One Voice en lutte contre les élevages illicites

One Voice en lutte contre les élevages illicites

05.05.2017
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[Oise, 60] Ce vendredi 5 mai, tôt au matin, la Gendarmerie en collaboration avec la Cellule Zoé de One Voice et ses partenaires, ainsi qu’avec l’appui de la Direction Départementale de la Protection des Personnes et Populations (DDPP), sont mobilisées pour une saisie chez un couple d’éleveurs, délinquants multirécidivistes.

[Oise, 60] Ce vendredi 5 mai, tôt au matin, la Gendarmerie en collaboration avec la Cellule Zoé de One Voice et ses partenaires, ainsi qu’avec l’appui de la Direction Départementale de la Protection des Personnes et Populations (DDPP), sont mobilisées pour une saisie chez un couple d’éleveurs, délinquants multirécidivistes.

Voilà des années que ce couple fait l’objet de poursuites diligentées par One Voice. Surveillés depuis 2004, ces éleveurs, pourtant dûment enregistrés au LOF (le Livre des Origines Françaises, garantissant les chiens de race), avaient fait l’objet en 2011 d’une énième saisie d’animaux en danger, illustrée par un reportage vidéo éloquent. Les enquêteurs avaient alors trouvé 46 chiens de tous âges (dogues de Bordeaux et bouledogues notamment) dans des conditions de vie terribles : enfermés dans leurs cages, ces animaux, jamais sortis, manquaient à l’évidence de soins. Ils avaient même peine à marcher pour sortir de leur enfer.

Traduits en justice pour, notamment, sévices graves et actes de cruauté envers un animal domestique, poursuite d’une exploitation classée non conforme et exercice, malgré mise en demeure, d’activités d’élevage sans certificat de capacité, les propriétaires avaient été lourdement condamnés, avec une peine de prison ferme de 6 mois pour l’éleveuse.

Le suivi de la Cellule Zoé, groupe d’enquête et d’intervention de l’association One Voice, a mis en évidence qu’il fallait à nouveau agir. Ces personnes ont en effet malgré tout poursuivi leur activité, en totale infraction avec l’interdiction de détenir des animaux dont ils étaient frappés (un délit passible de 2 ans de prison et 30 000 € d’amende).

On ne sait pas encore exactement combien d’animaux seront concernés par cette saisie. L’enquête complète déterminera la nature des nouvelles infractions, s’ajoutant à un passif très lourd d’exploitation d’animaux dans des conditions indignes.

La loi française a récemment resserré ses exigences devant le constat de dérives multiples dans les élevages, les animaleries et les ventes Internet. Mais le marché de l’animal domestique, chiffré à plusieurs milliards d’euros en France, suscite toujours maints abus et trafics qu’il faut combattre au quotidien. One Voice demande l’arrêt du commerce des animaux familiers sur Internet, par petites annonces, dans les salons et en animaleries et plus de moyens pour les autorités.

Muriel Arnal, présidente de One Voice, déclare : « Ce que ces éleveurs pratiquent n’est pas anodin. One Voice espère cette fois un jugement exemplaire afin de mettre fin à une trop longue et pénible affaire. »

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