Micha, Bony, Glasha: silence, on maltraite dans les coulisses des cirques!
Micha, toujours dans un état critique, nécessite des soins en urgence. Bony et Glasha sont ignorés par les pouvoirs publics, malgré leur état et leurs conditions de détention. Au moment où nous lançons des procédures en urgence pour eux, le préfet demande opportunément le silence du zoo-refuge. Les autorités verraient-elles venir la catastrophe après avoir fermé les yeux pendant tant d’années? Pour Bony, Glasha et Micha, nous ne nous tairons pas!
Après avoir repris quarante kilos et retrouvé une santé inédite jusque-là, l’état de Micha est redevenu très préoccupant ces derniers jours, nécessitant une intervention en urgence. Pour pouvoir l’aider, le zoo-refuge a donc dû quémander l’accord des Poliakov – car oui, le couple de tortionnaires est toujours propriétaire de Micha!
L’omerta des pouvoirs publics
Dans le communiqué en ligne et la lettre ouverte publiés par la préfecture trois jours après le dépôt de notre recours contre elle, les autorités se targuent d’avoir obtenu l’assentiment des dresseurs, tout en réclamant expressément que l’état de Micha soit tu. La préfecture chercherait-elle à mettre une chape de plomb sur ce qu’endurent les trois ours? L’omerta autour de la santé de Micha nous inquiète quant à la survie de Bony et Glasha au fond de leurs geôles infâmes.
Les dresseurs hors-la-loi, toujours protégés
Pendant les dix années où Bony, Glasha et Micha ont été enfermés dans les cages de 2 m2 d’un camion de cirque, les autorités ont fermé les yeux. Puis, elles ont continué quand les ours se sont retrouvés enfermés dans des cachots aux conditions répugnantes, battus par tous vents, exposés aux maladies, etc. Et cela dure depuis 7 ans. Comment des dresseurs peuvent-ils être à ce point protégés? Comment peut-on martyriser ainsi des animaux dans une telle impunité?
Festival des Arts du Cirque 2005, Micha, Glasha et Bony filmés dans les cages du camion où ils vivaient. En 2012, ils seront transférés dans les geôles des Poliakov où sont encore Glasha et Bony. Quand auront-ils enfin le droit de recevoir soins et attention?! #CirquesSansAnimaux pic.twitter.com/IccJ3M7ab9
— One Voice (@onevoiceanimal) October 13, 2019
Notre attaque en justice, déclencheur de la réponse préfectorale
Avec ce communiqué, la préfecture espèrerait-elle désarmer ceux qui défendent Micha, Bony et Glasha?
Quelques jours avant sa publication, ce mardi 5 novembre 2019, nous déposions un recours au fond pour excès de pouvoir, contre son inertie, sa mauvaise appréciation de la situation, et son silence face à nos demandes depuis deux mois.
Vendredi 8 novembre 2019, nous déposions également en urgence un référé suspension pour
- faire retirer le certificat de capacité des dresseurs,
- faire annuler leur autorisation d’ouverture et
- faire saisir Bony, Glasha et tous les animaux encore aux griffes des Poliakov.
Tenter de justifier l’injustifiable
Non, Monsieur le Préfet, jusqu’au mois de septembre tout n’allait pas bien! Les asticots n’apparaissent pas en quelques jours dans un être vivant, ni la grave malnutrition, ni les traces verdâtres au fond des auges, ni les rats dans les cachots et dans l’enclos. Comment se fait-il que les Poliakov aient pu traîner le pauvre Micha en spectacle grâce au certificat d’un vétérinaire? (Nous avons attaqué ce vétérinaire – équin! – devant le Conseil de l’Ordre)
En conclusion, les Poliakov n’autorisent les soins sur leurs animaux que quand ils y sont absolument contraints. La préfecture ne semble pas souhaiter que les maltraitances soient sues. Aussi, puisqu’il faut en arriver là…, nos procédures en justice sont en cours pour obtenir la vérité et le sauvetage de tous les animaux.
L’audience de notre référé-suspension contre l’inaction du préfet aura lieu le 28 novembre au tribunal administratif d’Orléans.