Mort d’une tigresse: Mevy s’est échappée du cirque, son dresseur a tiré
A Paris, « ville lumière », une jeune tigresse est morte le vendredi 24 novembre 2017. Échappée du cirque, qui ne respectait visiblement pas les normes de sécurité, Mevy a été abattue par son dresseur. En colère, One Voice porte plainte. La place des animaux sauvages est en liberté, pas dans une remorque de cirque!
One Voice porte plainte: une sécurité défaillante
Si les circassiens émettent à demi-mot l’idée d’un sabotage par les “animalistes”, nous sommes convaincus de leur incapacité à mettre en sécurité les êtres vivants qu’ils détiennent et, de fait, de ne pas répondre aux exigences de l’arrêté de 2011.
Et que penser de la sécurité du public et de la population voisine des cirques après le sinistre accident de vendredi?
Alors oui, l’erreur est humaine, nous le concédons, mais est-il bien nécessaire de risquer de voir des animaux sauvages s’échapper des cages? Devons-nous en arriver à tuer un animal d’un tir par balles pour protéger les humains? Ne serait-il pas plus logique de laisser les animaux dans leur habitat naturel? Ecœurés par le triste sort de Mévy, la tigresse, nous portons plainte pour atteinte à l’intégrité physique de l’animal.
C’est parce que Mevy a fait preuve d’un comportement naturel en s’échappant de sa cage, peut être le seul qu’elle ait pu se permettre de toute sa vie, qu’elle a été tuée: les animaux sauvages n’ont rien à faire dans les cirques!
La vie de Mevy dans les cirques
La tigresse n’avait que 18 mois lorsqu’elle a été abattue et son existence n’aura été qu’exploitation au profit de l’univers du spectacle. Pour vous dépeindre son quotidien: elle a expérimenté l’itinérance dans des camions, la vie en cohabitation avec 8 autres congénères, alors que le tigre est un animal solitaire, et le dressage par la violence apprendre à parader et monter sur des tabourets. En liberté, les tigres ne sont plus que 3 500. Leur préservation est un impératif. Leur place n’est pas dans des cirques.
One Voice: lanceur d’alerte
Comme le dit l’adage, mieux vaut prévenir que guérir. One Voice a, à plusieurs reprises, alerté les autorités des risques encourus par les animaux au sein des cirques et par la population riveraine. Durant l’été, des éléphants ont « paradé » dans les rues sans qu’aucune sanction ne soit donnée, que cela soit du côté des préfets ou du ministère. Combien faudra-t-il de morts pour que les autorités réagissent? Doit-on vraiment rappeler le triste cas de Samba en 2013; l’éléphante a tué un homme alors qu’elle tentait de s’échapper d’un cirque. Mais qu’ont tous ces animaux à vouloir fuir des cirques, eux qui reçoivent, nous dit-on, tant d’amour de la part de leur dresseur?
Si, comme nous, vous êtes révoltés de voir les mêmes absurdités se répéter: rejoignez-nous samedi 2 décembre 2017 à 15h, à quelques pas du cirque Bormann Moreno à Paris, devant France Télévision pour un rassemblement pour Mévy, et tous les autres.