One Voice défend Barny contre des tirs d’effarouchement One Voice défend Barny contre des tirs d’effarouchement

One Voice défend Barny contre des tirs d’effarouchement

Faune sauvage
01.07.2024
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L’État lui avait attribué le matricule déshumanisant M 129. Nous l’avons nommé Barny. Le 21 mai 2024, un jeune ours mâle de deux ans a eu le malheur de croiser la route d’humains. Si cette rencontre n’a pas semblé l’effrayer, il n’a cependant pas montré de signes d’agressivité et n’a plus été vu depuis cet événement. Mais il n’en fallait pas plus à la préfecture de l’Ariège pour exiger des tirs d’effarouchement. Nous avons immédiatement attaqué ce texte et demanderons sa suspension au tribunal administratif de Toulouse jeudi 4 juillet, à 14 heures.

Devenir la cible de balles en caoutchouc ou de violentes détonations: c’est ce que risque non seulement Barny, mais également tous ceux de ses congénères qui présenteraient des « caractéristiques » semblables aux siennes. Tout ça pour lui apprendre la peur des humains et le faire fuir… alors même qu’il n’avait pas été aperçu depuis déjà plus de trois semaines au moment de la publication du document, et six aujourd’hui !

Des autorités aveuglées par leur frénésie anti-ours…..

L’obstination de la préfecture à persécuter un individu qui se tient de lui-même à l’écart des humains est à l’image de sa politique d’acharnement contre ces animaux. En 2022 déjà, le département avait tenté de faire passer en force des arrêtés contraires à une précédente décision de justice pour pouvoir terroriser les ours à tout prix. Rebelote à la fin de l’été 2023, où le tribunal a une fois de plus dû rappeler la préfecture à l’ordre. Mais pour elle, peu importe si des mesures comme les détonations peuvent causer des blessures auditives ou risquent de séparer les petits de leurs mères, tant que cela va dans le sens des éleveurs.

..… alors que l’État est responsable de leur présence

C’est pourtant l’État qui tenait à réintroduire ces animaux en France. Au point d’aller, « au nom de la biodiversité », arracher des individus à leurs forêts slovènes pour les relâcher dans les Pyrénées, où éleveurs et chasseurs s’appliquent depuis à leur rendre la vie impossible. Dès le départ, nous nous étions fermement opposés à cette idée. Sans succès : alors qu’en 2018, le ministère de la Transition écologique se réjouissait que de nouvelles ourses continuent à rejoindre notre territoire, il n’arrêtait pas pour autant de signer des arrêtés ministériels autorisant l’effarouchement de ces mêmes animaux à titre expérimental. Depuis, les ours, qui n’ont jamais demandé à être là, ne cessent d’être harcelés.

Pour Barny et ses compagnons, nous serons présents au tribunal administratif de Toulouse le 4 juillet à 14 heures.

Photo : Agents Rurals

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