One Voice en justice pour les galliformes de montagne !

One Voice en justice pour les galliformes de montagne !

Chasse
30.09.2022
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One Voice attaque en référé la préfecture des Pyrénées-Atlantiques pour les Perdrix grises, et celle des Alpes-de-Haute-Provence pour les Tétras lyres. Audiences les 3 et 4 octobre 2022.

Pour faire plaisir aux chasseurs, les préfets continuent de s’en prendre aux oiseaux. Plus spécifiquement à deux galliformes de montagne : les Tétras lyres dans les Alpes-de-Haute-Provence et les Perdrix grises dans les Pyrénées-Atlantiques. Les audiences en référé sont prévues respectivement lundi 3 octobre au tribunal administratif de Marseille à 14h, affaire dans laquelle One Voice dépose en intervention volontaire en soutien du dossier de la Ligue pour la Protection des Oiseaux sur les Tétras lyres, et au tribunal administratif de Pau le mardi 4 octobre à 14h, où One Voice sera seule à défendre les Perdrix grises.

Edit au 4 octobre 16h : 

À l’issue de l’audience du 3 octobre à Marseille, le juge des référés a annoncé prendre sa décision « dans quelques jours ».
Selon celui du tribunal administratif de Pau, la décision devrait être rendue le soir même voire le lendemain matin.

Edit au 4 octobre 20h20 : 

Le juge des référés du tribunal administratif de Pau a suspendu l’arrêté le jour même de l’audience. Les perdrix grises ne peuvent plus être tuées à partir de ce soir dans le département des Pyrénées-Atlantiques. Nous sommes très fiers de cette victoire!

Edit au 5 octobre 2022 :

Le tribunal de Marseille a suspendu les arrêtés contestés par la LPO et nous.

Les chasseurs sont caressés dans le sens du poil par les préfectures. Une habitude des services de l’État qui n’ont toujours pas compris que la société a changé et que l’exigence d’exemplarité en matière de respect de la nature et de la biodiversité est essentielle pour la population. Sous prétexte que cela s’est toujours fait ainsi, il n’est plus concevable ni tolérable de publier des arrêtés de complaisance aux chasseurs, en les justifiant, de plus, sous des prétextes clairement fallacieux.

Pour Muriel Arnal, présidente de One Voice :

«Les chasseurs sont perpétuellement en train d’essayer de repousser les limites de leur loisir mortifère. Mais il n’est pas concevable de laisser des animaux pourtant inscrits sur la liste des animaux à protéger se faire tirer dessus ! Les rapports ne manquent pas, qui confirment ce que nous clamons depuis des dizaines d’années : les animaux disparaissent de la planète, ce qui est extrêmement préoccupant pour nous tous. Nous ne pouvons pas laisser faire en restant les bras croisés. »

Urgence à sauver les Perdrix grises des Pyrénées-Atlantiques !

La préfecture des Pyrénées-Atlantiques n’a pas ménagé ses efforts pour plaire aux chasseurs. L’arrêté que nous contestons et cherchons à faire suspendre en urgence leur permet actuellement d’abattre quatre perdrix chacun dans le massif montagnard, pour la campagne 2022-2023. Mais ce qu’a omis de mentionner la préfecture dans son arrêté est, ni plus ni moins, le nombre de chasseurs et le nombre maximal autorisé de perdrix abattues !

Si l’on prend donc le texte au pied de la lettre, et alors même que l’espèce est protégée au niveau européen par la directive Oiseaux, il serait théoriquement possible d’éradiquer ces animaux du département, si tant est qu’il y ait un nombre de chasseurs « suffisant » ! Un scandale de plus quand on sait que la population de ces oiseaux est d’ores et déjà en constante diminution dans le massif des Pyrénées, et classée « quasi menacée ». Le moindre coup de fusil sur l’une de ces Perdrix grises, c’est donc également un coup fatal porté à l’espèce tout entière.

Au secours des Tétras lyres en sursis…

Quant aux Tétras lyres des Alpes de Haute-Provence, la préfecture a autorisé, alors que l’espèce est « vulnérable » en région Rhône-Alpes et elle aussi « quasi menacée » en France depuis 2016, l’abattage de quarante-deux d’entre eux ! Une aberration, quand on comprend que la raison invoquée pour délivrer cette autorisation est le succès reproducteur de ces oiseaux pour l’année en cours. Mais… n’est-ce pas exactement l’inverse de l’effet escompté par les efforts constants de conservation de l’espèce mis en œuvre ? Comme dans tant d’autres dossiers, on est face à des services préfectoraux totalement déconnectés de l’urgence climatique et, dans ce cadre, également de la nécessaire protection de la faune sauvage.

Les animaux se meurent de l’inertie et de la vision court-termiste de notre administration, renforcée dans ses réflexes conservateurs par un lobby de la chasse très ancré dans les réseaux locaux. Pour faire avancer la cause animale et défendre les oiseaux et l’ensemble des animaux, One Voice ne cédera pas un millimètre de terrain.

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