Non à la chasse par dérogation pendant le reconfinement

Non à la chasse par dérogation pendant le reconfinement

Chasse
03.11.2020
Toutes les actualités

Les chasseurs ont obtenu le droit de chasser pendant le deuxième confinement. Nous écrivons au ministère de la Transition écologique pour nous inscrire en faux contre cette décision.

Depuis l’annonce du reconfinement, Willy Schraen ne cesse de « harceler » le ministère de la Transition écologique, afin de parvenir par tous les moyens à outrepasser les règles qui s’appliquent à tout un chacun. Comme à chaque fois qu’une objection est faite à leur loisir mortifère, les lobbyistes et représentants de la Fédération nationale des chasseurs cherchent à obtenir des passe-droits. Nous écrivons au ministère pour nous inscrire en faux contre sa décision de les leur accorder.

Un lobby qui ne cesse d’obtenir des passe-droits

L’exception qui permet aux chasseurs de sortir de chez eux en dehors des cas autorisés par la réglementation en vigueur a été obtenue après avoir essuyé le refus d’une «heure de détente cynégétique » dans un rayon d’un kilomètre autour de chez soi. 

C’est bien le signe que pour les chasseurs, quelque justification que ce soit aurait fait l’affaire pour continuer à tuer. Ils ne sont pas mus par le désir de rendre un quelconque service au public, mais bien par le plaisir de faire couler le sang des animaux.

« Sentinelles sanitaires », « heure de détente cynégétique »… Les publications WTF du patron des chasseurs !
Si Willy n’existait pas, il faudrait l’inventer (ou pas). #LaChasseUnProblèmeMortel pic.twitter.com/zqiGiWUzkE

— One Voice (@onevoiceanimal) October 31, 2020

Une circulaire ministérielle qui élargit des prérogatives préexistantes

Le 31 octobre, une circulaire du ministère de la Transition écologique a demandé aux préfets des départements «la mise en œuvre de dérogations au confinement en matière de régulation de la faune sauvage et de destruction d’espèces animales susceptibles d’occasionner des dégâts».

Ainsi, le ministère entretient une confusion entre deux pratiques distinctes : celle de «régulation», et celle de «destruction». La chasse (de régulation) vient donc s’ajouter à une pratique (de destruction) qui était déjà autorisée en temps de confinement, sur autorisation administrative en cas de dégâts.

«L’heure de détente cynégétique» demandée par @WillySchraen n’ayant pas eu de succès, c’est la fumeuse « régulation » des animaux qui a fait mouche. @Ecologie_Gouv, ce boniment du pompier pyromane est pourtant facile à contrer… #LaChasseUnProblèmeMortel https://t.co/tPgjAEx0zn

— One Voice (@onevoiceanimal) November 1, 2020

Une inégalité entre les Français

En cette période douloureuse pour tant d’entre nous, la solidarité et la décence devraient primer sur le plaisir destructeur et les intérêts futiles des chasseurs. Un tel passe-droit est la consécration du privilège d’une toute petite catégorie de la population, qui ne concède aucun sacrifice sur son temps de loisir, y compris pour protéger autrui.

Nous écrivons ce jour à la ministre et à sa secrétaire d’État chargée de la biodiversité, afin de faire modifier cette circulaire : les forêts, les prairies et leurs hôtes appartiennent au patrimoine commun de la nation et les «non-chasseurs», qui sont majoritaires, ont le droit dans la limite imposée d’un kilomètre, de pouvoir se promener en toute quiétude et harmonie avec la nature.

 

 

Partager l'article