Chatipi: le programme de One Voice pour les chats sans abri!

Chatipi: le programme de One Voice pour les chats sans abri!

Chatipi: le programme de One Voice pour les chats sans abri!
24.10.2019
Chatipi: le programme de One Voice pour les chats sans abri!
Animaux familiers

Pour venir en aide aux chats sans abri, One Voice a créé Chatipi. Une réponse simple, concrète et efficace, intégrée à sa campagne globale contre l’errance ! Inauguration samedi 26 octobre 2019.

Parce que la souffrance des chats sans abri est sans limite, parce que leur nombre ne cesse de croître, One Voice a créé Chatipi. Une réponse simple, concrète et efficace, intégrée à sa campagne globale contre l’errance ! L’inauguration du nouveau Chatipi aura lieu à Veix samedi 26 octobre à 10h en présence de Sylvie Degery, Maire de Veix, Muriel Arnal, présidente-fondatrice de One Voice, et du vice-président du Conseil départemental de Corrèze.

L’errance, c’est plus de 11 millions de chats dans la rue, en proie à la faim, la soif, aux maladies, aux intempéries et à la violence. Un chiffre qui ne cesse de croître malgré les actions sporadiques de stérilisation engagées ici ou là. Les refuges débordent et la situation empire d’année en année ! C’est en réponse à la souffrance des chats sans abri que One Voice a créé Chatipi.

Le maire, responsable légal des chats errants de sa commune

Le programme Chatipi de One Voice s’inscrit dans sa campagne réclamant un plan national d’urgence contre l’errance des chats. C’est une aide, proposée aux maires, car c’est à eux que revient légalement la responsabilité de la gestion des chats libres sur leur territoire communal. La réglementation actuelle stipule clairement que les stérilisations/relâchages sont à préférer aux « euthanasies », en fait de véritables abattages dénoncés par One Voice. C’est la seule solution envisageable, parce qu’elle est à la fois éthique et efficace…

Chatipi : une aide concrète pour les communes

Suite au projet pilote réalisé en 2013, Chatipi a été repensé pour pouvoir être aisément implanté partout où les chats sans abri ont besoin d’un refuge. Le programme propose ainsi aux maires de les aider à respecter leur obligation légale de protection des chats errants en les accompagnant dans la création d’un lieu de vie pour eux.
Les chats stérilisés et relâchés, doivent pouvoir s’y protéger des intempéries et de la violence, y être nourris, abreuvés et bénéficier d’un suivi sanitaire.

Ces lieux d’accueil, qui pourront être implantés dans un espace public, seront à la fois l’occasion de mieux les respecter et générateurs de liens sociaux entre les habitants de la commune. Ils permettront aussi de faire connaître les chats, grâce à la documentation en ligne mise à disposition par One Voice.

Vous souhaitez nous aider à développer Chatipi dans votre commune ? Contactez-nous ! Et pour aider les chats sans abri, vous pouvez aussi faire un don…

Audience contre le préfet de la Drôme pour faire libérer Jumbo du cirque!

Audience contre le préfet de la Drôme pour faire libérer Jumbo du cirque!

Audience contre le préfet de la Drôme pour faire libérer Jumbo du cirque!
22.10.2019
Drôme
Audience contre le préfet de la Drôme pour faire libérer Jumbo du cirque!
Cirques

Nouvelle audience au tribunal administratif de Grenoble pour Jumbo. Elle se tiendra le 29 octobre dans le cadre de notre recours contre la préfecture de la Drôme. Celle-ci préfère se voiler la face que de reconnaître l’hippopotame victime de maltraitances.

C’est armés d’une infinie patience que nous poursuivons notre combat pour Jumbo. Le 29 octobre prochain, nous serons au tribunal administratif de Grenoble pour dénoncer une fois de plus les conditions de vie de cet hippopotame séquestré par le cirque Muller et le laisser-faire inacceptable des autorités administratives vis-à-vis de ses tortionnaires.

