La Préfecture du Loir-et-Cher n’exclut pas un retour de Bony et Glasha chez les Poliakov !

La Préfecture du Loir-et-Cher n’exclut pas un retour de Bony et Glasha chez les Poliakov !

Cirques
03.08.2020
Loir-et-Cher
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Depuis nos révélations sur les conditions de détention de Micha, Bony, Glasha, Mina et des autres animaux chez les Poliakov, nous avons déposé quatre plaintes ! Le procès au pénal du couple de dresseurs de cirque devait avoir lieu le 8 avril 2020. À cause de l’épidémie du Covid-19, le confinement a été ordonné et le procès repoussé. En marge de cette procédure et seulement après la mort de Micha, la préfecture du Loir-et-Cher leur a retiré temporairement et en urgence Bony et Glasha. Les dresseurs ont alors attaqué l’arrêté préfectoral au tribunal administratif. Ayant été contraint d’agir sous la pression de nos images, le préfet veut à présent rassurer les dresseurs : ils pourraient récupérer un jour les deux ours. Nous dénonçons ce double jeu ! Bony et Glasha ne doivent pas retomber entre leurs griffes !

Avec des sous, les Poliakov pourraient maltraiter à nouveau Bony et Glasha…

Dans le but que Bony et Glasha leur soient rendus manu militari, les Poliakov ont attaqué l’arrêté de la préfecture du Loir-et-Cher au tribunal administratif d’Orléans, trouvant abusif le retrait des deux ours survivants.

Le préfet, de son côté, soutient au tribunal qu’il était bel et bien urgent de retirer les ours aux Poliakov car ils étaient sans soins et gravement malades et que les exploitants n’avaient pas les moyens de les soigner. Cependant, jamais il ne mentionne les mauvais traitements…

Il maintient également, et c’est le plus grave à nos yeux, que le retrait des deux ours n’est que « temporaire ». Il ajoute que la durée de cette mesure n’est conditionnée que par la réalisation de soins et que les dresseurs puissent prouver qu’ils ont les moyens financiers d’assurer un suivi vétérinaire adapté aux deux ours.

«Cette mesure immédiate était, en application de l’article précité, parfaitement proportionnée et adaptée pour réduire les souffrances des deux ursidés et pallier l’absence de soins et de suivi vétérinaire adéquat, ayant entrainé l’aggravation des pathologies dentaires des deux ursidés et l’apparition d’une tumeur maligne oculaire, pour l’un des ours.»«Quant à la durée de cette mesure qui est conditionnée par la réalisation des soins, d’une part, et la capacité des éleveurs à démontrer qu’ils peuvent assurer un suivi vétérinaire adapté à leurs ours, notamment sur le plan financier, d’autre part, elle est strictement limitée à la nécessité de s’assurer que les animaux captifs ne seront plus laissés sans soins, gravement malades.» Extraits du mémoire en défense de la Préfecture du Loir-et-Cher

À la préfecture du Loir-et-Cher, service minimum pour les animaux…

Autrement dit, le couple ne devrait pas s’inquiéter, le placement n’est que provisoire ! Dès qu’il en aura à nouveau les moyens, il pourra recommencer à exploiter et maltraiter Bony et Glasha ! Mais cette fois-ci, le bâtiment des ours sera devenu une forteresse infranchissable à leurs défenseurs.

Les autorités jouent donc un sombre jeu. Les services vétérinaires préfectoraux n’ont ordonné de sortir les deux ours malades des geôles infâmes des Poliakov que sous la pression, et a minima. Sans nos plaintes, rien n’aurait été fait pour les ours du côté de la préfecture ! Et sans les preuves accablantes en images, pas de plainte. Car les conditions de détention et l’aspect physique de Micha, Bony et Glasha, jugés acceptables lors des inspections vétérinaires passées, n’ont plus dupé personne. On a l’impression que pour la préfecture, l’important est de sauver la face coûte que coûte. Sinon, elle aurait pris les choses en main de son propre chef et pour tous les animaux !

Les éléments opposant la préfecture du Loir-et-Cher et les tortionnaires donnent un aperçu de l’attitude des autorités, qui cherchent désespérément à se donner le beau rôle et à échapper à leurs responsabilités. Jamais nous ne permettrons que Bony et Glasha retournent dans ces geôles infâmes sans réagir ! Nous serons présents à l’audience pour les défendre.

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