La disparition des insectes, une catastrophe sans précédent

La disparition des insectes, une catastrophe sans précédent

La disparition des insectes, une catastrophe sans précédent
28.04.2019
La disparition des insectes, une catastrophe sans précédent
Nature

Les scientifiques sont formels, les populations d’insectes se sont effondrées. Les conséquences sont immédiates: chute des populations d’oiseaux, de batraciens et de chauves-souris. One Voice s’est mise au défi de tisser un vaste réseau d’« Arches de Nature », des jardins et espaces naturels privés sanctuarisés, garantissant l’absence de pesticides et interdits à la chasse.

Si d’aucuns en doutaient, l’étude publiée dans la revue Biological Conservation le 10 février 2019 est on ne peut plus claire, nous ne courons plus à la catastrophe, nous y sommes jusqu’au cou ! Si d’année en année, nous nous apercevions que nous entendions de moins en moins d’oiseaux chanter dans nos campagnes, peu d’entre nous avaient noté le déclin, bien plus important pourtant, des populations d’insectes. C’est pourtant bien la disparition des insectes qui a engendré la raréfaction des oiseaux.

Des chercheurs des universités de Sydney et du Queensland ont synthétisé une dizaine d’études qui avaient été faites de par le monde par divers organismes scientifiques. Leur constat est formel : la catastrophe annoncée par Rachel Carson dès 1962 dans son ouvrage « Printemps silencieux » est bel et bien arrivée ! Nous avons détruit des milliards et des milliards d’insectes à grands coups de pesticides, à tel point que nous avons peut-être atteint le point de non-retour !

Le point de non-retour déjà atteint?

Porto Rico a perdu 98 % de ses insectes ! Même dans les réserves naturelles allemandes les populations d’insectes ont chuté de 80 %. On ne fait pas mieux en France. C’est vrai pour la plupart des groupes d’espèces, et tout particulièrement pour les pollinisateurs. La conséquence de ces disparitions est aussi grave que rapide : 80 % des plantes à fleurs sont pollinisées par les insectes. Sans eux huit à neuf plantes sur dix ne seraient pas là aujourd’hui.

De la survie des insectes dépend la nôtre

La catastrophe ne se fera pas seulement sentir sur la diversité de la flore sauvage, mais également sur les cultures des plantes qui servent à notre consommation. Sans insectes, seules les graminées (blé, riz, orge…) qui sont pollinisées par le vent, pourront fructifier et se reproduire ! Fini tomates, courgettes ou abricots ! Si nos menus seront bien tristes, cette situation entraînera fatalement des famines de par le monde, et avec elles, leurs lots de migrations humaines et animales et bien entendu de conflits armés qu’elles provoqueront. Cela par manque de papillons, d’abeilles ou de mouches pollinisatrices !

Les oiseaux déjà impactés

 

D’ores et déjà, ce sont nos amis les oiseaux qui ont payé un très lourd tribut à notre soif de dominer la nature, de produire intensément des productions agricoles de plus en plus toxiques pour l’humain et l’environnement. Les populations de passereaux ont déjà chuté de plus d’un tiers. Et bien évidemment, ce sont les espèces inféodées aux milieux ouverts, donc aux territoires agricoles, qui paient le plus sévèrement le prix de cette disparition des insectes. Certaines espèces, banales il y a encore 30 ou 40 ans, sont maintenant devenues très rares. Ainsi, nous n’entendons et ne voyons plus qu’exceptionnellement les bruants proyers ou les pies-grièches grises. Les alouettes, hier encore si nombreuses, se sont raréfiées sur l’ensemble de leur aire de présence (malgré cette chute de population très importante, les alouettes sont pourtant toujours chassées en France, y compris selon des chasses traditionnelles cruelles !…).

La plupart des espèces de passereaux, même les granivores, ont besoin d’insectes (larves ou adultes) pour nourrir leurs petits et pour se nourrir eux-mêmes pendant la période de reproduction et d’élevage des jeunes. En Europe, la perte de 80 % des insectes au cours des trente dernières années a fait disparaître 400 millions d’oiseaux !

Il y a urgence, agissons !

Les oiseaux ne sont pas les seuls à connaître la famine. Les chauves-souris, les musaraignes, grenouilles et lézards, eux aussi consommateurs d’insectes sont directement affectés par la disparition de ceux-ci.

Il est de notre responsabilité, et même de notre devoir d’agir. De par nos modes de consommation, bien sûr, en privilégiant les produits issus de l’agriculture biologique, mais également par des actions directes pour les insectes. Ouvrons-leur nos jardins, nos prairies et nos champs ! Il y a urgence !
Rejoignez le réseau des « Arches de Nature » de One Voice. Laissez des fleurs et même des « mauvaises herbes » pour nourrir et faire se reproduire les insectes loin des pulvérisateurs. C’est le plus gros défi qu’il nous sera donné de relever. Si collectivement nous ne faisons rien en pratique, les pouvoirs publics continueront de privilégier l’agriculture intensive qui nous a pourtant menés à cette catastrophe.

Nous comptons sur vous ! Téléchargez et signez la charte des « Arches de Nature » puis renvoyez-la par la poste (One Voice, 7 place de la République, CS 20263, 56007 Vannes Cedex) ou par e-mail à info@one-voice.fr pour vous engager à nos côtés.

Mort de Mévy: l’heure des comptes a sonné

Mort de Mévy: l’heure des comptes a sonné

Mort de Mévy: l’heure des comptes a sonné
18.04.2019
Paris
Mort de Mévy: l’heure des comptes a sonné
Cirques

Le 11 avril se tenait une nouvelle audience pour faire toute la lumière sur les derniers instants de la tigresse Mévy, lâchement abattue le 24 novembre 2017 par son dresseur au fond d’une impasse parisienne.