Nouveau recours contre la préfecture de la Drôme

Déjà deux ans que nous attendons cette audience… Elle intervient à la suite de notre recours, remontant à 2017, dans l’affaire qui nous oppose à la préfecture de la Drôme. Pour mémoire, nous avons engagé des poursuites contre cette institution pour « excès d’autorité » après qu’elle a refusé de placer Jumbo dans un sanctuaire, en dépit des preuves flagrantes de sa maltraitance que nous apportions. Notre dossier pèse pourtant lourd… Il démontre que les besoins les plus fondamentaux de cet hippopotame, séquestré depuis 30 ans, ne sont pas respectés et que sa vie, privée d’eau, est un enfer.

Inspections et illusions

Mais la préfecture a préféré se retrancher derrière des rapports d’inspection ne faisant état d’aucun problème particulier. Il faut dire que les visites des vétérinaires sont généralement annoncées, voire effectuées à la demande des circassiens quand cela arrange ces derniers ! Une inspectrice a confié au magazine Le Point en 2017 qu’elle n’avait pas réalisé d’examen clinique de Jumbo, qu’elle ne l’avait même pas touché au moment où ses « propriétaires » l’avaient incitée à dresser un état sanitaire de l’animal ! Elle a reconnu également qu’elle ne pouvait pas savoir si les « conditions satisfaisantes » qu’elle avait observées étaient remplies dans chacune des villes où se produit le spectacle itinérant… On se doute qu’en l’honneur du passage prévu de la vétérinaire, le cirque Muller avait pour une fois observé le décorum et déployé toutes ses ressources pour la séduire…

Du côté de la réalité

De notre côté, nous suivons Jumbo à la trace dans tous les déplacements du cirque. Et nous connaissons bien la réalité de son calvaire. Nos enquêtes, les rapports de nos experts, attestent de son immense détresse. Quant à ses tortionnaires, nous avons eu à de nombreuses reprises l’occasion de constater leur violence, autant verbale que physique, avec ceux qui ne pensent pas comme eux : nos équipes en ont largement fait les frais. En témoignent aussi les captures d’écran de leur page Facebook, reprises dans l’article du Point, où l’on voit leur haut degré de réflexion et d’argumentation… Il y a urgence à retirer Jumbo de leurs griffes, il y va de sa survie. Dans la foulée de notre recours contre la préfecture du 29 octobre au tribunal administratif de Grenoble, le procès que nous avons intenté contre le cirque Muller pour mauvais traitements – premier du genre en France – se tiendra quant à lui un mois plus tard à Valence.

Continuez à soutenir notre action pour Jumbo en signant notre pétition!

Laboratoire de pharmacologie et de toxicologie (LPT): le sadisme au nom du «bien»

Laboratoire de pharmacologie et de toxicologie (LPT): le sadisme au nom du «bien»

Laboratoire de pharmacologie et de toxicologie (LPT): le sadisme au nom du «bien»
15.10.2019
Union européenne
Laboratoire de pharmacologie et de toxicologie (LPT): le sadisme au nom du «bien»
Expérimentation animale

L’ONG allemande Soko Tierschutz lève le voile sur les coulisses du Laboratoire de Pharmacologie et de Toxicologie (LPT). Un retour d’enquête épouvantable sur les expérimentations animales qui sont pratiquées à l’abri des regards, au mépris de la loi et de toute humanité. Avec Cruelty Free International, nous appelons à la fermeture de cet établissement et à l’abolition de tests cruels, inutiles et dépassés !

Image : SOKO Tierschutz/Cruelty Free International

Pipettes translucides, blouses blanches, masques de protection bleutés, gants d’examen et regards turquoises assortis… La vitrine internet du Laboratoire de Pharmacologie et de Toxicologie (LPT), en Allemagne, brille de propreté. Et pour cause. Cette organisation, qui revendique son excellence dans le domaine de la recherche toxicologique, travaille pour des sociétés pharmaceutiques, industrielles et agrochimiques du monde entier, afin de répondre aux exigences des gouvernements et des autorités de réglementation. Il vaut donc mieux ne pas avoir les mains sales.

 

Attention, les images sont particulièrement choquantes.

