Pendant le confinement, les massacres de sangliers se visionnent en ligne !

Pendant le confinement, les massacres de sangliers se visionnent en ligne !

Pendant le confinement, les massacres de sangliers se visionnent en ligne !
21.04.2020
Pendant le confinement, les massacres de sangliers se visionnent en ligne !
Animaux sauvages

Confinés, les chasseurs semblent bien occupés, entre ceux qui bénéficient de dérogations préfectorales pour aller continuer leurs basses œuvres, et ceux qui se partagent des best of de leurs exploits… Nous venons d’être interpellés sur la circulation d’images insoutenables de chasses « au ferme », où des sangliers sont tués de la pire des manières. Nous portons plainte, mais nous avons également besoin de vous pour que cela cesse !

La chasse au ferme est une chasse au cours de laquelle des chiens sont lancés à la poursuite d’un animal, qui se trouve encerclé, « en-fermé », comme nous l’avions filmé en Russie lors de notre enquête. Il est ensuite mordu et déchiqueté sous les mâchoires des chiens poussés à tuer, puis dévoré. En enclos, sur des sangliers élevés spécialement pour mourir ainsi, pour « débourrer » les chiens, ou dans la nature sur des sangliers sauvages, ces chasses sont parmi les plus cruelles. Nous avons été appelés au secours par des militants, défenseurs des animaux passionnés, au sujet d’images de torture d’animaux sauvages en France, mises en ligne et accessibles à tous.

Sur Facebook, le 21 mars 2020, c’est-à-dire en pleine première semaine de confinement, ces groupes de chasseurs « passionnés » ont mis en ligne leurs pires abjections :

« Pendant que le monde entier se confine pour faire face à une épidémie ravageuse et que dans ce contexte certains repensent, à juste titre, leur relation au monde animal et à la nature, d’autres font l’apologie d’actes de cruauté insoutenables envers des êtres vivants. Des animaux traqués par une meute de chiens sont acculés, encerclés, et certains maintenus par des chasseurs pour être assaillis de toutes parts et déchiquetés vivants par une meute déchaînée. », alertent nos sympathisantes.

Serait-ce le signe que les adeptes de « la chasse aux sangliers au ferme » ne peuvent se passer de voir des images barbares d’animaux qui agonisent, sous les rires gras des chasseurs ? Comme les toreros, privés de corrida pour la première fois cette année, ne pouvant se défouler sur des êtres sans défense, ont tout de même besoin, comme les aficionados, de voir des êtres sensibles mourir, et trouvent le moyen – triste consolation à leurs yeux – de les visionner pendant le confinement.

Les chasseurs se font passer depuis des années pour des parangons de l’écologie, ce qu’ils ne sont pas ! Ils parlent de respect de la nature, de respect des animaux… Mais de qui se moquent-ils ?

C’est de la barbarie, rien d’autre ! Un chasseur, dont la chienne est morte du fait d’un sanglier tentant de lutter pour sa survie, a filmé ce qu’on ne peut nommer autrement qu’un acte de vengeance irrationnel : il a envoyé sa meute de chiens sur un groupe de sangliers apeurés, en ajoutant : « Pour Maya ». Mais des représailles de quoi, exactement ? Il aurait fallu que le sanglier acculé se laisse mourir ?

Est-ce normal que ces images sanglantes, filmées pour certaines par des mineurs, inondent les réseaux sociaux, où d’autres enfants peuvent les voir ? Cet exutoire pour jouir de la mort est insupportable. Et la cruauté, d’autant plus exercée, vue ou diffusée par des mineurs, est délétère pour leur équilibre psychique !

Cerise sur ce gâteau indigeste, ces chasseurs font de l’élevage illégal : ils proposent à la vente des chiots sans supervision vétérinaire !! Pas d’identification, pas de vaccination… Mais tout est normal au pays où le lobby de la chasse pousse à la démission le ministre de la Transition écologique et solidaire et organise même l’anniversaire du Président de la République, où des chasseurs de l’Oise ou de Dordogne ne sont jamais sanctionnés pour leurs actes illégaux et cruels sur des chiens…

Muriel Arnal, présidente fondatrice de One Voice, ne décolère pas :

«Au fil des enquêtes et des alertes, les preuves s’amoncellent de l’indicible cruauté de la chasse. Ce loisir destructeur ne sert que le plaisir sadique des chasseurs. La Nature n’a jamais été autant en danger et en souffrance, pourtant en France, ils continuent d’avoir tous les droits. La vaste majorité des Français désapprouve mais n’a qu’à se taire. Eh bien, nous ne nous tairons pas. »

Nous portons plainte. Pour faire écho à notre action, vous aussi signalez ces images à Facebook, et signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse en France, en vue de son interdiction.

Baby, éléphante de cirque enfermée à longueur de vie : une enquête de One Voice

Baby, éléphante de cirque enfermée à longueur de vie : une enquête de One Voice

Baby, éléphante de cirque enfermée à longueur de vie : une enquête de One Voice
17.04.2020
Baby, éléphante de cirque enfermée à longueur de vie : une enquête de One Voice
Exploitation pour le spectacle

Les enquêteurs de One Voice ont documenté pendant des mois le fait que l’éléphante Baby, propriété de Gilbert (alias Yeuk) Bauer, soit enfermée quasiment 24h sur 24 dans une remorque de camion.

Les enquêteurs de One Voice ont documenté pendant des mois le fait que l’éléphante Baby, propriété de Gilbert (alias Yeuk) Bauer, soit enfermée quasiment 24h sur 24 dans une remorque de camion.

Jusqu’aux premières heures du confinement, de planques en filatures et ce, toujours depuis l’espace public, les preuves de son terrible quotidien ont été accumulées par l’association de défense des animaux, de l’Oise au Sud de la France…

Cette éléphante de presque quarante ans fait bien plus que son âge ! Nous la connaissons depuis 15 ans. La masse musculaire de Baby est à présent inexistante ou presque, son échine est comme une crête sur son dos, autour d’une peau ridée et sa patte arrière gauche est totalement déformée.

Nous n’aurions pas interrompu ce suivi sans ces circonstances exceptionnelles.

