Les visons
Le vison américain (Neovison vison) est une espèce semi-aquatique de la famille des mustélidés, originaire d’Amérique du Nord. Elevé pour la première fois aux USA en 1872, introduit en Europe en 1936, c’est l’animal le plus fréquemment exploité pour sa fourrure, loin devant le renard argenté ou la zibeline.
Le vison américain (Neovison vison) est une espèce semi-aquatique de la famille des mustélidés, originaire d’Amérique du Nord. Elevé pour la première fois aux USA en 1872, introduit en Europe en 1936, c’est l’animal le plus fréquemment exploité pour sa fourrure, loin devant le renard argenté ou la zibeline.
Vison d’Europe et vison d’élevage
Les individus qui ont pu s’échapper des élevages ont peu à peu conquis toute l’Amérique du Nord et du Sud et l’Eurasie jusqu’en Sibérie. En Europe, il s’est installé au détriment de son cousin européen (Mustela lutreola), plus petit que lui et avec lequel il rentre en concurrence alimentaire. Il s’accouple avec les femelles européennes et, comme leur union est infertile, s’agissant d’espèces éloignées, les futures mères avortent et n’engendrent plus de toute l’année.(1)
Communiquer entre visons
Les visons utilisent des signaux visuels, sonores et chimiques pour communiquer. Les grandes anales produisent un musc fort, libéré pour marquer les limites de leur territoire et indiquer aux congénères leur état reproductif. Le musc est aussi libéré si l’animal se sent en danger. Les visons sont généralement silencieux, mais ils peuvent rire, gronder, siffler, hurler, crier et émettre des aboiements râpeux. Ces vocalisations sont apprises dans la prime enfance par la mère à ses petits.(3)(4) Le ronronnement a aussi été observé lorsque l’animal manifeste son bien-être.(5)
Vie sociale et territoires
Il existe peu d’études sur l’organisation sociale du vison d’Amérique natif ou féral en milieu naturel, qui diverge de celle du vison d’Europe.
Le vison est un solitaire mais il peut former des groupes familiaux et des couples d’adultes partageant leur repaire pendant la saison de reproduction. La population s’organiserait autour de trois catégories d’individus : des résidents, des résidents temporaires et des individus de passage, ces deux dernières catégories étant constituées de jeunes de l’année. Les estimations de densités varient de 5 à 7 individus sur dix kilomètres de cours d’eau dans les cas favorables, et de 1 à 2 individus dans les cas défavorables. Ces variations sont à mettre en relation avec les disponibilités en nourriture, en gîtes (terriers creusés par d’autres espèces que le vison réutilise) ainsi qu’avec des conditions climatiques parfois extrêmes, le plus au nord de son aire de répartition.
De mœurs promiscuitaires, une femelle s’accouple souvent avec plusieurs mâles, en s’associant pour une brève période avec chacun d’eux. Il arrive même parfois que le dernier mâle choisi reste avec sa compagne et l’aide dans les soins aux jeunes.
Le territoire moyen d’un vison varie de 7,8 à 20,4 hectares pour les femelles adultes et de 3,2 à 8,1 hectares pour les mâles adultes. Les territoires d’un mâle et d’unefemelle peuvent se chevaucher, mais pas ceux des mâles qui sont très intolérants entre eux.(6)
Les visons sont actifs la nuit, surtout à l’aube et au crépuscule. Ce sont d’excellents nageurs mais aussi de bons grimpeurs. Ils peuvent nager jusqu’à 30 mètres sous l’eau sans refaire surface et plonger à des profondeurs de 5 mètres. Ils creusent eux-mêmes leurs terriers le long des berges des rivières, des lacs et des ruisseaux, mais ils occupent aussi bien volontiers les tanières laissées par d’autres mammifères comme les rats musqués. Une fois installé, le vison couvre l’intérieur de son terrier avec de l’herbe sèche et des feuilles, ainsi qu’avec les fourrures de ses proies précédentes.(7)
RÉFÉRENCES:
1. Le Vison
http://www.larousse.fr/encyclopedie/vie-sauvage/vison/184863
2. Mink Biology
http://furcommission.com/mink-biology/
3. Neovison vison
American mink
http://animaldiversity.org/accounts/Neovison_vison/
4. Development of vocalization and hearing in American mink (
Neovison vison)
http://jeb.biologists.org/content/jexbio/216/18/3542.full.pdf
5. Chapman, J., G. Feldhamer. 1982. Wild Mammals of North America. Baltimore and London: The Johns Hopkins University Press.
6. Le vison d’Amérique
http://droitnature.free.fr/NouveauSite/visonamerique.htm
7. Baker River Project Terrestrial Working Group Analysis Species: Mink
https://www.pse.com/aboutpse/HydroLicensing/Documents/baker/reports/TerrestrialWGStudies/T04%20Analysis%20Species/An_sp_lit_review_mink_SN_V1_10_8_02.pdf