Le laboratoire de l’horreur

Mais cette atmosphère aseptisée s’avère en réalité un écran de fumée. Lequel camoufle d’abominables atrocités. L’ONG Soko Tierschutz et notre partenaire Cruelty Free International sont parvenus à s’infiltrer à l’intérieur du laboratoire. Les images qu’ils en ramènent sont insoutenables. Adieu murs et paillasses immaculés, ici gicle le sang de toutes parts. Celui des singes, des chats, des chiens et des lapins qui sont massacrés à la chaîne pour fournir des statistiques aux chercheurs. Les tests de toxicité impliquent en effet l’empoisonnement des animaux. C’est ainsi que les scientifiques espèrent déterminer à partir de quelle quantité un produit chimique ou un médicament peut provoquer des dommages graves et quelle serait la posologie « sans danger » pour les humains. Soumis à des injections, forcés à manger ou à inhaler des quantités croissantes de substances nocives, les cobayes sont victimes de vomissements, de saignements internes, de détresse respiratoire, de fièvre, de perte de poids, de léthargie, de problèmes cutanés ou encore d’insuffisance organique avant de décéder. Aucun anesthésique, aucun soulagement à leur douleur n’est apporté. C’est dans la terreur, les hurlements et d’épouvantables souffrances qu’ils agonisent et/ou meurent, seuls, au fond de leurs cachots.

Suppliciés pour rien

Comme en décembre 2014, nous relayons cette enquête de nos partenaires, afin de dénoncer une nouvelle fois ce qui se passe dans les laboratoires de ce pays, en infraction avec les lois européennes et allemandes. Nous relançons également un appel d’urgence à la communauté internationale pour que cesse l’expérimentation animale, aussi ignoble qu’inutile. Ces tests sont des prédicteurs peu fiables pour les êtres humains, chaque espèce réagissant souvent différemment à la même substance. Ils ne garantissent donc aucunement des médicaments sûrs et efficaces. En revanche, ils démontrent à quel point la frontière entre le « bien » et le « mal » a des contours très flous dans l’esprit de certains… Pour nous, c’est clair : la barbarie n’a pas sa place dans une société qui se prétend civilisée.

Mina et Kamala, toujours aux prises des circassiens

Mina et Kamala, toujours aux prises des circassiens

Mina et Kamala, toujours aux prises des circassiens
10.10.2019
Gard Mina et Kamala, toujours aux prises des circassiens
Cirques

Critiqué pour ses agissements avec la faune sauvage, le cirque Medrano a sorti le grand jeu cet été. À grand renfort de communication, il a ouvert les portes de sa base technique au public pour prouver combien « ses » animaux étaient heureux. De nombreux visiteurs se sont laissé séduire par son discours rodé. Et l’austère lieu de détention des éléphantes Mina et Kamala est apparu comme un lieu de villégiature idyllique pour certains. Mise au point.

C’est bien connu : « Plus c’est gros, plus ça passe ». Les propagandistes en tout genre l’ont compris depuis longtemps. Les circassiens exploitant des animaux sauvages dans les pires conditions ne font pas exception à la règle. Certains n’hésitent pas à clamer leur amour pour leurs « coéquipiers » à quatre pattes, leur volonté d’agir pour la sauvegarde des espèces et le respect des autres êtres vivants !… Le Cirque Medrano est de ceux-là. Appâtant le chaland à coup de sourires charmeurs et de beaux discours, il se targue d’être aux petits soins pour ses « pensionnaires » et de contribuer à un monde meilleur.

Au paradis de la « jungle » camarguaise

C’est ainsi que l’été dernier, lors de sa traditionnelle pause annuelle, la troupe a décidé d’ouvrir les portes de sa base technique — située à Aimargues (30) — au public et aux médias. « Nous avons eu l’idée d’organiser des visites guidées pour que les gens satisfassent leur plaisir d’approcher des animaux, mais qu’aussi ils constatent qu’ils sont en bonne santé et heureux », se félicitait le directeur de l’établissement lors de l’une d’entre elles. Et ça marche ! De mai à septembre, petits et grands ont pu accéder à ce « Jungle Park » et son « arche » pour admirer des lamas, dromadaires, yaks, vaches ou poneys « en quasi-liberté » selon le référent du site, cité par Midi Libre. Le temps d’une heure savamment orchestrée, les touristes avaient également l’occasion de s’émouvoir des câlins d’une dompteuse à ses « gros bébés » de tigres et d’assister à l’une des « cinq douches quotidiennes » des éléphantes Mina et Kamala, les anciennes codétenues de Lechmee… Cette dernière, elle aussi capturée enfant au sein de sa famille libre en Asie, est enfin à la retraite après 40 ans d’esclavage, grâce à la pression que nous avons exercée sur le cirque. Mais l’établissement affirme aujourd’hui, sans rougir, avoir décidé de lui-même d’accorder du répit à la vieille dame… Car chez Medrano, « on aime les animaux ! »

