Lionceau sur le dance floor

Lionceau sur le dance floor

Cirques
02.10.2019
Calvados
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Approcher un lionceau dans une discothèque… Pour ceux qui en rêvaient, la boîte de nuit « Le Chic » de Deauville l’a fait. Nous portons plainte contre la préfecture du Calvados qui néglige ce scandale alors qu’il est de son ressort de faire appliquer la loi!

S’amuser avec un bébé fauve en boîte de nuit, c’est « so chic ». Pour ceux qui manquent d’idées de sorties originales, la discothèque « Le Chic » à Deauville se décarcasse (Depuis novembre 2018, la direction de la discothèque a changé. Les nouveaux propriétaires nous ont contactés: leur travail et investissement ne font pas intervenir d’animaux). Le 24 mars 2018, elle proposait à ses nightclubbers de venir danser et siroter des cocktails en compagnie d’un lionceau. Désigné star de la soirée bien contre son gré, le petit félin a été « dignement » accueilli : nuée de fans en délire autour de lui, spots multicolores plein les prunelles, décibels endiablés dans les oreilles… Nul doute qu’un fauve miniature, cela met l’ambiance à coup sûr!

Maltraitance évidente

Le hic, c’est qu’un bébé lion n’a rien à faire là… Est-il nécessaire de rappeler que sa place est auprès de sa mère et que d’être ainsi exposé à des mains inconnues, au vacarme assourdissant, à des néons aveuglants, représente autant de sources de stress extrêmement traumatisantes? Eh bien oui. Une fois encore, nous avons dû nous mobiliser pour rappeler qu’exhiber un lion dans un tel lieu constituait un acte de maltraitance affectant, qui plus est, la conservation de son espèce en danger. En outre, la discothèque « Le Chic*» ne détenait aucune autorisation pour la présentation d’animaux de la faune sauvage au public. C’est un cirque de la région, détenteur du lionceau, qui le lui avait « procuré » en toute illégalité.

Qui incriminer?

Mais porter plainte contre le cirque n’est pas chose aisée. Dans cette affaire, comme dans tant d’autres, identifier formellement le responsable suppose de laborieuses enquêtes au cœur de la jungle des établissements itinérants et de nombreuses démarches auprès des autorités censées les encadrer. Le 28 mars 2018, nous adressions un courrier à la préfecture du Calvados pour lui demander de se saisir du dossier et obtenir le retrait du certificat de capacité du « propriétaire » du lionceau et de sa mère. Peine perdue.
Alors qu’il était de son devoir et en son pouvoir d’intervenir, l’institution ne s’est pas sentie concernée et n’a pas daigné nous répondre… C’est donc contre elle que nous engageons aujourd’hui une procédure judiciaire. Décidément peu préoccupée par la cause animale, elle a déjà décliné sa présence à l’audience qui se tiendra au tribunal administratif de Caen le 3 octobre prochain à 9h30. Mais bien sûr, nous, nous y serons pour défendre les droits du petit lionceau!

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