Les Français se prononcent pour l’étiquetage de la méthode d’abattage des animaux
Le sondage IPSOS commandé par l’OABA et One Voice les 27 et 28 septembre indique clairement que les Français veulent être informés sur les méthodes d’abattage des animaux.
La Commission européenne doit rendre d’ici la fin de l’année un rapport sur l’opportunité d’informer les consommateurs sur les méthodes d’abattage. De son côté, la mission sénatoriale d’information sur la filière viande a récemment présenté 40 mesures parmi lesquelles l’étiquetage du mode d’abattage des animaux.
C’est dans ce contexte que s’inscrit le sondage IPSOS commandé par l’OABA et One Voice en septembre dernier. Comme l’ont démontré plusieurs enquêtes réalisées par ces deux organisations, confirmées par des rapports officiels (COPERCI, septembre 2005, CGAEER, novembre 2011), l’abattage sans insensibilisation préalable des animaux tend à se généraliser en France. Une partie de la viande provenant d’animaux abattus sans insensibilisation au prétexte d’abattages dits rituels (viandes cacher et halal) se retrouve ainsi dans le circuit « classique » de distribution des viandes, à l’insu des consommateurs.
Or, ces derniers sont une large majorité (85%) à considérer l’insensibilisation comme un élément primordial ou nécessaire. En toute logique, 71 % des personnes interrogées souhaitent retrouver sur la viande ou les produits contenant de la viande, l’indication de l’utilisation d’une méthode d’insensibilisation des animaux.
Fait important, le sondage indique également que 58 % des consommateurs n’achèteraient plus un produit s’ils venaient à apprendre qu’il contient de la viande issue d’un abattage sans insensibilisation.
Ce sondage marque donc un fort positionnement des Français, pour lesquels la question de la méthode d’abattage est susceptible d’avoir un impact sur leurs choix de consommation.
L’OABA et One Voice espèrent que le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, qui s’est abstenu de toute prise de décision sur cette problématique lors du SPACE¹, saura enfin répondre aux attentes de nos concitoyens lors du sommet de l’élevage qui se tient à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) du 2 au 4 octobre 2013.
Frédéric Freund, directeur de l’OABA : « Ce sondage démontre que, pour plus de 80 % de nos concitoyens, éviter la souffrance animale lors de l’abattage est un impératif. 6 consommateurs sur 10 se détourneraient des produits carnés s’ils savaient que les animaux ont souffert lors de leur mise à mort. Pour continuer à vendre, la filière viande doit donc faire évoluer ses techniques d’abattage ou continuer de mentir aux consommateurs ».
Muriel Arnal, présidente de One Voice : « Le résultat de ce sondage indique sans ambiguïté le positionnement des Français concernant l’abattage et leur souhait légitime d’être informés sur ce qu’ils achètent. Que la prise en compte des animaux prime sur les habitudes alimentaires signe clairement la mutation de notre société vers un mode de vie plus éthique. Il est grand temps que le gouvernement entende ce message et fasse en sorte que les consommateurs aient accès à une information claire et transparente. »
¹Salon international de la production animale qui a eu lieu du 10 septembre au 13 septembre 2013, à Rennes