

Loups : la justice avance, la mobilisation s’organise
Alors que les tirs de loups se multiplient et que les discours haineux gagnent du terrain, les tribunaux nous donnent raison : la protection des loups est une obligation légale. Face à l’inaction de l’État, la mobilisation s’amplifie. Prochaine étape : une journée d’action nationale le 22 novembre.
Haute-Vienne : une prime au braconnage ? La justice dit non
À l’été 2024, la Coordination rurale 87 (CR 87) publiait une affiche promettant une prime de 1 000 euros pour quiconque tuerait un loup. Une incitation directe au braconnage d’une espèce protégée, que nous avions immédiatement attaquée en justice.
Face au maintien de cette publication, nous avions saisi le juge des référés, qui avait reconnu un trouble manifestement illicite : appeler à tuer des loups constitue bien une incitation à commettre un délit et à porter atteinte à une espèce protégée. Le 8 janvier 2025, le tribunal nous donnait raison et exigeait que la CR 87 retire les affiches de tous ses supports de communication.
En appel, le syndicat a tenté de se défendre, mais la Cour a confirmé le 16 octobre 2025, le cœur de notre victoire : l’incitation au braconnage est illégale, point. Un signal clair envoyé à tous ceux qui voudraient bafouer la loi et menacer les loups.
Nice : 13 arrêtés anti-loups annulés, une gifle pour la préfecture des Alpes-Maritimes
Le 24 septembre 2025, nous étions devant le tribunal administratif de Nice pour contester 14 arrêtés autorisant des tirs de loups. Le délibéré vient de nous parvenir : 13 arrêtés annulés sur 14 attaqués. Une victoire éclatante pour les loups et pour le droit.
Le tribunal a sanctionné un laxisme administratif flagrant : absence de démonstration de risque réel d’attaques, manque de justification technique, copies d’arrêtés sans analyse de terrain… Les reconductions de tirs de défense renforcés que nous avions fait suspendre en urgence au début de l’année sont annulées faute même de mémoire en défense du préfet, preuve d’un mépris inquiétant pour les obligations légales. Dans plusieurs cas, le tribunal souligne l’absence d’analyse des alternatives non létales, comme l’exige pourtant la loi.
La justice rappelle que les tirs létaux doivent rester l’exception et qu’ils ne peuvent être autorisés à la légère.
Milo, Mina et tous les autres : mobilisation nationale le 22 novembre
Ils s’appellent Milo et Mina. Ils vivent en Corrèze et ont eu des louveteaux. Une famille discrète, d’un patrimoine génétique rare, aujourd’hui menacée de mort. Autour d’eux, certains réclament déjà des battues. Partout en France, la pression monte.
Car en parallèle, le gouvernement prépare une politique d’abattages à marche forcée : simplification des procédures de tirs, affaiblissement des contrôles, mépris des données scientifiques. L’objectif est clair : tirer plus, tirer plus vite, au mépris de toute stratégie de coexistence.
Face à cette offensive, nous lançons une action nationale pour les loups le samedi 22 novembre. Dans toute la France, une quinzaine de collectifs locaux organiseront rassemblements, actions symboliques et happenings. La voix des défenseurs du monde sauvage se fera entendre.
Parce que Milo, Mina, leurs louveteaux — et tous les autres — méritent mieux que la peur et le silence, signez notre pétition.