Sur le site de campagne, nous avons accéléré (sans montage) les trois jours de prise de vue. Baby ne quitte le camion qu’aux heures de représentation, soit 2h sur 72 au total.

Sa vie se résume à une boite-remorque, dont elle ne peut sortir que pour obéir ! Pendant des mois, au Parc Saint Léger, elle ne sortait qu’une heure le samedi et une heure le dimanche. Il ne s’agit pas d’une journée exceptionnelle par-ci par-là : l’enfermement est l’essentiel de sa vie, c’est 100% de son temps hors représentation, 96% de son temps un jour de représentation. Les jours de transport, le camion reste même fermé totalement.

Willem Schaftenaar, docteur vétérinaire et zoologue, en recevant les vidéos, s’est empressé de nous répondre :

«L’espace que les éléphants devraient avoir à leur disposition devrait leur donner la liberté de se déplacer et d’explorer, de passer du temps à se nourrir et à boire pendant de nombreuses heures par jour. Un camion ne peut jamais répondre à ces exigences et le manque d’espace dans un camion peut provoquer des problèmes mentaux, entraînant un comportement stéréotypé lorsqu’un éléphant est maintenu à l’intérieur pendant une période prolongée (qui peut être aussi courte que 1 heure).»

Muriel Arnal, présidente fondatrice de One Voice, ajoute quant à elle :

«Depuis plus de 20 ans de combat dans les cirques (https://cirques-sans-animaux.fr/), où One Voice a été la première en France à porter des affaires devant les tribunaux et à obtenir des sauvetages, les conditions de détention de Baby sont parmi les pires que nous ayons rencontrées. Il est invraisemblable qu’elle soit contrainte à faire du sur-place pendant toute la journée. Ses conditions d’existence sont inhumaines, et dangereuses, tant pour elle que pour le public. Nous demandons son placement en sanctuaire en urgence, une place l’attend et nous pouvons organiser son transfert. »

Pour finir, sachez que depuis le début du confinement, One Voice a écrit deux lettres à Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, et échangé avec sa conseillère, pour que le Ministère agisse pour les animaux détenus dans les cirques pendant le confinement, et appelle le public à en faire autant.

Nous avons également une pétition en ligne pour réclamer le placement en sanctuaire de Baby, l’éléphante de cirque.

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Un an de planques et de filatures en vue de pouvoir offrir la liberté à Baby!

Un an de planques et de filatures en vue de pouvoir offrir la liberté à Baby!

Un an de planques et de filatures en vue de pouvoir offrir la liberté à Baby!
16.04.2020
Un an de planques et de filatures en vue de pouvoir offrir la liberté à Baby!
Exploitation pour le spectacle

Nous avons enquêté pendant des mois et documenté au maximum les conditions de détention auxquelles Gilbert (alias Yeuk) Bauer contraint Baby, éléphante qu’il exploite depuis plus de trente ans, pour les dénoncer et la sortir de cet enfer ! Mais pour obtenir une saisie, et pouvoir la placer dans un sanctuaire, la justice et les autorités nous demandent toujours plus de preuves de ce que nous avançons. Les infractions, les rapports… rien ne semble jamais suffire. Alors voici le compte rendu d’un an d’investigation assidue, au cours de laquelle nous avons traversé la France pour suivre Baby jusqu’aux premiers jours du confinement. Entre filatures, planques et quinze années de suivi et de signalements…

Depuis notre rencontre il y a plus de quinze ans alors qu’elle était exhibée aux côtés de Micha, Bony et Glasha, nous suivons Baby. Depuis sa capture au Kenya quand elle avait à peine deux ans et le massacre certain de sa famille, elle est traînée de force de cirques en parcs animaliers, sous des chapiteaux, dans des foires, des fêtes de village, des publicités, des émissions de télévision, des reconstitutions historiques, des films…

Elle est contrainte d’obéir, sous peine de recevoir des coups d’ankus ou d’être privée de repas… Pire : elle s’exécute docilement, car sortir du camion, son cachot, est malgré tout un soulagement, ne serait-ce que pour quelques pas. Au moins peut-elle, l’espace de quelques minutes, sentir le grand air circuler autour de son corps engourdi… Même si cela veut dire aussi qu’il faut effectuer des contorsions douloureuses sous un chapiteau bruyant.

Voilà à quoi se réduiront sa vie et son avenir si nous ne faisons rien. Car nous avons fait le calcul : Baby passe 96 % de la journée dans le camion lors des représentations, et 100 % les autres jours. Ce camion qui lui permet à peine de tourner sur elle-même.

D’avril à novembre 2019, quand «liberté» rime avec cachot

Depuis notre dernière procédure, nous avons voulu montrer au plus grand nombre le calvaire qu’est la vie de Baby. À deux pas du Parc Saint Paul, où Kid Bauer exhibe aussi ses bébés félins, et du village où sont détenus les dix tigres de Mario Masson, Baby a souffert des mois durant.

En avril, mai, août et septembre, nos enquêteurs se rendent au Parc Saint Léger de Kid Bauer, d’où ils reviennent atterrés : en alternance avec les tigres et les bébés photographiés avec le public, Baby fait également partie du programme pour la saison d’ouverture, à raison d’un spectacle d’une heure par jour, quand le parc est ouvert. Prévu fin juin 2019 à près de 1000 km de ce parc, le numéro de dressage de Baby dans une fête antique sera annulé grâce à la mobilisation de défenseurs des animaux sous l’impulsion de Code Animal.

Sur le plan du parc figure l’enclos de l’éléphante. Sur place, cependant, on n’y trouve qu’un terrain en friche, délimité par un fil mal accroché aux arbres, à la lisière de la forêt. Le dépliant stipule qu’elle se balade « en liberté » dans le parc, où il est possible de la voir après le spectacle. Et en effet, après le spectacle, Gilbert Bauer marche quelques minutes, Baby casse des branches à ses côtés, c’est l’illusion de la liberté. Il est possible de s’approcher d’elle. Aucun dispositif de sécurité n’est prévu. Seule la présence du dresseur semble suffire aux autorités…

Pendant plusieurs mois, le danger au quotidien!

