Le vétérinaire a constaté son atrophie musculaire; il était déshydraté, cachectique. Un malinois de son âge en bonne santé pèse généralement 40 kilos. Jesko, lui, en faisait à peine plus de la moitié.

Jesko à l’abri, l’agent de sécurité en garde à vue.

Il ne retournera jamais avec ce “maître-chien”. Notre Cellule Zoé s’en est assurée. Nous prenons en charge tous les frais vétérinaires pour les soins de Jesko, et l’avons recueilli l’après-midi même, grâce aux agents très concernés par le sort du malheureux passé de foyer en foyer.

Nous remercions et félicitons d’ailleurs les services de police et de justice qui ont permis que ce sauvetage ait lieu dans les meilleures conditions. L’homme incriminé a immédiatement passé la nuit en garde à vue au tribunal de grande instance de Créteil. Le parquet a d’ores et déjà retenu contre lui des sévices graves. Son procès aura lieu le 13 mars. Nous ferons tout pour qu’il soit condamné à une interdiction à vie de détenir un animal.

Une convalescence entourée d’attentions

Pour l’heure, la détresse de Jesko est palpable: il fixe les portes, avide de sortir de tout endroit clos et se jette sur les gamelles d’eau. Pour être pleinement heureux, il aura besoin de personnes aimantes et attentionnées. Nous lui apportons tous les soins nécessaires.

Jesko attend à présent une famille en Loire-Atlantique, près de la vétérinaire qui le suivra aussi longtemps qu’il en aura besoin (frais entièrement pris en charge par One Voice).

2015: un tournant en Norvège dans la prise de conscience sur l’importance du Lien

2015: un tournant en Norvège dans la prise de conscience sur l’importance du Lien

2015: un tournant en Norvège dans la prise de conscience sur l’importance du Lien
14.02.2019
Norvège
2015: un tournant en Norvège dans la prise de conscience sur l’importance du Lien
Animaux familiers

On voit maintenant naître des initiatives associées au Lien dans toute l’Europe. C’est le cas en Norvège, dès 2015: Siri Martinsen, vétérinaire et directrice de NOAH – pour les droits des animaux nous apporte son témoignage.

On voit maintenant naître des initiatives associées au Lien dans toute l’Europe. C’est le cas en Norvège, dès 2015: Siri Martinsen, vétérinaire et directrice de NOAH – pour les droits des animaux nous apporte son témoignage.

En Norvège, jusqu’en 2015, le Lien entre la violence sur les animaux et les humains n’était pas bien connu ni reconnu.

En 2015, les dirigeants politiques ont lancé un projet pionnier en créant une « unité criminalité animale » constituée d’un petit groupe de policiers dans un district bien déterminé. Cette unité devait s’occuper du traitement des cas de maltraitance animale et de violence et chercher la meilleure manière de collaborer avec l’Agence Alimentaire (agence aussi responsable du contrôle du bien-être animal). De plus, un accord de coopération à l’échelle nationale entre l’Agence Alimentaire et la police devait être mis sur pied, et le service spécial de police chargé des crimes et délits environnementaux devait aussi se spécialiser dans les crimes et délits contre les animaux dans le cadre d’une augmentation des compétences au sein de la police.

La percée réalisée en 2015 a été précédée d’une campagne menée par NOAH pour une « police animale » en Norvège,  rappelant que la police ne donnait pratiquement jamais suite à aucun délit ou crime contre les animaux ; et que lorsqu’il arrivait que les autorités réagissent à des violences contre des animaux, même pour des délits graves, la sanction allait rarement au-delà d’une petite amende ou d’une peine de deux semaines à deux mois de prison (souvent avec sursis), alors que la destruction de biens inertes (clôtures, bicyclettes, etc.) était souvent sanctionnée plus sévèrement. Il en était ainsi bien que la loi sur la protection des animaux prévoie une peine d’un an pour le premier délit et une peine de trois ans pour les récidives et les délits graves.

La campagne de NOAH a obtenu une remarquable adhésion du public, et les chercheurs ont aussi commencé à y porter davantage d’intérêt. NOAH a organisé une manifestation avec la présence de chercheurs de notoriété qui ont prononcé des discours devant le parlement.

Après cela, le parti politique FrP a organisé un séminaire à l’intérieur du parlement avec une bonne partie de ces mêmes orateurs. Un travail politique approfondi a permis d’obtenir finalement une majorité en faveur de la création d’une unité de police animale en Norvège, reconnaissant ainsi le besoin de prendre davantage au sérieux les délits et les crimes à l’encontre des animaux.

«La prise de conscience du Lien entre la violence sur les animaux et la violence à l’encontre des humains a constitué un élément important de ce processus. Les policiers eux-mêmes ont aussi admis qu’auparavant ce type de délit n’avait pas été pris en compte de façon satisfaisante.»Siri Martinsen, vétérinaire et directrice de NOAH – pour les droits des animaux

Ce projet étant initié, la police et l’Agence Alimentaire organisent des séminaires annuels afin d’améliorer la qualité de leur travail. L’Agence Alimentaire elle-même a aussi reconnu progressivement la nécessité pour la police d’intervenir davantage en cas de grave maltraitance animale. Le nombre de cas de maltraitance animale faisant l’objet d’une réponse juridique a augmenté, et le niveau de peine a été relevé pour les cas graves. Cependant, la peine maximale de trois ans n’a encore jamais été appliquée, bien qu’il y ait eu plusieurs cas sérieux incluant de graves souffrances pour un nombre significatif d’animaux. Après 2015, la sensibilisation du public à l’importance qu’il y a à déposer plainte auprès de la police en cas de maltraitance animale a progressé. Les responsables politiques se sont rendu compte qu’il fallait davantage d’unités pour lutter contre la criminalité animale, et en 2018 cinq unités étaient opérationnelles ou en voie de l’être.

En février 2018, un nouveau gouvernement de coalition a publié une tribune dans laquelle il promettait de créer des unités chargées des délits et crimes envers les animaux dans tous les districts de police de Norvège. Depuis quelques années, les chercheurs spécialisés dans l’étude de la violence et la criminologie s’intéressent au Lien entre la violence envers les humains et la violence envers les animaux.

On assiste aussi à un intérêt croissant dans ce domaine de la part des établissements qui forment les personnels de police et de ceux qui forment les vétérinaires. Beaucoup reste à faire dans le domaine de la coopération entre les organismes qui s’occupent des victimes humaines et ceux qui s’occupent de la maltraitance animale. Actuellement, (en 2018), il n’existe pas de lignes de coopération permettant la découverte de victimes humaines dans une situation de maltraitance animale, ni de victimes animales dans une situation de violence domestique. Cependant, la première unité créée pour traiter les délits à l’encontre des animaux a fait savoir que ses interventions dans des cas de maltraitance d’animaux lui avaient également permis de découvrir des cas dans lesquels des victimes humaines avaient besoin d’aide.