Non à l’expérimentation animale sur les rats de Paris
Lettre à Hidalgo : One Voice s’oppose à l’expérimentation animale sur les rats de Paris dont le but est d’éradiquer sa population. D’autres solutions existent !
Le 25 septembre 2017, un programme sera potentiellement validé : il concerne la lutte contre les rats et souris de la capitale. Captures et expérimentations sont au programme pour les petits rongeurs parisiens dont la réputation n’a jamais été au beau fixe. One Voice s’y oppose et réclame la mise en place de méthodes innovantes et indolores pour mettre fin à des pratiques violentes sur les animaux !
Un plan de lutte contre les rongeurs et les souris
Le 25 septembre prochain, une convention de recherche et développement entre la mairie de Paris et l’Ecole VetAgro doit être votée. A la demande de la ville, le Département Faune et Actions de Salubrité (DFAS) du Service Parisien de Santé Environnementale (SPSE) monte un plan pour lutter contre les rongeurs et les souris. Des captures limitées aux rats seront réalisées dans deux arrondissements de Paris pour tester leur résistance aux anticoagulants et permettre de réduire drastiquement la population parisienne.
One Voice s’y oppose !
A l’annonce d’un programme où l’expérimentation de produits extrêmement puissants est la pièce maitresse, One Voice prend sa plume pour défendre la cause de ces petits êtres, victimes de tant de préjugés ! Nous avons envoyé une lettre à Madame Hidalgo pour réclamer la mise en place de solutions plus respectueuses en précisant que le règlement sur le prélèvement d’animaux sauvages dans la nature est strictement encadré. En aucun cas, ces derniers ne peuvent subir des tests à moins qu’il s’agisse d’une nécessité scientifiquement prouvée, qui reste à démontrer pour ces rats !
La mauvaise réputation des rats : les « nuisibles »
Malheureusement, les préjugés sur les rats sont nombreux. Trop souvent vus comme des petits animaux « sales », « laids », les rongeurs sont en plus classés au rang de « nuisibles », une catégorie créée par l’humain et pour ne pas gêner les activités humaines. La classification permet notamment de donner un cadre légal à la chasse et l’éradication de certaines espèces qui ont pourtant toute leur place dans la nature et notre écosystème. Et c’est parfois en donnant libre court à son imagination que l’humain s’attèle à la tâche. Pour ce qui est des rats, la solution des anticoagulants est proposée à la Mairie de Paris. Prétendument moins cruels, ils provoquent des symptômes d’une rare violence : hémorragies pulmonaire, intracrânienne ou gastro-intestinale, etc. L’agonie quant à elle, peut durer jusqu’à 7 jours… Inutile de préciser que la souffrance est bien réelle.
Les rats, des animaux sentients
Des études menées en biologie, en neurosciences ou en ethnologie montrent que les rats sont doués de sensibilité. En 2010, à Chicago, des chercheurs mettent en évidence la capacité d’empathie de ces petits rongeurs. Ils ont observé les réactions de deux rats : un libre, un enfermé. Au départ, aucune récompense n’est prévue à la clé et pourtant le rat libre trouve le moyen de sauver son compagnon en ouvrant la cage. Et lorsqu’un morceau de chocolat est disponible, la libération du compagnon reste prioritaire et la récompense partagée. L’empathie est évidente et l’intelligence de l’animal est remarquable. N’y a-t-il pas d’autres méthodes plus indolores pour réduire la population de rats parisiens ?
Des alternatives innovantes et écologiques
Parce que nous ne sommes pas convaincus des méthodes expéditives proposées dans le plan de lutte contre les rongeurs et souris, nous proposons trois alternatives indolores à Madame Hidalgo.
Certains ultra-sons peuvent avoir un effet contraceptif sur les rats mâles. Des recherches ont également été faites sur un vaccin dit immuno-contraceptif. Son objectif est de créer un antigène de la reproduction. Pour finir, il est possible de se tourner vers des contraceptifs hormonaux faiblement dosés et utilisés sur les femmes depuis de nombreuses années.
Au final, notre association soumet à Paris trois solutions respectant les animaux, l’environnement et qui répond à la demande de réduction de la population de rats ; un besoin à l’approche des Jeux Olympiques peut-être ?