… puis Gilbert l’éloigne des regards, le public se disperse. Et il lui fait quitter le parc. En traversant la nationale. Sans protection. Ni pour elle – qui peut se faire renverser par une voiture ou un camion sur cette route très fréquentée située à la sortie d’une voie rapide – ni pour les automobilistes susceptibles d’effrayer l’éléphante et de mettre les visiteurs du parc (ou eux-mêmes) en danger.

Car bien que Baby se déplace au ralenti, bien que son corps soit maigre et décharné, et à première vue soumise, elle reste un animal sauvage de plusieurs tonnes et représente donc un danger potentiel.

En janvier dernier, elle a d’ailleurs bousculé des gens en Espagne, et il s’en est fallu de peu qu’il n’y ait des blessés graves. Généralement, en cas d’accident, ce sont les animaux qui le payent de leur vie.

Des jours et des jours de planque derrière le camion

Sa liberté s’arrête là : même dans ce parc animalier, tout n’est que paillettes et faux-semblants ! En sept mois, jamais elle n’a mis les pieds dans « l’enclos de l’éléphant ». Car tandis que le parc promet monts et merveilles, nous qui avons planqué des jours durant en bordure de leur propriété avons pu constater le quotidien réel de Baby. De l’autre côté de la route, la pauvre éléphante aux pieds fragiles reste confinée dans le camion qui lui sert de cachot.

Quand le parc n’ouvre pas – autrement dit tous les jours sauf le week-end et les vacances scolaires – ou quand la représentation est annulée, faute de clients ou si le temps ne s’y prête pas, Baby ne sort pas non plus. Tout au plus Gilbert Bauer ouvre-t-il l’un des battants arrière du camion pour qu’elle ait un peu de lumière et d’air. Mais elle n’a même pas le droit de se dégourdir les jambes. Et n’ayant accès à de l’eau pour s’abreuver que le temps du nettoyage le matin et le soir, elle passe les jours de pluie à tâtonner du bout de la trompe le toit du camion, pour boire. Le reste du temps, elle tourne sur elle-même lentement, en veillant à ne pas se cogner aux parois, ou se balance de droite à gauche, comme le font tous les animaux sauvages captifs pour exprimer leur souffrance.

En décembre, le parc ferme avant la date prévue et Baby disparaît : plus de traces de la remorque. Joint par téléphone, le parc affirme que l’an prochain aucun spectacle ne mettra à l’affiche d’animaux sauvages, à la suite des remarques répétées des clients et de « la pression des associations de défense des animaux ». Pourtant en cette fin février 2020, le camion et la caravane du couple Bauer sont de retour sur place…

Aller à Aubevoye, le 11 mars en urgence

Alors que nous sommes sur le point de nous assurer de la présence de Baby sur le parc, on nous contacte en urgence le 11 mars pour nous rendre au Cirque de Paris afin de déterminer quelle est l’éléphante faisant partie du spectacle à Aubevoye, près de Gaillon. Serait-ce Dumba, « louée » à plusieurs reprises par ce cirque ? Sur la piste, pas de doute: c’est Baby ! Elle s’exécute sous le regard des spectateurs, inconscients de son malheur et du danger: ils sont en effet nombreux à se prendre en photo auprès d’elle pendant l’entracte ou à la suivre après le spectacle jusqu’à la remorque.

Plusieurs jours de suite, Baby restera confinée à l’intérieur du camion. Et comme toujours, elle ne sera autorisée à marcher qu’une fois dans la journée hors de sa boîte en tôle pour… se rendre sous le chapiteau. Enfermement et soumission, même refrain, ad nauseam.

Filature mouvementée au début du confinement!

En ce 16 mars, le cirque se prépare à lever le camp. Pour ne pas perdre la trace de Baby et afin de savoir où elle sera pendant le confinement, dont on ne connaît pas encore l’ampleur, nous organisons la filature du camion en urgence. Des heures durant, Baby est ainsi ballottée à l’intérieur de la remorque. Le convoi finit par s’arrêter à la nuit tombée près de Vierzon sur un terrain de cirque. Un nouvel emplacement ? La filature doit-elle se poursuivre le lendemain ? Des attestations doivent désormais être produites pour justifier de nos déplacements… Choix est fait de rester à proximité, au moins jusqu’au lendemain, tant que cela est possible. Au petit matin, le convoi repart. Après quelques heures de route, arrêtés pour contrôle, nous perdons le camion de vue. Nous finissons par le retrouver, et le suivons jusqu’à son arrivée sur une propriété dans le Sud de la France… Le camion remorque est parqué en face d’un hangar. Jusqu’à notre départ, Baby n’en sortira pas.

Nous avions tout prévu pour suivre à nouveau Baby, éléphante martyre dressée, soumise à une vie d’esclave. Ce confinement s’éternisant, il nous oblige à différer ce travail de fourmi qui consiste à accumuler les preuves manifestes des maltraitances dont elle est victime. Mais notre équipe est plus déterminée que jamais. Nous ne nous arrêterons pas tant que Baby sera aux mains de son dresseur! Sa place est dans un sanctuaire.

Signez la pétitionSoutenez notre combat pour Baby

Baby, la petite éléphante modèle

Baby, la petite éléphante modèle

Baby, la petite éléphante modèle
16.04.2020
Baby, la petite éléphante modèle
Exploitation pour le spectacle

Capturée en 1985 alors qu’elle était toute petite, Baby fait la joie des spectateurs de cirque et des plateaux télévisés. Sage et répondant au doigt et à l’œil, l’éléphante est parfaitement fréquentable… On peut même louer ses services dans son salon ! Cette «éducation irréprochable» n’est autre que le fruit d’années de dressage et de sévices… Stop à la maltraitance sous couvert de leçons de bienséance !

