Laboratoire de pharmacologie et de toxicologie (LPT): le sadisme au nom du «bien»

Laboratoire de pharmacologie et de toxicologie (LPT): le sadisme au nom du «bien»

Expérimentation animale
15.10.2019
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Derrière les murs blancs du Laboratoire de Pharmacologie et de Toxicologie allemand, des chats, des chiens, des macaques, des lapins baignent dans le sang.

L’ONG allemande Soko Tierschutz lève le voile sur les coulisses du Laboratoire de Pharmacologie et de Toxicologie (LPT). Un retour d’enquête épouvantable sur les expérimentations animales qui sont pratiquées à l’abri des regards, au mépris de la loi et de toute humanité. Avec Cruelty Free International, nous appelons à la fermeture de cet établissement et à l’abolition de tests cruels, inutiles et dépassés !

Image : SOKO Tierschutz/Cruelty Free International

Pipettes translucides, blouses blanches, masques de protection bleutés, gants d’examen et regards turquoises assortis… La vitrine internet du Laboratoire de Pharmacologie et de Toxicologie (LPT), en Allemagne, brille de propreté. Et pour cause. Cette organisation, qui revendique son excellence dans le domaine de la recherche toxicologique, travaille pour des sociétés pharmaceutiques, industrielles et agrochimiques du monde entier, afin de répondre aux exigences des gouvernements et des autorités de réglementation. Il vaut donc mieux ne pas avoir les mains sales.

Attention, les images sont particulièrement choquantes.

Le laboratoire de l’horreur

Mais cette atmosphère aseptisée s’avère en réalité un écran de fumée. Lequel camoufle d’abominables atrocités. L’ONG Soko Tierschutz et notre partenaire Cruelty Free International sont parvenus à s’infiltrer à l’intérieur du laboratoire. Les images qu’ils en ramènent sont insoutenables. Adieu murs et paillasses immaculés, ici gicle le sang de toutes parts. Celui des singes, des chats, des chiens et des lapins qui sont massacrés à la chaîne pour fournir des statistiques aux chercheurs. Les tests de toxicité impliquent en effet l’empoisonnement des animaux. C’est ainsi que les scientifiques espèrent déterminer à partir de quelle quantité un produit chimique ou un médicament peut provoquer des dommages graves et quelle serait la posologie « sans danger » pour les humains. Soumis à des injections, forcés à manger ou à inhaler des quantités croissantes de substances nocives, les cobayes sont victimes de vomissements, de saignements internes, de détresse respiratoire, de fièvre, de perte de poids, de léthargie, de problèmes cutanés ou encore d’insuffisance organique avant de décéder. Aucun anesthésique, aucun soulagement à leur douleur n’est apporté. C’est dans la terreur, les hurlements et d’épouvantables souffrances qu’ils agonisent et/ou meurent, seuls, au fond de leurs cachots.

Suppliciés pour rien

Comme en décembre 2014, nous relayons cette enquête de nos partenaires, afin de dénoncer une nouvelle fois ce qui se passe dans les laboratoires de ce pays, en infraction avec les lois européennes et allemandes. Nous relançons également un appel d’urgence à la communauté internationale pour que cesse l’expérimentation animale, aussi ignoble qu’inutile. Ces tests sont des prédicteurs peu fiables pour les êtres humains, chaque espèce réagissant souvent différemment à la même substance. Ils ne garantissent donc aucunement des médicaments sûrs et efficaces. En revanche, ils démontrent à quel point la frontière entre le « bien » et le « mal » a des contours très flous dans l’esprit de certains… Pour nous, c’est clair : la barbarie n’a pas sa place dans une société qui se prétend civilisée.

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