

Manœuvres déloyales de la préfecture et acharnement sur les ours en Ariège: One Voice contre-attaque
En quelques jours, à la mi-juillet, la préfecture d’Ariège a signé quatre arrêtés d’effarouchement visant les ours sur les estives du Groupement pastoral (GP) d’Arreau et de Taus Espugues… avant d’attendre le dernier moment pour les publier. Un tour de passe-passe habituel pour les autorités de ce département, qui s’acharnent sur les ours et entravent systématiquement tout recours qui chercherait à défendre ces animaux. One Voice contre-attaque et dépose un référé-liberté. L’audience aura lieu ce 23 juillet au Tribunal administratif de Toulouse pour sauver les individus ciblés par les tirs du 21 au 25.
Le 15 juillet, la préfecture d’Ariège a signé trois arrêtés d’effarouchement concernant les estives du GP d’Arreau et de Taus Espugues… soi-disant publiés le jour même. La réalité est tout autre, puisque les textes n’ont été mis en ligne sur son site que le vendredi 18 juillet, juste avant la fermeture des tribunaux pour le week-end… et alors que les tirs d’effarouchement s’achevaient après avoir terrorisé les ours pour la troisième journée consécutive! La préfecture nous a sciemment empêchés d’agir contre ses mesures indignes en rendant publics les textes autorisant ces tirs après qu’ils se sont achevés. Mais elle ne s’est pas arrêtée là! Samedi 19 juillet, elle a derechef profité du week-end pour donner son feu vert à de nouvelles mesures d’effarouchement sur l’estive d’Arreau.
Un harcèlement permanent, jusqu’en pleine journée…
Lundi 21 juillet de 5h30 à 21h30, puis chaque jour aux mêmes horaires jusqu’au vendredi 25 juillet, les ours seront victimes de tirs à double détonation, dans le but de les effrayer et de les éloigner… alors qu’ils n’ont nulle part où aller. Pire, ces opérations, comme les précédentes, se déroulent en pleine journée, piétinant sans vergogne l’arrêté ministériel encadrant l’effarouchement.
… et qui ne date pas d’hier
Nous ne sommes pas surpris: cela fait des années que la préfecture d’Ariège ne recule devant rien pour martyriser les ours. En 2022, nous avions fait suspendre neuf arrêtés préfectoraux concernant sept estives. Dès l’année suivante, les autorités ont commencé à faire obstacle à notre travail avec des publications de dernière minute. Nous avions une fois de plus répondu présents, faisant suspendre cinq textes grâce à nos référés-libertés. N’ayant cure des décisions de justice, la préfecture a depuis continué ses manigances, harcelant les ursidés à coups de détonations, tirant des balles en plastique sur l’ours Barny pour lui faire mal… sans compter les individus tués illégalement, à l’image de Caramelles.
La préfecture de Haute-Garonne n’est pas en reste non plus; elle a publié début juillet un arrêté autorisant des tirs d’effarouchement sur l’estive de la mairie de Sengouagnet…la veille de leur mise en oeuvre. Nous avons immédiatement déposé une requête en référé, mais le tribunal administratif l’a rejeté sans même nous accorder d’audience. Il y a encore un énorme travail de sensibilisation à mener avant que la justice ne soit du côté des ours, dont la population dans les Pyrénées n’a toujours pas atteint son seuil de viabilité et alors que près de neuf Français sur dix estiment que ces animaux ont toute leur place dans la nature (sondage Ipsos/One Voice novembre 2024).
Face au manège honteux de la préfecture d’Ariège, nous serons présents au tribunal administratif de Toulouse ce 23 juillet à 11h afin de faire suspendre au plus vite les tirs d’effarouchement qui visent encore les ours sur l’estive du GP d’Arreau jusqu’au 25 juillet. Signez pour les défendre à nos côtés.
Effarouchement des ours en Ariège : One Voice obtient la suspension inédite des tirs de jour
Depuis des années, les autorités s’acharnent contre les ours dans les Pyrénées en multipliant les autorisations de tirs d’effarouchement. Les conséquences de ces opérations sont multiples : avortement, séparation des mères et de leurs oursons, blessures auditives, stress intense…
Pour la première fois cette année, la préfecture de l’Ariège est allée encore plus loin : le 19 juillet 2025, elle a autorisé des tirs en pleine journée du 21 au 25 juillet, méprisant ainsi les ours… et la loi. En publiant bien entendu l’arrêté à la dernière minute, stratégie inadmissible mais habituelle pour nous empêcher d’agir à temps.
One Voice a immédiatement saisi le tribunal administratif de Toulouse dans le cadre d’une procédure exceptionnelle. En quelques heures, et après une audience particulièrement longue, la décision est tombée : cet arrêté est manifestement illégal et son exécution doit être suspendue de toute urgence.
Les ours de l’estive d’Arreau et leurs petits n’auront plus à subir les détonations à répétition. Quelques jours de répit… jusqu’au prochain arrêté. Que nous serons là pour attaquer, pour que les ours aient enfin la paix.