NON à la loi européenne contre les loups dictée par les lobbies !
Les lobbies s’attaquent de tous les côtés aux loups. En France, ils sont martyrisés par les cadeaux constants du gouvernement aux éleveurs, facilitant en permanence les recours aux tirs létaux. En Europe, ils seront bientôt déclassés… Après un recours déposé à la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), nous appelons à nouveau les représentants de la Convention de Berne à la raison, dans une lettre ouverte.
Le déclassement des loups ? Servi sur un plateau au lobby des chasseurs et des éleveurs, comme l’assouplissement des tirs létaux à leur encontre !
Deux mois après la funeste approbation du déclassement européen, nous continuons à nous battre pour faire échec à cette décision et aux manœuvres politiques empreintes de la volonté des lobbies !
Le règne mortifère des lobbies qui veulent achever les loups en France…
Désemparés, scandalisés, mais au fond pas surpris, car la volonté de nuire aux canidés ne se dissimule même plus. Nous venons d’apprendre que la Chambre interdépartementale d’agriculture de Savoie Mont-Blanc est à l’origine de la subite envie de modification de l’arrêté orchestrant les tirs de loups. Nous n’allons pas feindre d’être étonnés de découvrir que des éleveurs tirent les ficelles !
Nous nous sommes opposés à ce nouveau projet sinistre en répondant à la consultation publique et dénonçons fermement ces nouvelles mesures anti-loups, animaux dont le retour est un réel bienfait pour la biodiversité, dans les faits comme d’après la majorité des Français.
Alors que 192 loups pourront être abattus en France cette année et à peine 2025 commencée, neuf d’entre eux ont déjà péri sous les coups de fusil octroyés par les préfets, nous craignons le pire pour leur survie en France, alors que la population est déjà en baisse. Et à juste titre, les éleveurs sont constamment après les loups : quand ils n’incitent pas éhontément à leur braconnage, ils manigancent auprès du Ministère de l’Ecologie pour asseoir encore plus leur hypocrisie et leur récalcitrance à protéger les troupeaux qu’ils ont sous leur responsabilité.
La haine du monde agricole s’abat aussi sur les agents de l’Office français de la biodiversité qui voient leurs missions d’expertise (primordiales pour reconnaître les dommages soi-disant attribués aux loups) de plus en plus détournées par les services de l’État. Comment faire confiance aux responsables politiques dans ces conditions, alors même que les preuves de leur complaisance à l’égard des lobbies de l’agriculture et de la chasse s’accumulent ?
L’assouplissement perpétuel de la politique d’abattage des loups constitue une véritable menace pour leur conservation, en France et en Europe.
… et en Europe : nous ripostons !
La volonté d’anéantissement des canidés suit son cours au niveau européen.
Après notre recours interassociatif déposé devant la Cour de justice de l’UE et nos multiples appels à destination des représentants de la Convention de Berne, nous sonnons à nouveau l’alerte.
Le Comité semble faire aveu de faiblesse dans sa décision du 6 décembre 2024, et reconnaît que les choses ont été faites à l’envers. En effet, il préconise la création d’un groupe de travail chargé de définir un cadre objectif pour les amendements de statut de protection des espèces. Depuis quand peut-on décider de sortir des animaux du champ de protection stricte, avant même d’avoir défini des méthodes objectives ? Puis d’affirmer ensuite : « Établissons des règles cohérentes pour celles qui restent. »
Nous nous adressons donc une nouvelle fois aux délégués du texte de protection des espèces en leur demandant de retirer la proposition pour l’examiner de manière plus rigoureuse, selon leurs propres recommandations qu’ils n’avaient pas pris la peine de suivre en décembre dernier !
Lisez notre courrier à Monsieur Charles-Henri DE BARSAC.
En attendant, la lutte continue ! Rejoignez-nous à Strasbourg le 13 février devant le Conseil de l’Europe : nous ferons entendre ensemble haut et fort la voix des loups ! Si vous ne pouvez malheureusement pas être des nôtres, nous vous invitons à signer notre pétition.