Loups : la Commission européenne en faveur de leur massacre
One Voice s’insurge contre la proposition de la Commission européenne visant à affaiblir la protection des loups.
En septembre dernier, la Commission européenne lançait une collecte de données sur la situation des loups en Europe, tout en encourageant les États membres à les abattre. Le « verdict » a été rendu le 20 décembre dernier. Elle propose de modifier leur statut de protection en le faisant passer d’« espèce strictement protégée » à « espèce protégée » ; ce qui aurait pour conséquence d’assouplir encore davantage les dérogations permettant de les éliminer. One Voice s’insurge contre l’inconséquence de nos gouvernants tout particulièrement vis-à-vis de la faune sauvage.
Le sentiment anti-loups : un fonds de commerce électoraliste à la veille des européennes
Après une première éradication en France et dans d’autres pays d’Europe, les loups sont revenus d’eux-mêmes dans les massifs montagneux des Alpes et peu à peu ailleurs dans le pays. Ces animaux intelligents et sensibles, dont le mode de vie ressemble au nôtre à bien des égards, jouent accessoirement un rôle essentiel au sein des écosystèmes.
Et pourtant… on entend toujours la même rengaine de la part des éleveurs qui les désignent perpétuellement comme responsables de tous leurs maux.
Ces discours haineux nés de la peur et des préjugés bien rodés par les lobbies cyno-agricoles sont tellement relayés par les médias et écoutés par les milieux politiques et institutionnels qu’une seconde disparition en France sera inévitable tant les préfets distribuent des autorisations de tirs létaux. D’autant que la Commission européenne affirme désormais clairement qu’elle ne fera plus rempart pour les protéger. Bien au contraire.
Si les Etats membres acceptent cette proposition de déclassement, elle sera soumise en décembre 2024 au Comité de la Convention de Berne.
Nous, peuples européens, sommes favorables à la protection des loups !
Le plus rageant dans tout cela, c’est qu’une large majorité de Français et d’Européens sont bien loin de partager cette position encouragée par les lobbies agricoles et cynégétique.
En effet, un sondage mené en novembre 2023 pour un collectif associatif dans 10 pays de l’Union (Allemagne, France, Espagne, Pays-Bas, Italie, Belgique, Pologne, Danemark, Suède et Roumanie) a démontré que les populations rurales sont majoritairement favorables à la protection des loups, ours, lynx, etc.
De même dans l’Hexagone, où les projets de textes relatifs au « Plan national d’action loup » soumis récemment à la consultation du public ont fait l’objet de vives oppositions et critiques. Les participants, dont nous faisons partie, ont en effet dénoncé une politique qui encourage et légitime ce massacre à venir. Et pourtant, il y a fort à parier que les textes seront publiés en l’état.
Aucune proposition de compromis, aucune créativité dans la pensée. La seule manière de voir la situation se situe sur le plan de la compétition pour le territoire et les denrées et sur la peur de la dévoration des enfants. Et la seule réponse envisagée par nos décideurs devenus myopes et astigmates à force de les regarder sous une loupe grossissante et déformante : toujours tuer ces soi-disant ennemis menaçants.
Qu’ils soient répertoriés ou non comme espèce protégée, les loups – comme n’importe quels autres animaux – doivent pouvoir vivre en paix. Nous ne cesserons jamais de les défendre et continuerons de nous battre pour obtenir la fin des tirs. Rejoignez-nous dans cette lutte en signant notre pétition.