Les séances s’enchaînent au Tribunal de Grande Instance de Paris. Pour défendre la mémoire et les droits de la jeune tigresse Mévy par-delà sa mise à mort, et dans le cadre de notre citation directe pour atteinte volontaire à la vie d’un animal, nous avons déjà participé à deux audiences cette année. La seconde a eu lieu ce 11 avril 2019.

Mobiles mercantiles

Pour rappel, alors que notre dépôt de plainte en 2017, aussitôt après les faits, avait honteusement été classé sans suite, nous avons engagé des poursuites directes contre le propriétaire du cirque Bormann qui détenait le félin, l’a laissé s’échapper et préféré l’abattre à l’abri des regards plutôt que le tenir en joue jusqu’à l’arrivée de renforts qui auraient permis sa capture.

Lors de l’audience du 11 avril, notre avocate a pu faire résonner la voix de Mévy et apporter de nombreux éléments incriminant son propriétaire. Elle a notamment souligné que si le dresseur avait choisi de tuer la tigresse, c’est uniquement pour des histoires de gros sous. Le cirque venait en effet de s’installer dans le 15ème arrondissement. Avec Mévy en fuite, il risquait de perdre son emplacement, d’être poursuivi pour délits. Alors il a préféré tirer, éliminer ce témoin gênant, plutôt que d’attendre une intervention extérieure… Et commettre l’irréparable.

Une vie n’a pas de prix

Qui s’en soucie? Depuis ce drame, le cirque poursuit tranquillement ses représentations, et engrange les recettes. Pourtant, cette tigresse était unique, irremplaçable. Sa valeur, comme celle de chaque être vivant, se situait dans une toute autre dimension que le champ patrimonial, pécuniaire. Elle était un individu, elle était dotée d’un souffle, elle éprouvait des émotions, des sentiments et disposait également d’une grande intelligence.

Aujourd’hui, elle ne respire plus. Celui qui – de son propre aveu – l’avait « biberonnée » petite, celui qui l’avait privée de sa liberté pour en faire sa chose, celui qui l’avait laissée s’échapper par négligence, celui-là même l’a tuée, sans hésiter, de trois balles, alors qu’elle se tenait prostrée au fond d’une voie sans issue. Nous ne pouvons fermer les yeux. À défaut de pouvoir sauver Mévy, nous nous battrons jusqu’au bout pour la représenter, nous assisterons à autant d’audiences qu’il le faudra pour plaider sa cause… Et que celle-ci finisse par être entendue!

 

Ce 11 avril avait lieu au Tribunal de grande instance de Paris, l’audience pour Mévy suite à notre citation directe pour atteinte volontaire à la vie d’un animal #CirquesSansAnimaux. A dérouler ⤵️

— One Voice (@onevoiceanimal) 11 avril 2019

 

Bouquetins du Bargy : Halte aux tueries!

Bouquetins du Bargy : Halte aux tueries!

Bouquetins du Bargy : Halte aux tueries!
13.04.2019
Bouquetins du Bargy : Halte aux tueries!
Animaux sauvages

Urgence ! Une consultation est ouverte jusqu’au 28 avril prochain pour recueillir l’avis du public sur le massacre des bouquetins du Bargy. Empêchons la mise à mort de ces magnifiques habitants des montagnes !

Dans un monde sensé, quand un individu est malade, on le soigne ou, si c’est impossible, on abrège ses souffrances. Et s’il est contagieux, on protège les autres via la vaccination. En Haute-Savoie, quand un bouquetin est potentiellement porteur d’une zoonose, on l’abat. Même s’il est en parfaite santé. Même si, fragile, il est protégé par la convention de Berne. Sans autre forme de procès.

Éradication pure et simple

Depuis 2013, One Voice et ses partenaires militent contre les « prélèvements » (entendez « abattages ») à répétition des bouquetins du Bargy. Leur tort ? Être porteurs pour certains de brucellose, une zoonose transmise par les animaux domestiques et naturellement non présente chez les ongulés sauvages. Ainsi, alors que le bon sens devrait inciter les éleveurs à soigner leurs ovins, bovins ou caprins infectés, ils s’en prennent aux individus sauvages qui ont eu le malheur de les côtoyer de trop près dans les alpages. Les producteurs de fromage les ont même tenus responsables de la contamination de Reblochons, bien que tout porte à invalider cette hypothèse plus que douteuse.

Faites-vous entendre !

Aujourd’hui, alors que nombre de bouquetins bien portants ont déjà péri sous les balles, que le niveau de prévalence a nettement baissé, que le risque pour les élevages est considéré comme quasi nul, va-t-on les laisser tranquilles ?

Que nenni ! Le préfet de Haute-Savoie projette un nouvel arrêté pour 2019, qui ordonne notamment « le prélèvement de bouquetins présents sur les secteurs «Grand Bargy», «Petit Bargy» et «Jalouvre Peyre». Présenté à la consultation publique jusqu’au 28 avril inclus, cet arrêté permettrait la mise à mort de 94 autres bouquetins s’il obtient une majorité d’avis favorables.

Mobilisons-nous pour empêcher ces massacres planifiés, alors que des alternatives existent ! Joignez vos voix à la nôtre sans tarder en répondant à la consultation:

Faisons entendre raison à ceux pour qui la faune sauvage et la nature doivent disparaître pour laisser la place aux animaux d’élevage exploités jusqu’à l’abattoir.

Conseils:

  • Pas de messages injurieux
  • Pas de messages trop généraux