Le CNRS et l’industrie du médicament contribuent à la disparition des macaques Le CNRS et l’industrie du médicament contribuent à la disparition des macaques

Le CNRS et l’industrie du médicament contribuent à la disparition des macaques

Expérimentation animale
France
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Objets de convoitise de l’industrie biomédicale, les macaques à longue queue ont été classés comme espèce en danger d’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en 2022.
Pourtant, en France, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) prévoit d’agrandir la station de primatologie à Rousset en Centre national de primatologie, alimentant ainsi le trafic et le déclin de cette espèce. Ce projet condamne des centaines de singes à la captivité et à l’expérimentation. Il est encore temps d’agir : refusons ensemble cette initiative dangereuse et protégeons ces primates menacés.

Toujours plus d’expériences, même au péril de la biodiversité

Les macaques à longue queue (Macaca fascicularis), aussi appelés « macaques crabiers » ou « cynomolgus », sont devenus tristement célèbres depuis l’épidémie de Covid-19. Aujourd’hui, ils représentent 80 % des primates utilisés dans l’industrie du médicament. Classés parmi les animaux les plus vendus au monde, ils sont exploités massivement dans le domaine de la toxicologie.

Leur commerce est fortement alimenté par la demande des laboratoires, en particulier de la France, l’un des principaux importateurs de primates pour ses expérimentations. Comme l’ont démontré nos enquêtes à Maurice, des milliers de singes y sont élevés et exportés chaque année vers les laboratoires européens. Capturés, enfermés et transportés sur de longues distances, ces primates subissent une exploitation massive qui menace leur survie et alimente un trafic cruel et opaque.

Les lobbys aux abois

À la suite de la qualification d’espèce en danger par l’UICN*, notre partenaire Peta USA œuvre afin de faire inscrire les macaques à longue queue au sein du Endangered Species Act aux États-Unis. De l’autre côté, la National Association for Biomedical Research (NABR) américaine se bat dans le but que leur statut soit révisé afin de continuer à les exploiter sans restriction, tout cela sous prétexte que leur utilisation serait « cruciale pour la médecine ».

Qu’ils soient officiellement classés en danger ou non, toutes les espèces de macaques sont en déclin. Déforestation, capture en vue de leur commerce, exploitation dans les laboratoires : ces primates subissent une pression croissante qui menace leur survie.

Comme une image vaut mille mots…

Mais malgré ces risques pour leur survie, l’industrie du médicament n’en démord pas et le CNRS français n’est pas prêt à renoncer au sacro-singe

Le CNRS, acteur majeur de leur déclin

One Voice alerte depuis longtemps les pouvoirs publics sur la menace qui pèse sur les macaques à longue queue, désormais classés en danger d’extinction par l’UICN. Pourtant, loin de protéger ces animaux, le CNRS contribue à leur disparition en alimentant le commerce international de primates. En important des centaines de singes pour son futur centre national de primatologie, il participe directement au trafic qui décime les populations sauvages. Il est temps que la France agisse afin de les protéger.

Disons non au Centre national de primatologie et à l’utilisation des macaques dans l’expérimentation !

Aidez-nous à faire entendre raison aux pouvoirs publics : signez notre pétition contre l’agrandissement de la station de Rousset en centre national de primatologie et opposez-vous à leur utilisation au sein des labos !

Agissez à nos côtés

Le 24 avril est la Journée mondiale des animaux dans les laboratoires. À cette occasion, nous nous mobilisons pour les macaques partout en France : rejoignez-nous aussi en particulier le samedi 26 avril à Rousset.

 

* Organisation intergouvernementale consacrée à la conservation de la nature qui établit la « Liste Rouge » des espèces menacées à travers le monde.

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