Onze membres du parlement bosniaque présentent une demande d'évaluation de la constitutionnalité

Onze membres du parlement bosniaque présentent une demande d'évaluation de la constitutionnalité

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23.12.2019
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L'application de l'interdiction de l'élevage des animaux à fourrure a été reportée à dix ans, quarante jours après son entrée en vigueur. Onze parlementaires ont demandé l'évaluation de la constitutionnalité de ce report.

L’application de l’interdiction de l’élevage des animaux à fourrure a été, au mépris de la Constitution, reportée à dix ans, seulement quarante jours après son entrée en vigueur le 1er janvier 2018. Pour cette raison, et à l’initiative de la Coalition Anti-Fourrure de Bosnie-Herzégovine et d’EVA, association pour les droits des animaux et la protection de l’environnement et partenaire de One Voice au sein de la Fur Free Alliance, une demande d’évaluation de la constitutionnalité a été soumise à la Cour constitutionnelle de Bosnie-Herzégovine par onze parlementaires de la Chambre des représentants.

Y compris dans leurs mandats précédents, tous les parlementaires concernés: Saša Magazinović, Jasmin Emrić, Nada Mladina, Zukan Helez, Nermin Nikšić, Edita Đapo, Mirsad Kukić, Predrag Kojović, Mirjana Marinković-Lepić, Aida Baručija, et en particulier M. Damir Arnaut, se sont activement opposés à la violation de la Constitution de la Bosnie-Herzégovine, manifeste dans le report du délai officiel d’application de l’interdiction de la fourrure. Ils ont agi cette fois de manière officielle en soumettant la demande susmentionnée à la Cour constitutionnelle.   

En 2017, lors des discussions en cours au Parlement et dans le but de protéger l’intégrité constitutionnelle de l’interdiction, Koalicija Bez Krzna (qui signifie littéralement « Coalition Sans Fourrure ») avait, avec le concours précieux de PETA Allemagne et de la Fur Free Alliance (coalition internationale contre la production de fourrure dont One Voice est le représentant français, rassemblant 50 associations à travers le monde, unies dans leur combat contre cette industrie cruelle), constamment attiré l’attention du public sur les impacts négatifs de l’élevage d’animaux pour la fourrure dans le monde, et fourni des arguments valables afin d’expliquer pourquoi l’interdiction devait être appliquée en Bosnie, telle qu’établie par la loi.

Dans le même temps, le réseau « Eko-BiH » avait adressé une lettre ouverte au Parlement de Bosnie-Herzégovine, déclarant son opposition au report de l’application de l’interdiction de la fourrure, en raison des effets néfastes de l’élevage d’animaux pour la fourrure sur l’environnement.

L’exposition « Make Fur History » en Bosnie-Herzégovine

En avril 2019, une conférence-exposition intitulée « Make Fur History », organisée par la Fur Free Alliance, s’est tenue à l’Assemblée parlementaire de Bosnie-Herzégovine. Elle a parlé du bien-être animal, de la protection de l’environnement et de la préservation de la biodiversité, ainsi que de la nécessité pour l’Europe d’interdire la production de fourrure naturelle. 

La députée néerlandaise Marianne Thieme a également participé à la conférence sous les couleurs du Parti pour les Animaux. Pendant la conférence, la lettre ouverte d’Eko-BiH était affichée sous forme de panneau d’exposition. En outre, les participants ont également pu entendre les messages vidéo du Parlement européen, ainsi que du Centre pour la préservation de l’environnement de Banja Luka (Centar za životnu sredinu, Banja Luka).

«Au nom de la Fur Free Alliance et de l’association EVA, nous tenons à remercier nos parlementaires d’avoir voté pour que la Bosnie-Herzégovine ne soit pas considérée comme un pays en retard aux yeux du reste de l’Europe. Il est important de rappeler que ce pays fut, jusqu’en 2018, le quatrième de la planète à interdire l’élevage d’animaux pour la fourrure, donnant ainsi un exemple positif à l’Europe et au reste du monde. »

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