Nelly et Brigit, deux autres victimes de l’industrie du spectacle de cirque

Nelly et Brigit, deux autres victimes de l’industrie du spectacle de cirque

Cirques
26.02.2018
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Nelly et Brigit ont été capturées en 1971 en Asie. Depuis 47 ans, elles sont ballottées de ville en ville en camion, attendent que passent les heures sur des parkings et des terrains vagues, sans réelle litière, ni accès libre à de l’eau pour boire ou s’asperger. Rien n’est fait pour qu’elles aient un semblant de vie d’éléphant.

Les spectacles de cirque avec animaux nous sont vendus comme la pérennisation d’une tradition ancestrale, d’une culture, même. On tente de nous vendre une «famille», nous ne voyons que de pauvres éléphantes arrachées dès le plus jeune âge à leur seule véritable famille dans la nature, où elles vivaient à l’état libre, et des éléphants subissant une vie de douleurs, de peurs, de stress et d’empêchements.

Tout ça, pour que des humains tirent profit du spectacle de leur domination.

Car il s’agit bien de cela: les images que nous avons tournées montrent Nelly et Brigit empêchées de marcher normalement, obligées de patauger dans leurs déjections, sur le bitume abîmant leurs pieds et leurs articulations. Pas d’eau en accès libre, elle est rationnée, donnée au bon vouloir de leur geôlier. Leur besoin naturel de protéger leur peau, en se recouvrant de poussière est contré: on les brosse avec une sorte de balai, aucun bain de boue ne leur est proposé. Aucune protection ni ombre ne leur sont procurées.

Quand elles ne mangent pas, elles se balancent, signe de leur ennui profond, de leur état de souffrance. L’absence d’exercice fragilise leurs pattes qui, sans muscles, supportent difficilement le poids de leur corps. Or c’est par là que viennent la plupart des infections.

Lors du spectacle, leur numéro est une suite de coups de pique (l’ankus). Sur toutes les zones sensibles de la tête, la bouche, les oreilles, la trompe, les pattes, l’arrière-train… C’est à coups de pique aussi que le dresseur les emmène de l’enclos au chapiteau, et il ne s’en cache même pas pendant le spectacle. Nelly comme Brigit performent sous la contrainte, pas du tout volontaires. Leurs mouvements sont lents au milieu de la foule, de la musique criarde, et de spots lumineux aveuglants. On perçoit clairement leur crainte de l’ankus et des gestes brusques de leur dresseur. Et pour cause!

Les coups répétés pendant les quelques minutes que dure le spectacle, laissent imaginer l’usage terrible qui est fait de cet instrument en dehors de la piste et de la vue des spectateurs.

Nous avons déposé plainte pour chacune d’elles. Tout comme Maya, elles méritent une vraie vie, loin des coups de pique, dans un lieu protégé, où elles pourront marcher dans la nature, boire et se baigner à loisir, écouter le vent et les oiseaux, et choisir leurs activités.
Nos sanctuaires partenaires nous proposent leur aide pour les accueillir.

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