Nestlé stoppe les tests cruels sur les souris pour la toxine botulique
Suite à l'alliance de One Voice à la campagne lancée par ses partenaires européens visant à mettre fin à l'utilisation de souris dans le marché de la toxine botulique, ce sont plusieurs dizaines de milliers de souris qui sont sauvées! C'est la mobilisation citoyenne qui est victorieuse!
One Voice, représentant francais de la Coalition européenne pour mettre fin à l’expérimentation animale (ECEAE), rejoint la campagne de son partenaire allemand Aerzte Gegen Tierversuch contre les tests de toxine botulique sur des souris par Nestlé.
Edit au 30 août 2018:
Grâce à la mobilisation citoyenne, nous avons obtenu d’Ipsen que des tests alternatifs à l’empoisonnement des souris au « botox » soient mis en place !
Les horribles souffrances d’une mort par lente paralysie et étouffement, après de très douloureuses injections dans l’abdomen, vont être épargnées à plusieurs dizaines de milliers de souris chaque année au sein de l’Union européenne et la Suisse!
La science doit se doter d’autres méthodes plus fiables que l’expérimentation animale, et dénuées de cruauté. Cet épisode victorieux démontre bien que cela est possible. Les tests seront à présent effectués sur des cellules cultivées en laboratoire.
Quel bond en avant pour les animaux! C’est une magnifique victoire.
La Coalition européenne pour mettre fin à l’expérimentation animale (ECEAE), alliance d’associations animalistes européennes de premier plan, a révélé le lien de Nestlé avec des cruels tests d’empoisonnement de souris à la toxine botulique (communément appelée « botox »). Le géant suisse de l’alimentation est entré sur ce marché lucratif. Alors que certains fabricants utilisent déjà des tests sans animaux, Nestlé vend des produits pour lesquels aucune solution alternative n’a été approuvée. Exigeons du groupe Nestlé qu’il fasse cesser la vente des produits Dysport® et Azzalure® par Ipsen, jusqu’à la mise en place d’un test éthique, validé par les autorités compétentes.
Occasionnellement utilisé à des fins médicales, le poison bactérien de la toxine botulique est plus connu pour son usage cosmétique, à savoir la réduction temporairement des ridules et rides du visage. Chaque lot est soumis au test controversé et toxique DL50 (Dose Létale): différents dosages de toxine botulique sont injectés à des groupes de souris dans l’abdomen afin de définir celui qui tue la moitié des animaux. Les animaux suffoquent lentement de paralysie musculaire tout en restant pleinement conscients.
Des actions répétées de nos associations ont conduit les fabricants Allergan et Merz à recourir à des tests cellulaires sans cruauté respectivement depuis 2011 et 2015, remplaçant ainsi la plupart de leurs tests DL50 sur souris. Nestlé, cependant, commercialise les produits Dysport® et Azzalure® à base de toxine botulique fabriquée par la marque britannique Ipsen. Cette dernière a récemment déclaré avoir soumis un test sans souffrance animale aux autorités sans pour autant qu’on sache s’il sera approuvé. Pendant ce temps, Ipsen poursuit les tests DL50, exploitant des dizaines de milliers d’animaux chaque année.
En devenant l’unique actionnaire de l’entreprise Galderma qu’il détenait avec L’Oréal et en achetant les droits de commercialisation de Dysport® en Amérique du Nord à l’entreprise américaine Valeant Pharmaceuticals — principale concurrente du leader du marché Allergan —, Nestlé a développé un marché à forte croissance.
L’entreprise agroalimentaire suisse est à nouveau dans le viseur des protestations européennes contre les tests de toxine botulique sur les animaux. Du 25 au 30 juin 2018, les membres de l’ECEAE d’Autriche, de France, d’Allemagne, d’Italie, du Portugal, d’Espagne, de Suède et de Suisse organisent une Semaine d’Action à travers l’Europe pour protester contre le cruel sacrifice de centaines de milliers de souris pour la toxine botulique. Membre de l’ECEAE, la Ligue suisse contre l’expérimentation animale et pour le droit des animaux (LSCV) a lancé une pétition en ligne contre les tests opérés par Nestlé. De portée européenne, notre mobilisation annuelle célèbre la première validation donnée le 30 juin 2011, pour un test sans souffrance animale.
« En entrant sur le marché de la toxine botulique, Nestlé laisse effectuer des tests cruels sur les animaux. Il est inacceptable que des centaines de milliers de souris soient encore empoisonnées pour des interventions cosmétiques. Le public est opposé aux expériences sur animaux, tout particulièrement lorsqu’il s’agit de produits de beauté. »