Mina et Kamala en danger

Malheureusement, Mina et Kamala sont toujours soumises au travail forcé et aux acrobaties ridicules obtenues à coups de pique. Toutes deux cinquantenaires, elles ont pourtant assez sacrifié leurs vies aux caprices de leurs geôliers. Quand goûteront-elles la saveur d’une existence apaisée ? Pour le moment, il suffit de les observer pour mesurer leur immense détresse. Lorsqu’elles sont au repos, non sommées de parader dans les rues ou de hisser leurs corps meurtris sur des tabourets, elles sombrent dans la monotonie. Leurs bains d’eau boueuse ne donnent le change qu’à un public non averti. Leur réalité quotidienne est tout autre. Au sein d’un enclos dépourvu d’enrichissements, sans le moindre endroit pour se réfugier au calme, abreuvées ponctuellement avec un tuyau d’arrosage qu’elles aspirent comme une paille de secours, elles sont exposées aux regards, leurs propres yeux vides d’espoir. Tels des métronomes, scandant chaque seconde d’un balancement de trompe, elles n’ont rien d’autre à faire que suivre le tempo de leur mortel ennui.

Cirque hors-la-loi

En ouvrant sa ménagerie aux badauds, le cirque Medrano dit vouloir jouer la transparence, mais saupoudre en fait son commerce de paillettes. Pire, il agit en toute illégalité et met autant les humains que les animaux en danger. Comme nous en avons aussitôt informé la préfecture du Gard, l’exploitant ne dispose ni de l’autorisation nécessaire, ni des critères requis pour satisfaire aux obligations réglementaires des installations des établissements zoologiques présentant au public des individus sauvages. Concernant Mina et Kamala, elles sont maintenues à distance des enfants par un simple ruban électrique de faible intensité ! Qu’adviendra-t-il si l’une ou l’autre décide un jour de s’échapper ?

À la suite de nos alertes, la préfecture du Gard a fini par procéder à l’abrogation de son arrêté d’ouverture du cirque avant le début de la saison estivale. Hélas, en ce début d’automne, le spectacle itinérant a repris la route en direction de la Bretagne avec, cette fois, l’aval du préfet des Côtes-d’Armor. Nous venons lui enjoindre de dénoncer, à nouveau, les infractions de l’exploitant. Notre appel sera-t-il suivi d’une réponse ? Si ce n’est pas le cas, nous saisirons les tribunaux ! Quoi qu’il advienne, nous continuerons à nous battre pour que Mina et Kamala sortent au plus vite de cet enfer !

Au combat pour Boulie, hippopotame « de cirque »

Au combat pour Boulie, hippopotame « de cirque »

Au combat pour Boulie, hippopotame « de cirque »
08.10.2019
Au combat pour Boulie, hippopotame « de cirque »
Cirques

Boulie est, avec Jumbo, l’autre hippopotame actuellement exploité par un cirque français. Si elle bénéficie d’une communication plus au point que celle du cirque Muller, son existence est bien sûr du même ordre: l’esclavage en solitaire. Nous déposons plainte pour elle.

On ne peut lui dénier cela: William Kerwich, directeur du cirque Royal Kerwich, délégué général du Collectif des cirques, a bien entendu combien notre lutte pour la libération de Jumbo, détenu par le cirque Muller, et plus largement pour des cirques sans animaux, était intense. Aussi déploie-t-il une « com » façon écran de fumée autour de « son » hippopotame Boulie…

« Que du bonheur! »

Les images diffusées sur la page Facebook de son cirque ne doivent pas leurrer : Boulie y est montrée dans une piscine démontable, mais aussi dans un trou d’eau boueux en bordure du champ devant être celui de ses quartiers d’hiver. De fait, nombre d’internautes félicitent le cirque des bons soins accordés aux animaux, l’une allant même jusqu’à conclure : « Adorable ! Les animaux aiment jouer et se montrer en spectacle ! La réalité ! Que du bonheur. » Objectif atteint, enfin avec ceux qui y croient, veulent y croire à tout crin.

