Le projet du CNRS : un Centre national de primatologie pour « produire » la moitié des macaques destinés aux laboratoires français
One Voice révélait déjà cet été que l’actuelle Station de primatologie de Rousset serait transformée en Centre national de primatologie aux frais des contribuables, à hauteur de 30 millions d’euros. Désormais, le centre cherche un directeur ayant une expérience confirmée en pilotage de projet afin d’en assurer la réussite. À savoir, « produire 40 % des besoins de la recherche académique française en macaque cynomolgus ».
Pour lutter contre ce projet en totale opposition avec la Directive européenne qui préconise une baisse du nombre d’animaux utilisés dans l’expérimentation, One Voice réunit un groupe de travail composé d’experts divers, primatologues et vétérinaires notamment.
Après avoir déboursé 10 millions d’euros afin d’importer 500 guenons mauriciennes au profit du CNRS, l’État réitère avec la création de ce laboratoire d’expérimentation d’envergure nationale.
Le projet qui se dessine semble réserver un triste sort aux singes du Centre national de primatologie.
Afin d’en apprendre plus sur le sort qui les attend, One Voice a pris les devants et demande l’ensemble des documents qui concernent les singes pour plus de transparence sur ce projet.
Le CNRS, garant du leadership français en matière d’expérimentation sur les primates
S’il y a bien un domaine dans lequel la France excelle, c’est celui de l’expérimentation sur les animaux. Depuis 2020, notre pays utilise plus de la moitié des singes déclarés en Europe pour ses tests. Bien que les trois quart des Français demeurent fermement opposés à l’expérimentation animale, le CNRS se réjouit de pouvoir élever à terme 40 % des macaques crabiers utilisés pour les tests en France.
Ce qui signifie quasiment tripler sa capacité d’accueil de singes, passant de 600 actuellement à 1 740. Sans oublier qu’à l’issue des procédures, les animaux sont généralement abattus et laissent place à de nouveaux souffre-douleur.
Les macaques crabiers, une espèce en danger d’extinction
Ces petits singes sont les tristes favoris de l’industrie du médicament. Ils ont même droit au petit nom de « macaques cynomolgus » dans ce domaine.
Toutefois, ils sont classés comme espèce « en danger d’extinction » depuis 2022 sur la Liste rouge des espèces de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Malgré des signaux alarmants, ils continuent d’être l’espèce de primate la plus utilisée pour les tests. Plutôt que de changer ses pratiques et devenir leader en matière d’alternatives à l’expérimentation animale, la France maintient sa ligne de conduite.
L’épidémie de Covid-19 a malheureusement mis en lumière ces singes, devenus la proie de l’industrie biomédicale. Si rien n’est fait, leur population pourrait être divisée par deux d’ici une quarantaine d’années.
Nous devons continuer à nous mobiliser pour les victimes de ces procédures douloureuses !
Dans l’attente d’une réponse transparente sur les projets en question, nous comptons sur vous pour nous aider à mettre un terme à ces pratiques cruelles et dépassées. Continuez à écrire aux autorités en interpellant la ministre et le CNRS !
Et demandez avec nous la fin de l’utilisation des macaques dans les laboratoires en signant notre pétition.
Téléchargez le courrier pour interpeller le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.