On peut tout lui demander ! Avancer, reculer, se lever, se coucher, se mettre à genoux, faire « la belle », s’asseoir sur un tabouret, monter dessus, y tenir en équilibre sur trois pattes, puis deux, voire une, danser la ronde, taper dans un ballon !… Quand le numéro approche de la fin, il suffit de la tirer par l’une de ses « défenses » qui ne lui servent à rien, pour l’entraîner à la rencontre du public. Caresses et petites tapettes « affectueuses » l’attendent à la chaîne ! Les plus « chanceux » pourront la chevaucher à tour de rôle et garder une photo-souvenir. Polie, elle saluera tout le monde avec un mouchoir blanc avant de s’en aller… Comme c’est émouvant ! Baby est sage, Baby est bien « éduquée », Baby est aussi souple que de la pâte à modeler… Baby est une éléphante de cirque.

Comme une automate

Bien sûr, son dresseur veille au grain. Toujours l’ankus et un paquet de friandises à la main. Entre les deux, Baby a choisi. D’expérience, elle sait qu’il vaut mieux être docile. Elle est prête à accepter n’importe quoi. D’ailleurs, elle nous le montre encore. Celui qui la séquestre, celui qui lui fait endurer l’enfer depuis toutes ces années, l’utilise comme un banc s’il veut ! Il pose alors son postérieur sur ses flancs en balançant ses jambes de contentement. Affalée à terre sur commande, chosifiée à l’extrême, statufiée, elle supporte autant le poids que l’humiliation de son « maître ». Pas l’ombre d’un mouvement de réaction, ni le moindre murmure… Seule la sidération se lit dans son regard, lorsqu’il n’est pas complètement éteint.

Des projecteurs au cachot

Baby a l’habitude. Baby est parfaitement formatée. Baby est devenue apathique. Voici plus de trente ans qu’elle a été capturée en Afrique lorsqu’elle était bébé. Depuis toutes ces décennies, elle enchaîne sans broncher les spectacles en tout genre. On peut même la louer « pour créer la surprise et l’inédit ». Mais les plateaux télévisés, vedettes de cinéma et autres amateurs d’événements insolites se préoccupent-ils de savoir à quel prix cette éléphante est devenue si obéissante et servile ? Se soucient-ils de son quotidien lorsque « la fête est terminée » ?

Nous suivons Baby depuis 2004, nous avons été témoins du pire. Loin des feux de la rampe, c’est dans un camion-cellule que la pauvre esclave passe la majorité du temps. Son « propriétaire », qui se targue de beaucoup l’aimer, n’a en effet aucun scrupule à l’y laisser enfermée nuit et jour ! Parfois, il sort son jouet vivant pour l’exposer aux yeux de badauds admiratifs. Sans aucune précaution, il lui fait alors traverser des routes, au mépris de la sécurité de l’animal autant que de celle des véhicules et des piétons ! Nos enquêteurs ont amassé des dizaines de vidéos, plus affolantes les unes que les autres. Toutes révèlent l’horreur de l’existence de Baby.

Le « destin » l’a même amenée, par le passé, à croiser la route des ours des Poliakov. Codétenus sur le même terrain de foire, chacun derrière les barreaux des cages de leurs dresseurs respectifs… Tout est lié… Pour Baby, le calvaire n’est pas terminé.

Nous avons réuni suffisamment de preuves de défauts de soin, d’exploitation irrégulière et de mauvais traitements pour porter plainte contre le cirque qui la détient !
Aidez-nous à l’en délivrer !

Signez la pétitionSoutenez notre combat pour Baby

Dans les cirques, actuellement, les animaux meurent à petit feu

Dans les cirques, actuellement, les animaux meurent à petit feu

Dans les cirques, actuellement, les animaux meurent à petit feu
14.04.2020
Dans les cirques, actuellement, les animaux meurent à petit feu
Exploitation pour le spectacle

Le confinement imposé par le gouvernement en raison de la pandémie du Covid-19 ne nous permet plus de surveiller les animaux exploités dans les cirques. Pour la deuxième fois depuis la mi-mars, nous avons écrit au ministère de la Transition écologique et solidaire pour lui demander d’agir au plus vite. Nous ne lâchons rien, et avons besoin de vous pour renforcer notre action.

En cette période de confinement, nous nous inquiétons vivement pour les animaux détenus dans les cirques en France : les circassiens étant privés de revenus, les animaux seront les premiers à en payer le prix. Parmi ceux que nous suivons sans relâche depuis des années, il y a huit éléphantes et deux hippopotames : Mina, Kamala, Nelly, Brigit, Samba, Baby, Bambi, Rosa, Jumbo et Boulie, ainsi que de nombreux fauves. Afin que la vie déjà misérable de ces individus ne se transforme en agonie, nous avons complété le contact permanent que nous maintenons par téléphone avec le cabinet d’Elisabeth Borne depuis l’envoi de notre première lettre mi-mars par une deuxième lettre. Celle-ci précise nos demandes de mise en place de mesures, urgentes et de plus long terme.

Les cirques à l’arrêt: insalubrité et enfermement au rendez-vous…

Car nous savons en quoi consistent de nombreux quartiers d’hiver pour les dresseurs de cirque quand ils existent… Les images d’Épinal avec de belles et grandes prairies, c’est pour les journalistes le jour où nous dévoilons des images d’enquêtes! En réalité, quand les dresseurs pensent être hors de vue, la réalité est tout autre.

Les animaux sont confinés dans des geôles moyenâgeuses comme chez les Poliakov, dans un camion-cage de la cour de l’usine désaffectée de Mario Masson, dans une remorque-boîte comme chez Gilbert/Yeuk Bauer ou chez les Muller

Pour décupler notre action, interpellez, vous aussi, la ministre et le Ministère!

Dans tous les cas, plus aucun animal ne doit être détenu dans des remorques, sous peine de saisie ! Une liste exhaustive des animaux doit être par ailleurs créée, sinon comment les protéger si on ne sait pas qu’ils existent? Un nouvel arrêté doit être publié dans cette perspective. Nous l’attendons depuis 8 mois !