Car la place d’un hippopotame ne sera jamais dans les camions-cages d’un cirque itinérant ni sous le soleil écrasant de la Côte d’Azur, où rien de cela n’existe. Même sorti et arrosé de temps à autre, cet animal foncièrement grégaire est ici, en la personne de Boulie, l’unique représentant de son espèce. Seule et bien captive au sein d’un environnement qui n’a rien d’adapté à ses besoins essentiels : la nage à volonté, qui soulage ses articulations, un libre fourrage, le calme des nuits dans les taillis bordant le fleuve, et une communication permanente, dans l’eau et hors de l’eau, avec ses congénères…

Messages abusifs

Aussi ne faut-il pas confondre bonne « com » et réalité, car entre les deux le fossé est grand. Boulie est ainsi présente sur certaines affiches récentes d’un cirque au discours totalement trompeur. L’une d’elles titre : « Plus près des animaux », et vante même un spectacle pédagogique, éducatif et culturel : « avec des animaux issus d’un programme de reproduction et préservation des espèces suivis par des vétérinaires d’État », programme dont nous aimerions bien avoir connaissance !
Cela sonne comme une œuvre sociale, une action humanitaire, quand il s’agit que d’espèces sauvages durement mises en exhibition et trimballées à tous vents. Une véritable œuvre de conservation de la faune sauvage, sans nul doute ! Il va sans dire que le cirque ne dispose évidemment pas d’un arrêté d’ouverture pour une activité de parc zoologique, pas plus que pour celle de « soigneur d’un jour », et bien sûr aucune des prescriptions de l’arrêté parc zoologique n’est respectée dans les quartiers d’hiver nouvellement ouverts au public…

Dans un article parlant de ce cirque « vraiment » Royal, on voit une photo montrant un dresseur nourrissant Boulie et légendée ainsi : « Rodolphe Kerwich (huitième génération d’artistes) et Boulie. Ils ont tous deux 21 ans et ont grandi ensemble. » On pleurerait presque devant tant d’amour, mais le premier est libre, la seconde est détenue et exhibée au public, avant et pendant un spectacle, sans aucun intérêt artistique particulier (monter sur une table, la belle affaire!).
L’impact de tels shows est totalement contre-productif en matière de pédagogie, notamment pour les enfants auxquels on ne doit jamais faire croire qu’un animal, par nature sauvage, puisse être heureux dans un cirque. Un bagnard, voilà tout ce qu’il est, baladé sur les routes puis jeté en pâture aux publics bruyants et hilares, encore et encore.

Boulie, Jumbo: même combat

Le combat pour Jumbo va bientôt arriver sur le terrain judiciaire : en effet, le procès pour mauvais traitements va enfin avoir lieu. Nous ne sommes pas dupes de la réalité qui est celle de Boulie et portons plainte pour mauvais traitements, mauvais traitements commis par un professionnel, placement ou maintien d’un animal sauvage captif dans un habitat, environnement ou installation pouvant être cause de souffrance, exploitation irrégulière d’établissement détenant des animaux non domestiques, atteinte à la conservation des espèces animales non domestiques… Nous espérons que les juges entendront l’argument selon lequel la vie proposée à un tel animal, protégé, ne peut être qu’une souffrance, même déguisée… et dont on ne peut rire quand Boulie déserte le cirque comme en 2018 pour aller se promener dans le potager d’un citoyen résidant près des barnums, ou comme sur notre vidéo de cet été 2019. Un fait divers insolite révélant in fine toute la légèreté avec laquelle on considère la vie d’un être, et la façon dont sont niées ses souffrances et sa solitude.

Soutenez le combat pour Boulie en envoyant un message au Préfet du Var:

Continuez à signer et partager notre pétition pour des #CirquesSansAnimaux.

