Les preuves du Lien en chiffres en Espagne

Les preuves du Lien en chiffres en Espagne

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08.03.2019
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En Espagne, l’Observatoire de la violence contre les animaux a dévoilé des résultats montrant des preuves du Lien sur le territoire. Découvrez les chiffres et les actions prises.

En Espagne, l’Observatoire de la violence contre les animaux a dévoilé des résultats montrant des preuves du Lien sur le territoire. Découvrez les chiffres et les actions prises.

Le Groupe pour l’Etude de la Violence contre les Humains et les Animaux (GEVHA), fondé en 2000, développe des programmes éducatifs pour la prévention de la violence à l’égard des humains et des animaux, pour la promotion de l’empathie et pour la résolution des conflits. Le site internet du GEVHA centralise l’information. Le GEVHA a récemment donné naissance à l’Observatoire de la violence contre les animaux.

Quarante-six cas de violences domestiques ont été étudiés : 89,13 % des victimes étaient des femmes et 10,87 % étaient des hommes. La coexistence entre violences interpersonnelles et maltraitance animale a été constatée dans 93,33 % des cas. 

Une grande variété de types de violences a été observée, et parmi les plus fréquents : 

  • les coups : 57,14 %,
  • la mise à mort : 19 %,
  • la négligence : 23,81 %,
  • les brûlures : 2,4 %,
  • la violence verbale (le fait de crier et de terroriser l’animal) :  66,67 %,
  • les animaux attachés : 4,8 %,
  • la suffocation : 2,4 %,
  • la noyade : 2,4 %
  • le fait de tirer sur un animal : 7,1 %

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En étudiant l’identité des auteurs, il a été déterminé qu’il s’agissait de

  • l’homme adulte (le père) dans 81,4 % des cas,
  • la femme adulte (la mère) dans 2,33 % des cas, 
  • du fils dans 4,65 % des cas,
  • la fille dans 11,63 % des cas
  • d’un autre parent dans 2,33 % des cas. 

Des recherches antérieures ont fait apparaître que certaines victimes signalaient spontanément que leur animal de compagnie avait développé des troubles du comportement en liaison avec des actes violents et que cela contribuait à la souffrance de la victime qui ne savait pas comment aider son animal. Pour cette recherche, nous avons posé des questions spécifiques sur les troubles du comportement (phobies, agressivité, énurésie) : ces troubles ont été admis par 19,23 % des victimes. Dans 7 cas, il a fallu trouver d’urgence un refuge pour les animaux de compagnie, ce qui a été possible grâce à notre coopération avec le projet Freedom Paws Link (SAF-T Program partner).

Depuis une trentaine d’années, les chercheurs et les professionnels de diverses activités de services à la personne et de protection des animaux ont établi des interactions significatives entre maltraitance animale, violence et négligence à l’égard des enfants, violences conjugales, maltraitance des personnes âgées et autres formes de violence.

Les mauvais traitements infligés aux animaux ne sont plus considérés comme des incidents isolés pouvant être ignorés : ils sont souvent un indicateur ou un signal d’alarme permettant de savoir que d’autres membres du foyer ne sont pas en sécurité. Un Lien a aussi été établi entre la maltraitance animale et les infractions violentes ainsi que les troubles de la personnalité. 

En Espagne, deux services de police, la police locale de Polinyà et celle de Castelló (UPROMA), ont spécifiquement inclus la maltraitance animale dans leurs protocoles en tant qu’élément de l’évaluation du risque dans le contexte des violences conjugales et de la maltraitance d’enfants. La maltraitance animale est aussi considérée comme facteur de risque pour les infractions. Ces deux services participent à des recherches aux côtés de professionnels de la santé, et une corrélation avec la maltraitance animale a été constatée dans 93 % des 46 cas de violence domestique étudiés. Ces deux services assurent aussi le placement d’urgence des animaux dans des refuges grâce à un partenariat avec le projet Freedom Paws Link.

Sources
23 Querol, N. et al., Preliminary results of the DOMPET study for shelters in Spain and LatinAmerica. Livre des résumés du IIe congrès international de l’Advanced High School of Criminological Sciences – CRINVE 2013. ISBN 978-88-97378-02-0.
http://obsviolenciaanimal.org/proyectos/investigaciones-2/dompet-study/

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