Sur Twitter: 

@Elisabeth_Borne, @Ecologie_Gouv, les lieux de détention des animaux des cirques doivent être inspectés en urgence. Aucun animal n’a à vivre enfermé dans une remorque! #CirquesSansAnimaux

@Elisabeth_Borne, @Ecologie_Gouv, une liste exhaustive des animaux détenus dans les cirques doit être mise en place immédiatement. On attend aussi un nouvel arrêté. #CirquesSansAnimaux

Via Facebook :    

Elisabeth Borne @Ecologie_Gouv, les lieux de détention des animaux des cirques doivent être inspectés en urgence, aucun animal n’a à vivre enfermé dans une remorque. Il faut que la législation s’applique, qu’une saisie soit prévue en cas de non-conformité ! Une liste exhaustive des animaux détenus dans les cirques doit être mise en place immédiatement pour pouvoir les protéger! Un nouvel arrêté doit être publié dans cette perspective. #CirquesSansAnimaux

Par formulaire sur le site du ministère

Ou adresse postale : Ministère de la transition écologique et solidaire 246, boulevard Saint-Germain 75007 Paris

Lettre du 10 avril 2020 à Elisabeth Borne

Lettre du 10 avril 2020 à Elisabeth Borne

Lettre du 10 avril 2020 à Elisabeth Borne
14.04.2020
Lettre du 10 avril 2020 à Elisabeth Borne
Exploitation pour le spectacle

Dans le prolongement de notre lettre du 16 mars 2020 et de notre récent échange, nous restons très inquiets du sort des animaux détenus dans les établissements itinérants.

Madame Elisabeth Borne
Ministre de la Transition Écologique et Solidaire
246 boulevard Saint-Germain
75007 Paris

Madame la Ministre,

Dans le prolongement de notre lettre du 16 mars 2020 et de notre récent échange avec votre conseillère, nous restons très inquiets du sort des animaux détenus dans les établissements itinérants en raison d’une part de l’arrêt total d’activité de ces entreprises, mais également de l’absence d’infrastructures conformes et adaptées aux besoins comportementaux des animaux.

Les établissements itinérants, de par leur confinement, doivent pouvoir offrir à leurs animaux des soins et des installations qui répondent aux exigences de cette sédentarité qui leur est imposée.

Les animaux ont besoin d’une alimentation spécifique en quantité pour certains, mais également de soins et de surveillance vétérinaires adaptés.

Par ailleurs, des installations intérieures et extérieures doivent impérativement leur être aménagées et les remorques de transport doivent être interdites.

C’est la raison pour laquelle nous vous demandons de bien vouloir vous assurer que tous les établissements itinérants détenant des animaux d’espèces non domestiques disposent bien de quartiers d’hiver, et de faire procéder à une inspection de ces sites afin de s’assurer de leurs conditions de détention.

Pour les cirques qui ne possèdent pas de tels lieux comme M. Mario Masson avec ses tigres, ou M. Gilbert Bauer avec son éléphante Baby, ou qui seraient, par exemple, illégalement installés sur des propriétés privées ou communales, il est urgent de procéder au retrait des animaux détenus dans les remorques.

À défaut de procéder à la saisie conservatoire des animaux détenus dans les remorques, il conviendrait d’autoriser les seuls capacitaires et transporteurs des cirques à rejoindre leurs quartiers d’hiver sous réserve que ces lieux soient adaptés à la détention des animaux concernés.

Au-delà de ces mesures urgentes et ponctuelles, cette crise sanitaire et ses graves répercussions sur les établissements recevant un large public appellent plus que jamais l’adoption d’une nouvelle réglementation en matière de détention des animaux dans les structures itinérantes.

Ce que nous dénoncions dans le cadre des travaux de la commission « Cirques avec animaux » se révèle avec plus d’acuité : les animaux appartenant à des espèces non domestiques n’ont rien à faire dans de telles structures qui sont totalement inadaptées à leurs besoins élémentaires.

Nous avons encore reçu de nombreuses évaluations de différents spécialistes qui condamnent ce mode de détention. Le Dr Schaftenaar a ainsi évalué cinq éléphantes d’Asie et d’Afrique détenues dans des cirques. Il dénonce fermement les conditions de vie des pachydermes ainsi que les numéros contre nature auxquels ils doivent se prêter et qui sont sources de blessures et de souffrances.

Les constats sont identiques pour les experts en félidés et en primates.

Il ne faut pas écarter non plus les risques que représentent ces déplacements d’animaux sauvages en matière de salubrité, sans aucune période d’isolement, dans un contexte sanitaire souvent dégradé avec des raccordements sauvages effectués sur les bornes d’incendie, des évacuations de déjections ou de sous-produits animaux non conformes et des interactions pourtant prohibées avec le public.

C’est également compter sans les reproductions non raisonnées des félidés, notamment hors programme européen, alimentant un juteux et mortifère trafic d’animaux, et qui aboutissent à des hybridations et à une surpopulation d’animaux hypothéquant leur placement futur.

Ainsi, les mesures d’interdiction de détention de certaines espèces d’animaux doivent être adoptées sans délai.

Dans cette perspective, un état des lieux exhaustif est nécessaire : le nombre précis d’animaux, leur genre et leur âge ne sont aujourd’hui pas connus en dépit de l’obligation de déclaration au fichier I-fap. Il en va de même des établissements eux-mêmes, des capacitaires, des remorques d’animaux et enfin des quartiers d’hiver.

Ces éléments que nous avons réclamés à maintes reprises lors des travaux de la commission n’ont pas été communiqués, or ils sont nécessaires pour construire un plan de démantèlement de cette activité.

Restant à votre disposition, nous vous remercions de l’attention portée à ce courrier, et vous prions de croire, Madame la Ministre, en l’assurance de notre parfaite considération.

Muriel Arnal
Présidente de One Voice

Décision historique pour les orques transientes de Russie!

Décision historique pour les orques transientes de Russie!

Décision historique pour les orques transientes de Russie!
08.04.2020
Décision historique pour les orques transientes de Russie!
Exploitation pour le spectacle

Vendredi 3 avril 2020, le gouvernement russe a confirmé que les orques transientes figuraient dorénavant sur le « Livre Rouge de la Fédération de Russie », sa liste officielle des espèces en danger. Cela signifie que ces orques ne peuvent plus y être chassées, capturées, ni vendues à aucun parc, que ce soit en Chine ou ailleurs dans le monde.