Lionceau sur le dance floor

Lionceau sur le dance floor

Lionceau sur le dance floor
02.10.2019
Calvados
Lionceau sur le dance floor
Cirques

Approcher un lionceau dans une discothèque… Pour ceux qui en rêvaient, la boîte de nuit « Le Chic » de Deauville l’a fait. Nous portons plainte contre la préfecture du Calvados qui néglige ce scandale alors qu’il est de son ressort de faire appliquer la loi!

S’amuser avec un bébé fauve en boîte de nuit, c’est « so chic ». Pour ceux qui manquent d’idées de sorties originales, la discothèque « Le Chic » à Deauville se décarcasse (Depuis novembre 2018, la direction de la discothèque a changé. Les nouveaux propriétaires nous ont contactés: leur travail et investissement ne font pas intervenir d’animaux). Le 24 mars 2018, elle proposait à ses nightclubbers de venir danser et siroter des cocktails en compagnie d’un lionceau. Désigné star de la soirée bien contre son gré, le petit félin a été « dignement » accueilli : nuée de fans en délire autour de lui, spots multicolores plein les prunelles, décibels endiablés dans les oreilles… Nul doute qu’un fauve miniature, cela met l’ambiance à coup sûr!

Maltraitance évidente

Le hic, c’est qu’un bébé lion n’a rien à faire là… Est-il nécessaire de rappeler que sa place est auprès de sa mère et que d’être ainsi exposé à des mains inconnues, au vacarme assourdissant, à des néons aveuglants, représente autant de sources de stress extrêmement traumatisantes? Eh bien oui. Une fois encore, nous avons dû nous mobiliser pour rappeler qu’exhiber un lion dans un tel lieu constituait un acte de maltraitance affectant, qui plus est, la conservation de son espèce en danger. En outre, la discothèque « Le Chic*» ne détenait aucune autorisation pour la présentation d’animaux de la faune sauvage au public. C’est un cirque de la région, détenteur du lionceau, qui le lui avait « procuré » en toute illégalité.

Qui incriminer?

Mais porter plainte contre le cirque n’est pas chose aisée. Dans cette affaire, comme dans tant d’autres, identifier formellement le responsable suppose de laborieuses enquêtes au cœur de la jungle des établissements itinérants et de nombreuses démarches auprès des autorités censées les encadrer. Le 28 mars 2018, nous adressions un courrier à la préfecture du Calvados pour lui demander de se saisir du dossier et obtenir le retrait du certificat de capacité du « propriétaire » du lionceau et de sa mère. Peine perdue.
Alors qu’il était de son devoir et en son pouvoir d’intervenir, l’institution ne s’est pas sentie concernée et n’a pas daigné nous répondre… C’est donc contre elle que nous engageons aujourd’hui une procédure judiciaire. Décidément peu préoccupée par la cause animale, elle a déjà décliné sa présence à l’audience qui se tiendra au tribunal administratif de Caen le 3 octobre prochain à 9h30. Mais bien sûr, nous, nous y serons pour défendre les droits du petit lionceau!

Richard M. ou le cauchemar des chiens de chasse

Richard M. ou le cauchemar des chiens de chasse

Richard M. ou le cauchemar des chiens de chasse
30.09.2019
Dordogne
Richard M. ou le cauchemar des chiens de chasse
Chasse

À la suite de la diffusion de nos images d’investigation et dépôt de plainte sur l’affaire des chiens de chasse maltraités en Dordogne, la préfecture locale a réagi… par un écrit pas par des actes. Aussi sommes-nous retournés sur place… pour un surcroît d’horreur et d’indignation.

Le 3 septembre, à la suite de la diffusion de nos images et alors que nous n’avions toujours aucune nouvelle de notre plainte, la préfecture de Dordogne émettait un communiqué qui se voulait rassurant. Le site, dont nous dénoncions l’ignominie des conditions de détention de chiens de chasse, était sous contrôle… Selon le préfet, ni chenil, ni élevage, ni refuge, juste une meute, mais relevant tout de même d’installations classées pour la protection de l’environnement. Ce site au statut décidément particulier était annoncé comme bien connu, et ayant fait l’objet d’une visite récente de la DDCSPP (Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Personnes), le 5 juillet. Conclusion : « Des animaux suivis quotidiennement, disposant d’abris, de nourriture et d’eau en suffisance, et en bonne condition ». Quelques bémols tout de même sur les conditions d’hébergement et le nombre de chiens autorisés, qui sous deux mois devrait être réduit à 45 par une mise en demeure… sans la moindre date de début!

