Le CNRS futur fournisseur national de macaques pour les laboratoires? One Voice s’y oppose Le CNRS futur fournisseur national de macaques pour les laboratoires? One Voice s’y oppose

Le CNRS futur fournisseur national de macaques pour les laboratoires? One Voice s’y oppose

Expérimentation animale
11.08.2025
Rousset
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Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) est décidé à transformer la station de primatologie de Rousset en un élevage de primates d’envergure nationale, avec une capacité de 2000 individus. Un projet qui réduit les animaux à de simples outils au service d’un système lucratif, en totale contradiction avec les engagements européens de réduction de l’expérimentation animale. Face à cette dérive, One Voice se mobilise pour empêcher cette extension.

Financé aux frais du contribuable à hauteur de 30 millions d’euros, le futur Centre national de primatologie prévoyait déjà à l’automne dernier de « produire 40% des besoins de la recherche académique française en macaque cynomolgus ». Dans son impatience de faire de l’actuelle station de Rousset une véritable usine à primates, le CNRS a déjà revu à la hausse l’objectif annoncé. D’après le président du GIRCOR, le lobby de l’expérimentation, il prévoirait désormais de fournir 50% de ces animaux… et 100% des macaques rhésus. Ce sont donc trois fois plus de singes qui devraient être élevés à Rousset pour subir des expériences en France… ou être revendus à travers l’Europe pour subir le même sort hors de nos frontières.

Des souffrances indicibles pour des singes en voie de disparition

Pour que cette juteuse entreprise fonctionne, le CNRS s’allie aux élevages mauriciens qui capturent des macaques à longue queue, aussi appelés macaques cynomolgus, dans la nature pour s’en servir comme reproducteurs, comme notre enquête l’a révélé. Ainsi, il participe directement au trafic de ces animaux classés espèce « en danger d’extinction » sur la Liste rouge des espèces de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)… et qui continuent d’être l’espèce de primate la plus utilisée pour les tests, avec pas moins de 3077 individus expérimentés en France en 2023. Inoculation de virus, pose d’implants crâniens, injections et prélèvements sans fin… la liste des horreurs auxquelles ces animaux sont livrés n’en finit pas.

Des intérêts financiers qui passent avant tout

Depuis 2020, la France est responsable de plus de la moitié des singes utilisés dans les laboratoires européens. Et elle ne compte pas s’arrêter là. À rebours des recommandations de la Directive européenne, préconisant sans ambiguïté la réduction du nombre d’animaux, elle investit massivement dans ce modèle dépassé. Ce que le CNRS entend pérenniser sous prétexte de souveraineté nationale. Peu importe la souffrance des animaux. Peu importe l’existence de méthodes alternatives fiables, qui attendent simplement d’être financées. Tant que les laboratoires tournent, les expérimentateurs persistent —envers et contre tout bon sens.

Comme nous nous sommes opposés -avec succès- à la construction d’un centre de primatologie à Holtzheim, en Alsace, et à l’extension des élevages de chiens de Mézilles et Gannat, nous nous mobilisons contre le projet du CNRS à Rousset.

Dites non au centre national de primatologie et rejoignez-nous le 13 août place Paul Borde à Rousset autour de notre kiosque d’information.

Vous souhaitez contribuer par des actions informatives ponctuelles à l’échec de ce projet au niveau local? Faites-vous connaître en nous envoyant un mail à: info@one-voice.f

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