Nous avions participé à la venue en Russie de l’équipe internationale composée notamment de Charles Vinick, Jean-Michel Cousteau et Ingrid Visser. Ils avaient pu se rendre sur place pour travailler avec les autorités sur les protocoles et le programme de libération, et passer du temps avec des responsables du gouvernement, les exhortant personnellement à cesser les captures des orques vivant dans leurs eaux. La mobilisation populaire a été inestimable pour dénoncer d’abord l’existence de la «prison des baleines», puis pour rendre sa liberté à chaque orque et béluga.

«Le représentant du gouvernement russe nous a remerciés et félicités pour notre travail l’année dernière pour aider à libérer les 97 orques et bélugas détenus dans la « prison des baleines » et pour avoir joué un rôle si important dans la décision de les ajouter au Livre rouge. Ses remerciements et nos remerciements s’adressent particulièrement à vous parce que votre soutien a permis à Jean-Michel Cousteau et moi-même d’emmener notre équipe internationale en Russie pour travailler avec les Russes sur les protocoles et le programme de libération, et passer du temps avec des responsables du gouvernement russe, les exhortant personnellement à ne plus laisser de telles captures se reproduire. Je ne vous remercierai jamais assez pour votre soutien l’année dernière lorsque nous nous sommes efforcés de trouver les fonds pour notre voyage, ainsi que pour votre soutien à notre travail de création de sanctuaires (pour accueillir les orques des delphinariums). Votre apport a été inestimable. Nos remerciements vont également aux milliers de militants russes qui ont porté la nouvelle de la capture à l’attention du monde entier et préparé le terrain pour la participation de notre équipe. Et au gouvernement russe pour le leadership dont il fait preuve dans sa prise de décision.»

Extrait de la lettre de Charles Vinick, directeur exécutif du Whale Sanctuary Project, à Muriel Arnal, présidente-fondatrice de One Voice.

C’est une immense victoire, la première fois en 23 ans que des espèces sont ajoutées à cette liste. C’est une décision historique!

Les cétacés aussi meurent de coronavirus : fermons les delphinariums et interdisons leur envoi en Chine !

Les cétacés aussi meurent de coronavirus : fermons les delphinariums et interdisons leur envoi en Chine !

Les cétacés aussi meurent de coronavirus : fermons les delphinariums et interdisons leur envoi en Chine !
06.04.2020
Les cétacés aussi meurent de coronavirus : fermons les delphinariums et interdisons leur envoi en Chine !

Pendant que les humains du monde entier font face à la pandémie du Covid-19, les scientifiques experts des orques, dauphins et bélugas avec lesquels nous travaillons de longue date, font appel à nous pour les aider à alerter sur le fait que les cétacés aussi peuvent contracter ce type de virus, le transmettre et en mourir.

Bien avant la fermeture des parcs, imposée par le gouvernement français des arrêtés du 14 https://ufsecgt.fr/IMG/pdf/arrete_covid_19.pdf et du 15 mars 2020 https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=ADD4ACA261F4946FC6FD2F6555941161.tplgfr36s_2?cidTexte=JORFTEXT000041723302&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000041723291 , des experts internationaux des cétacés ont écrit à Emmanuel Macron et aux ambassadeurs de Chine, des États-Unis et de France en Chine, pour les informer et les exhorter à interdire d’urgence les importations et exportations de cétacés (notamment hors de France) vers la Chine. Leurs lettres restent à ce jour sans réponse…

Pendant que les humains du monde entier font face à la pandémie du coronavirus, et qu’au moins l’un des sept tigres et lions qui toussent au Zoo du Bronx vient d’être testé positif au Covid-19 après une contamination humaine, les scientifiques experts des orques, dauphins et bélugas avec lesquels nous travaillons de longue date, font appel à nous pour les aider à alerter sur le fait que les cétacés aussi peuvent contracter ce type de virus, le transmettre et en mourir. Bien avant la fermeture des parcs, imposée par le gouvernement français par les arrêtés du 14 et du 15 mars 2020, des experts internationaux des cétacés ont écrit à Emmanuel Macron, aux ambassadeurs de Chine, des États-Unis et de France en Chine, pour les informer et les exhorter à interdire d’urgence les importations et exportations de cétacés (notamment hors de France) vers la Chine. Leurs lettres restent à ce jour sans réponse…

Les experts internationaux avec lesquels nous travaillons depuis des années sont préoccupés par les transferts d’orques et d’autres cétacés libres et captifs en direction de la Chine, et notamment pour ceux détenus dans les delphinariums français.

En effet, ces experts ont montré que les cétacés sont touchés par des formes de coronavirus. Plusieurs dauphins à Hong Kong notamment n’ont jamais présenté de symptômes, ce qui en soi est très inquiétant car ils étaient donc des sujets « porteurs sains ». Un béluga est quant à lui mort avec de graves problèmes de foie associés à ce virus.

Les experts ont également noté que l’industrie de la captivité (delphinariums, aquariums et zoos) garde secrète la cause de nombreux décès, ce qui est vraiment problématique en matière de santé publique – car cela rend impossible l’évaluation de l’étendue des coronavirus chez les cétacés. Il se peut que beaucoup d’autres existent, et qu’ils ne soient pas rendus publics par les parcs.

De toute évidence, en empêchant l’industrie de la captivité de faire venir davantage d’orques, de dauphins et de bélugas de la nature, les autorités limiteraient le réservoir de virus qui pourraient être potentiellement transmis aux humains. En interdisant leur transfert d’un pays à l’autre également.

En soutien à notre campagne, des experts ont alerté les autorités des pays concernés

Il y a plusieurs semaines, ces experts, en soutien à notre campagne, ont écrit aux ambassadeurs de Chine, des États-Unis et de France en Chine ainsi qu’à Emmanuel Macron.
Il était important de les informer de ces risques de zoonoses entre orques, bélugas, dauphins et humains, tout d’abord; de leur demander de fermer les delphinariums et zoos, lieux de contact entre espèces; et également de faire interdire l’envoi d’orques et autres cétacés notamment vers la Chine, à cause du risque de transmission du virus.
Les autorités de ces trois pays n’ont pas daigné répondre. Le problème est pourtant très préoccupant.