De retour sur les lieux

Le 11 septembre, las de n’avoir toujours aucune nouvelle du procureur et très inquiets pour les chiens, nous sommes retournés filmer le site. Le constat fut effrayant: toujours autant de chiens, disséminés dans une foule d’enclos, de réduits, de niches bricolées, de véhicules à l’abandon. Nous avons vu le locataire des lieux distribuer des carcasses animales entassées dans une brouette métallique : la nourriture est jetée aux chiens, qu’ils soient à l’attache ou libres en enclos, à même le sol, souvent dans la terre poussiéreuse. Aucune caresse n’accompagne la distribution, l’homme marmonne, avec force gestes. Vision de folie sauvage plus que de bien-être…

Des images rapprochées nous donnent, hélas, plus encore de détails : il fait chaud en plein soleil, les chiens halètent, la plupart sont à l’attache permanente. Les cercles de terre battue autour de leur minuscule abri le prouvent. Nombre d’entre eux, même des chiots, n’ont plus d’eau, ou celle-ci croupit au fond des seaux non renversés. Les chiens vivent sur des sols et dans des niches ne respectant aucunement la législation. Vers l’aire où sont stockées les réserves de nourriture, nous filmons des carcasses putréfiées, d’autres rongées par les asticots, des morceaux « frais » laissés à l’air libre couverts de mouches, et d’autres brouettes où macèrent des solides innommables dans une fange sanglante. Une odeur de mort.

Chaussez vos lunettes, M. le Préfet !

Retour aux enclos : une femelle aux tétines pendantes vient chiper une carcasse à un chien à l’attache, pendant que d’autres veulent la saillir. Ici, c’est un pauvre chien qui n’y voit plus : un seul bout d’œil, rongé de conjonctivite, lance un regard perdu au-dessus d’une excroissance grise pendant de sa paupière. Des escarres, le poil sale, il n’en peut plus. D’autres ne cessent de se gratter, la misère sanitaire de ces chiens s’entassant sur une terre nue ne peut en rien être couverte par votre communiqué de presse, Monsieur le Préfet ! Chaussez donc vos lunettes car la réalité n’est pas celle de vos communiqués.

Le cœur se serre encore plus quand nous filmons des chiennes nous regardant à travers des grilles installées dans de vieux véhicules transformés en nurseries, et qui pourtant semblent à l’abandon. Toute cette misère est insupportable, le pire étant qu’elle soit étouffée par des communications rassurantes, des postures technocratiques qui, pardon, ne résistent pas aux images de la vraie vie. Nous allons déposer un complément de plainte, nourri de tous les défauts vis-à-vis de la législation relevés dans ces dernières vidéos, et de toutes ces images de chiens livrés à la honte d’une exploitation sans âme. Pour que cela ne soit plus !

Immobilisme ou soutien ?

Résumons: à la suite de notre visite au mois de mars et de notre plainte concomitante (certains chiens étaient condamnés au cannibalisme tant ils mouraient de faim) aucune nouvelle du procureur, ni des autorités… A la révélation de nos images en septembre, la préfecture s’empresse de publier son communiqué censé rassurer le public sur l’action des autorités ayant eu lieu deux mois auparavant… mais sans réelle prise en compte de la protection due à ces chiens. En effet, aucune mesure concrète n’est exigée puisque la « mise en demeure » indiquée pour des éléments minimes est évoquée au futur, sans date de démarrage.
Moins de dix jours après ce communiqué, six mois après notre premier passage, nous sommes retournés sur place: rien n’a changé, on en a froid dans le dos. À ce jour, nous n’avons toujours aucune nouvelle quant à l’avancement de notre plainte, malgré nos demandes. Pourtant il y a urgence pour ces pauvres chiens! Alors vous nous permettrez une question: s’agit-il d’immobilisme ou de soutien, face à ce chasseur?

Aidez-nous à les défendre ! Venez au deuxième rassemblement #LaChasseUnProblèmeMortel le 5 octobre prochain à Paris, place de la République, avec One Voice et près de 50 partenaires, et signez la pétition pour réformer la chasse en France!

