One Voice soutient le refuge Touche pas à mon Popotte contre l’acharnement des chasseurs
Depuis 2022, le refuge girondin Touche pas à mon Popotte est aux prises avec des battues qui bafouent les règles de sécurité et terrorisent les animaux qu’il abrite. Malgré une plainte déposée fin 2023 et une médiation en janvier 2024, les chasseurs ont réitéré en décembre dernier. Nous avons écrit au maire.
Alors que les animaux recueillis par Touche pas à mon Popotte devraient y trouver un havre de paix, loin des violences humaines qu’ils ont connues, ils sont régulièrement perturbés par des tirs. En 2023 déjà, une battue avait semé la panique parmi eux, allant jusqu’à sévir à moins de 150 mètres d’une habitation voisine, sans le moindre accord du propriétaire. Une plainte avait été déposée. On aurait pu s’attendre à ce que la médiation qui s’est tenue à la mairie en janvier 2024 rapporte la paix dans cette commune. Il n’en est rien…
Les animaux en danger
Le 30 décembre 2024, les chasseurs se sont surpassés, encerclant le refuge en plein brouillard, sans qu’aucun rabatteur intervienne pour éloigner la battue. Prévenue des opérations seulement une heure et demie avant les faits, la présidente de Touche pas à mon Popotte n’a pas pu mettre à l’abri tous ses protégés. Apeurée par les cris des chiens, une brebis est tombée alors qu’elle venait à peine de recommencer à marcher après une lourde intervention chirurgicale. Combien de victimes feront encore les acharnés de la gâchette ne respectant rien ni personne, et certainement pas les règles de sécurité les plus élémentaires?
La chasse, un problème mortel
Ces faits sont monnaie courante en Gironde, où l’OFB a relevé de nombreux manquements à la législation. Si les chasseurs s’enorgueillissent chaque année de la diminution du nombre d’accidents causés par leur hobby, quelques heures en leur compagnie suffisent pour constater que la plupart ne suivent même pas les maigres « enseignements » délivrés par la vaste plaisanterie du « permis de chasser ». Fanatiques alcoolisés, fusils armés et posés nonchalamment dans les voitures, voire pointés sur des personnes… les exemples de comportements à risques ne manquent pas. En 2023, nous avons déposé un recours devant le Conseil d’État pour forcer le ministère de la Transition écologique à sécuriser ce loisir mortifère. Nous attendons toujours sa réponse…
En soutien à Touche pas à mon Popotte, nous avons envoyé un courrier au maire afin de lui demander d’interdire la chasse au sein de sa commune. Pour soutenir notre campagne et parce que 89% des Français estiment que cette pratique pose des problèmes de sécurité (sondage IPSOS/One Voice 2023), signez la pétition.