Nous avions déjà fait campagne contre le transfert des orques détenues à Marineland à la suite des informations confidentielles qui nous étaient parvenues en fin d’année dernière. Mais depuis l’émergence de la pandémie au Covid-19, le problème s’élargit encore.

Il y a quelques semaines, la Chine ainsi que le Vietnam avaient annoncé l’arrêt de leurs exportations d’animaux sauvages. En réalité, cette interdiction est très incomplète : aucune mention n’est faite des cétacés.

La Dre Ingrid Visser, biologiste spécialiste des cétacés (Orca Research Trust, Nouvelle-Zélande), la Dre Naomi Rose, PhD, scientifique spécialiste des mammifères marins (Animal Welfare Institute, USA) et Muriel Arnal, présidente fondatrice de One Voice (France), dans un texte commun, en appellent aux autorités :

« Alors que les inquiétudes grandissent concernant le risque de propagation du COVID-19 via de grands rassemblements de personnes à travers le monde, un certain nombre de scientifiques, vétérinaires et défenseurs des animaux dont nous faisons partie, ont alerté les ambassadeurs concernés des impacts potentiels des spectacles de dauphins dans les delphinariums et les zoos.

 

Les stades de ces spectacles sont similaires aux stades sportifs, concentrant le public dans un seul endroit. Or par le passé, un certain nombre de cétacés ont dû être traités pour des maladies respiratoires et en sont morts. Suite à cela, les aquariums et delphinariums n’ont généralement pas divulgué les détails des maladies impliquées. Les quelques rares éléments disponibles indiquent que les maladies sont souvent résistantes aux médicaments et que certaines sont également zoonotiques (transférables aux humains). Des photographies, parlantes, jointes à notre lettre, montrent l’étendue de certaines de ces maladies.

 

Il a été prouvé par les experts des cétacés qu’au moins deux espèces de baleines et de dauphins avaient un coronavirus spécifique. Nous demandons aux autorités de veiller à ce que l’interdiction du commerce des espèces sauvages mise en œuvre en Chine comprenne les baleines, les dauphins et les marsouins et que les spectacles s’arrêtent. »

Depuis la rédaction de ce texte, contraint par le gouvernement pour éviter les transmissions entre spectateurs et personnel du delphinarium, Marineland Antibes a fermé ses portes, ainsi que SeaWorld aux États-Unis.

Ces fermetures interviennent bien tard et semblent bien timorées, au regard de ces éléments accablants. Les autorités doivent aller plus loin : interdire la reproduction des animaux sauvages en captivité ainsi que leurs transfert et importation d’un parc à un autre. En France, la publication d’un arrêté ministériel suffirait à cela.

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La bile d’ours : la fin d’une torture séculaire au Vietnam

La bile d’ours : la fin d’une torture séculaire au Vietnam

La bile d’ours : la fin d’une torture séculaire au Vietnam
06.04.2020
La bile d’ours : la fin d’une torture séculaire au Vietnam
Animaux sauvages

Depuis la survenue de la pandémie de Covid-19, en Asie comme partout ailleurs, la population, face à la mort et à la maladie, cherche des traitements en urgence. Guidée par la peur, mauvaise conseillère, les pensées magiques peuvent prendre le pas sur la raison. Parmi les nombreux « remèdes » qui n’en sont pas, la bile d’ours est l’un des ingrédients vendus à prix d’or, pour le pire malheur des ours. Dès 2003, nous avions enquêté au Vietnam et rapporté des images qui exposaient cette torture aux yeux de tous, pour y mettre fin. La pratique y est devenue illégale en plusieurs étapes au fil du temps. Espérons que cette fois sera la bonne. Nous continuerons à défendre les ours partout où perdurera cette abomination.

Les vertus curatives de la bile d’ours sont, pour l’essentiel, un mythe.  On pourrait en boire des litres que les multiples maladies et performances sexuelles n’en seraient pas plus soignées ou améliorées qu’avec un placebo (et pour son utilité prouvée, des alternatives à base de plantes ou synthétiques existent). En Chine, cette exploitation s’entend à l’échelle industrielle. Le Vietnam en était le second plus gros producteur.

La torture par l’industrie pharmaceutique, associée à la disparition des ours

Ces ours sauvages endémiques du Vietnam étant les plus prisés, c’est auprès d’eux que nous avons donc mené l’enquête en 2003, car ils étaient également de ce fait, en cours de disparition ! Les ours sauvages des espèces Ursus Thibetanus et Ursus Malayanus ne se reproduisant pas en captivité, les éleveurs achetaient donc les oursons à des braconniers qui tuaient souvent les mères pour capturer les petits. Mais la demande est telle sur l’ensemble du continent asiatique, qu’elle concerne, notamment en Chine, de nombreuses autres races d’ours, plus faciles à élever, et dont la bile est vendue moins cher. Ce sont ceux-là qui restent enfermés des années.

Nos enquêteurs avaient reçu à l’hôtel la visite inopinée de militaires, car il était illégal de photographier les ours, et les élevages étaient pour beaucoup d’entre eux sous l’autorité de l’État. La même année, accompagnés du dessinateur de presse Jean Cabu, autre parrain de l’association, nous avions également été reçus à l’ambassade par les représentants du gouvernement vietnamien pour leur faire part de notre vive préoccupation quant aux souffrances des ours et au braconnage intensif… Conscients du problème, les autorités avaient très bien accueilli nos demandes. Nous avions alors compris qu’à la différence de la Chine, l’exploitation des ours au Vietnam allait prendre fin. Les mentalités sont toutefois longues à changer, d’autant plus lorsque persistent des traditions séculaires. Pour sensibiliser encore davantage la population, nous avions organisé de nombreux rassemblements.

Extraire la bile d’un ours vivant : une torture qui finit toujours par la mort

En 2003 au Vietnam, cela concernait des milliers d’ours sauvages captifs à travers le pays, dont plusieurs centaines près d’Hanoï, dans des centaines de fermes à bile. L’horreur de la captivité commence par des cages de 8 m2, le plus souvent dans des bâtiments au fond d’un jardin contenant cinq à quatorze ours. À peine atteignent-ils leur premier anniversaire, que la torture peut à proprement parler commencer.

