Les chiens de Darjeeling
En 2002, One Voice finançait la construction d’un centre au Bengale Occidental, en Inde. Des milliers de chiens et de chats ont pu y être pris en charge.
En 2002, One Voice finançait la construction du Darjeeling Animal Center au Bengale Occidental, en Inde. Des milliers de chiens et de chats ont pu y être soignés et stérilisés. L’aventure continue en 2016 !
Nichée au creux des plantations de thé qui couvrent les collines, la ville de Darjeeling se dresse aux portes de l’Himalaya. C’était là le paradis des colons britanniques, qui venaient chaque été s’y rafraîchir des canicules de Calcutta. Désormais, Darjeeling est devenue une ville indienne comme les autres, peuplée par les ombres fuyantes des parias des parias : les chiens errants.
Ces malheureux, couverts de poussière, rongés par les parasites, épuisés par la faim, vivaient dans la peur constante des coups de pied et des jets de pierre. On les voyait se faufiler, tête basse, entre les étals des boutiques, chassés aussitôt et fuyant dans d’effrayants embouteillages où nombre d’entre eux finissaient sous les roues d’un camion. Si les gens les caillassaient, c’est d’abord parce qu’ils les craignaient. En Inde, la rage est loin d’être éradiquée : 18.000 personnes en meurent chaque année.
Afin de prévenir la contagion, la municipalité de Darjeeling avait coutume de lancer régulièrement des campagnes d’éradication des chiens des rues, dont la morsure est le principal vecteur du virus. Empoisonnés à la strychnine, leur agonie était atroce, interminable. Sans compter que ces tueries ne résolvaient rien : d’autres chiens arrivaient aussitôt des environs et se reproduisaient en nombre. Il fallait tout recommencer. Face à cette pratique aussi barbare qu’inefficace et dénuée d’éthique, One Voice négociait avec la municipalité de Darjeeling afin que cessent les massacres, en échange de la construction d’un nouveau centre vétérinaire pour assurer les stérilisations.
À Jaipur, Christine Townend et Jeremy, son époux, avaient déjà mis en place un programme ABC (Animal Birth Control) de ce type. Ils étaient prêts à s’investir à Darjeeling comme dans la ville voisine de Kalimpong, mais avec quel argent ? Qui financerait le projet ? Pour ces raisons, celui-ci restait au point mort. En 2002, après avoir obtenu l’engagement de la municipalité, One Voice offrit sans hésiter la totalité des fonds nécessaires à l’achat du terrain et à la construction du Darjeeling Animal Shelter. Les programmes ABC pouvaient commencer !
Aujourd’hui, la première chose que l’on remarque lorsqu’on arrive en ville, c’est que les chiens errants y sont moins nombreux, moins craintifs et en meilleure santé. Le centre vétérinaire, toujours financé et suivi par One Voice et en pleine activité depuis 2008, veille désormais sur eux. Des milliers de chiens — et plus récemment des chats — ont été accueillis dans le refuge, soignés et stérilisés. Certains sont remis en liberté, d’autres restent au centre à vie et d’autres encore sont adoptés. Au-delà des villes, l’équipe du Darjeeling Animal Center développe d’autres activités : une clinique mobile s’en va dans les villages pour y soigner les animaux. Des campements de vaccination sont établis dans les hameaux lointains uniquement accessibles à pied.
Peu à peu, des particuliers s’impliquent, des volontaires se présentent au refuge, on adopte des chats, les mentalités changent. Les gens posent un autre regard sur ces animaux réputés intouchables. Ils ont vu le personnel du centre les attraper gentiment, les soigner, les stériliser et les relâcher une fois en forme. Bien sûr, la sensibilisation de la population locale qui, par peur de la rage, maltraite les chiens, et par superstition, persécute les chats, reste un travail essentiel auquel s’attelle aussi le centre de Darjeeling.
Pour soutenir cette magnifique réalisation qui devrait servir d’exemple à tant d’autres villes d’Asie ou d’Afrique, One Voice vous propose de parrainer les petites vedettes de Darjeeling. La plus ancienne se prénomme Dolly. Cette chienne adorable fut découverte abandonnée au retour d’une mission. Elle fouillait les ordures pour y trouver sa nourriture et les gens la frappaient. Grâce à l’équipe du refuge, elle a très vite retrouvé ses forces, mais aussi la joie de vivre avec son meilleur ami Nuri, un petit chien râblé avec qui elle aime jouer. Dolly n’a pas été adoptée mais tout le monde l’adore au refuge : elle est la bienvenue partout où elle va, même si sa taille est imposante ! Dolly adore inspecter les visiteurs et les chiens qu’ils amènent. C’est sans doute une mission qu’elle s’est donnée et qu’elle remplit avec beaucoup de sérieux.
Merci d’aider, aux côtés de One Voice, Dolly, Cricket, Soumil, Pikachu et tous les autres résidents du refuge de Darjeeling ! Ils comptent sur vous !