Élevages pour la chasse, les raisons de dire stop

Élevages pour la chasse, les raisons de dire stop

Élevages pour la chasse, les raisons de dire stop
28.09.2019
France
Élevages pour la chasse, les raisons de dire stop
Chasse

On estime qu’en France, depuis 50 ans, 1 milliard d’animaux ont été élevés et lâchés pour la chasse. Chaque année, 30 millions de « gibiers à plumes » sont élevés en France (1/3 est exporté), dont 14 millions de faisans et 5 millions de perdrix et 1 million de colverts destinés aux chasseurs français. S’y ajoutent des cervidés, des lièvres et lapins, et des sangliers hybridés…

Omerta sur le business ?

C’est hélas grâce aux deniers publics (subventions reversées aux chasseurs au titre de leurs « missions de service public ») que ce système perdure, entretenant une filière dépassant 150 millions d’euros de C.A. annuel. Mais excepté le frisson de quelques chasseurs, rien ne légitime cette souffrance organisée à la chaîne dans des élevages industrialisés, et dont l’impact environnemental et sanitaire reste masqué. Car il n’y a en France aussi peu de contraintes administratives et de contrôles réalisés sur les lâchers d’animaux pour la chasse que d’études menées pour en vérifier les suites. Ce faible encadrement interroge visiblement plus les citoyens, concernés par l’usage de leurs impôts, que l’État.

Atteintes à la biodiversité

Le discours officiel des chasseurs, qui évoquent des lâchers favorables au repeuplement, ne tient pas : la plupart des oiseaux relâchés ne voient pas le printemps suivant. Ils sont le plus souvent rapidement abattus, où meurent avant même d’avoir croisé un fusil, face à des prédateurs, des maladies et des difficultés de nourrissage auxquels ils n’ont pas été préparés.

Même si ces relâchers complexifient les comptages de population, globalement, les effectifs d’oiseaux sauvages demeurent faibles, voire déclinent, surtout chez le faisan vénéré. Alors le cycle infernal perdure et pour nourrir les tableaux de chasse, on relâche massivement, en France, des oiseaux d’élevage : par an, autant qu’il en existe à l’état sauvage dans toute l’Europe !
Dire que tant d’animaux sont décrétés nuisibles en raison des dégâts infligés aux cultures, et que pour la chasse on relâche par millions des oiseaux qui, comme les faisans, sont amateurs de pousses, baies ou graines et fréquentent surtout les zones cultivées !

Un non-sens sanitaire

Pratiqué à un niveau quasi-industriel, cet élevage inclut tout un arsenal chimique (anticoccidiens, vermifuges, vaccins, virucides, fongicides, bactéricides et antibiotiques) distribués dans l’alimentation et l’eau. Maladies et parasites sont néanmoins courants dans les élevages, et nulle étude scientifique n’a vraiment étudié le risque de contamination à la faune sauvage.

Car l’effet de ces lâchers est multiple : altération génétique des populations sauvages, impact massif sur les proies naturelles (insectes, escargots) et donc risques épidémiques sur des effectifs déjà peu dynamiques (surtout si les lâchers sont conjugués avec l’agrainage pratiqué « pour » densifier les populations naturelles). Plutôt que de conduire ces études, l’État préfère être complice des chasseurs en aidant, via ses instituts spécialisés, à améliorer génétiquement les lignées d’élevage pour « produire » des animaux adaptés à la chasse : de bon aspect, mais pas trop mobiles.

Les images rapportées par One Voice de ces élevages si discrets sont consternantes. La vie dans de tels milieux concentrationnaires est totalement incompatible avec les besoins biologiques des animaux. Et les souffrances qu’ils endurent seraient-elles légitimes puisque, de toute façon, il sont nés pour mourir ? Écœurant cynisme…

#LaChasseUnProblemeMortel : signez notre pétition, venez dire non à la grande manifestation anti-chasse organisée par One Voice et ses partenaires à Paris, le 5 octobre.

Sources : Office nationale de la chasse et de la faune sauvage, Syndicat national des producteurs de gibier de chasse (SNPGC), Enquête ASPAS, « De la cage au carnage », novembre 2018.