Les méthodes d’extraction sont extrêmement douloureuses, et faites sur les ours drogués, partiellement endormis. Leur abdomen est percé à plusieurs reprises pour l’installation du matériel : une aiguille de 20 cm directement enfoncée dans la vésicule biliaire, bien souvent sans stérilisation ni désinfection. Les prélèvements ont lieu quatre fois par an, et les ours ne survivent pas au-delà de cette année d’enfer.

Parfois, quand l’ours est endormi, on lui coupe une patte pour faire de la soupe, sans le tuer, comme nous l’avons documenté. Dans tous les cas, les animaux finissent à la boucherie, leur chair étant également très convoitée.

La fin de l’exploitation des « ours à bile » au Vietnam ?

Pendant des années, cette pratique a diminué, au point que de nombreux élevages ont fermé leurs portes. Les sanctuaires asiatiques ont accueilli des « ours à bile » qui n’avaient jamais connu que l’enfer sur terre.

Le Vietnam ayant décidé de mettre un point final à cette activité dans l’ensemble du pays à l’échéance de 2022, nous nous réjouissons pour les ours, tout en restant vigilants quant à l’application de cette décision. L’association Animals Asia a signé un accord avec le gouvernement pour la fin des fermes à bile et le sauvetage d’un maximum des 600 ours encore exploités.

Un risque de reprise de l’activité lié au coronavirus !

En Chine, des industriels sans scrupules, soutenus par le ministère de la Santé, vantent, une fois de plus, les vertus alléguées de la bile d’ours, pour combattre cette fois-ci le SARS-CoV-2, responsable de la pandémie actuelle. Nous dénonçons de toutes nos forces cette publicité mensongère, et son impact mortifère sur les ours libres et captifs, où qu’ils soient en Asie.

En Norvège, la chasse aux phoques autorisée sans inspecteurs de protection animale !

En Norvège, la chasse aux phoques autorisée sans inspecteurs de protection animale !

En Norvège, la chasse aux phoques autorisée sans inspecteurs de protection animale !
04.04.2020
En Norvège, la chasse aux phoques autorisée sans inspecteurs de protection animale !
Animaux sauvages

Le gouvernement norvégien a annoncé que la chasse aux phoques pourrait se dérouler sans inspecteur de protection animale à bord des bateaux cette année, mais avec le reste de l’équipage au complet. La raison invoquée : le risque de contracter le COVID-19. One Voice s’insurge et interpelle les autorités !

Parmi les marins qui prennent part à la chasse, plusieurs membres d’équipage ont été reconnus coupables de cruauté envers les animaux après plusieurs infractions lors de la chasse aux phoques en 2009. En 2010, ces membres d’équipage ont reçu certaines des amendes les plus élevées jamais infligées pour cruauté envers les animaux en Norvège. Les chasseurs ont été condamnés sur la base des documents d’un rapport des inspecteurs de protection animale et de preuves enregistrées sur vidéo.

Autorisés à « tuer à volonté »

Nous nous associons à NOAH-pour la défense des animaux, notre partenaire norvégien au sein de la Fur Free Alliance, coalition qui défend les animaux élevés et tués pour leur fourrure, dont nous sommes le représentant français. Il est gravement préoccupant d’autoriser cette chasse, déjà extrêmement cruelle – mais légale -, sans même la présence d’inspecteurs de protection animale à bord pour la superviser ! Sans eux, les autorités invitent les chasseurs, nombreux à avoir déjà été condamnés, à tuer à volonté…

Des considérations pour la santé qui devraient s’appliquer à tous !

Il est absurde d’autoriser des équipages entiers à partir en mer pour tuer au total 18 548 phoques du Groenland (quota de 2020) en n’interdisant qu’aux inspecteurs d’y aller, en le justifiant par les risques pour leur santé. Ces risques sont les mêmes pour tous !

Par ailleurs, compte tenu des problèmes de cruauté gravissimes déjà relevés par le passé, la chasse devrait être annulée dès lors que les contrôles sont impossibles.

Des passe-droits pour les chasseurs, en France jusqu’en Norvège !

Chasser les phoques pour vendre ensuite leur fourrure n’est pas un « service essentiel » qui pourrait légitimer des changements temporaires de lois pendant la crise du coronavirus ! Au contraire, la chasse aux phoques est – et c’est heureux ! – très controversée et interdite dans plusieurs pays en raison de problèmes évidents de bien-être animal. Tout au contraire, chez nos voisins nordiques, elle est subventionnée à 80 % !

Tout comme NOAH, nous sommes fortement préoccupés par le fait qu’en Norvège, les règles relatives au bien-être et à la protection des animaux soient allégées du fait de la crise du coronavirus, tandis que leur exploitation se poursuit sans entraves.

 

Pour obtenir l’arrêt de la chasse aux phoques en Norvège, et a minima sa suspension pour 2020 puisque aucun inspecteur de protection animale n’est présent à bord, joignez vos forces aux nôtres !

Contactez les autorités norvégiennes :

La ministre du commerce et de l’industrie : Iselin Nybø
Le ministre de la pêche : Odd Emil Ingebrigtsen
Le ministère de l’industrie, du commerce et de la pêche : Nærings- og fiskeridepartementet
La direction de la pêche : Fiskeridirektoratet

Par email:

postmottak@nfd.dep.no
postmottak@fiskeridir.no 

Sur Twitter:
Comme le demandent @NOAHaktiv et @onevoiceanimal, il est nécessaire de suspendre la saison de chasse aux phoques puisque les inspecteurs de protection animale @fiskeridir ne peuvent la superviser. Mieux encore, @NFdep, @IselinNybo, abolissez-la totalement!

 

Sur Facebook: 

Comme le demandent @dyrsrettigheter et @onevoiceanimal, il est nécessaire de suspendre la saison de chasse aux phoques puisque les inspecteurs de protection animale @fiskeridirektoratet ne peuvent pas la superviser. Mieux encore, @oddemilingebrigtsen, @IselinNybo, abolissez-la totalement!