

La préfecture de l’Ariège persiste à harceler les ours sur l’estive d’Arreau : nouveau référé-liberté déposé
Alors que nous avons obtenu ce 24 juillet la suspension de l’arrêté préfectoral autorisant des tirs d’effarouchement renforcés contre les ours sur l’estive d’Arreau en Ariège, un nouveau texte a été signé deux jours plus tard pour les réautoriser. Nous avons déposé un nouveau référé-liberté ce matin. L’audience se tiendra au tribunal administratif de Toulouse le 29 juillet à 15h.
Suspension des tirs en pleine journée : le préfet n’accepte pas la défaite…
La préfecture de l’Ariège a poussé le harcèlement des ours trop loin : elle avait autorisé des tirs d’effarouchement en pleine journée du 21 au 25 juillet sur l’estive d’Arreau. Le tribunal administratif de Toulouse, immédiatement saisi par nos avocats du cabinet Gossement, nous a donné raison et a suspendu les tirs en urgence.
L’arrêté était illégal et, comme à son habitude, la préfecture avait attendu le dernier moment pour le publier. Bien que ses manœuvres aient été dénoncées au grand jour, elle n’a pas attendu longtemps et en a publié un nouveau dès samedi, pour des opérations autorisées d’aujourd’hui à vendredi, de 20h à 10h. Quand il s’agit de persécuter les ours, l’État ne perd pas de temps!
… et prend un nouvel arrêté que nous contre-attaquons aussitôt
Certes, cette fois les tirs ne sont plus permis en pleine journée, mais selon cette nouvelle autorisation, ils dureront jusqu’à 10 h du matin, soit trois heures trente de détonations traumatisantes de plus que les opérations d’effarouchement fréquentes. L’administration, totalement insensible, ne prend même pas en considération le cas des mères et leurs petits que ces attaques pourraient séparer. Elles sont déjà en danger constant, comme Caramelles tuée par des chasseurs.
La préfecture de l’Ariège multiplie les assauts pour martyriser les ours : elle ne se cache pas des douleurs qu’elle leur inflige volontairement, comme à Barny. Chaque été, nous sommes présents pour contester ses arrêtés d’effarouchement, à l’encontre d’animaux dont huit Français sur dix considèrent qu’ils jouent un rôle clé dans les écosystèmes (sondage Ipsos/One Voice, novembre 2024).
Nous serons donc présents au tribunal administratif de Toulouse ce mardi 29 juillet à 15h pour porter la voix des ours et demander la suspension des tirs d’effarouchement prévus sur l’estive du GP d’Arreau jusqu’au 1er août. Signez pour les défendre avec nous.
Victoire partielle pour les ours de l’Ariège
Le 24 juillet 2025, le tribunal administratif de Toulouse nous donnait raison et suspendait un arrêté du préfet de l’Ariège autorisant les tirs d’effarouchement des ours en pleine journée. Quelques heures plus tard, un nouveau texte était publié, autorisant cette fois-ci des tirs… jusqu’à 10 heures du matin. Un document écrit à la hâte et qui confirme l’acharnement dont sont victimes ces animaux censément protégés dans le département.
À nouveau, nous avons saisi en extrême urgence ce même tribunal dans le cadre d’un référé-liberté. Une fois encore, celui-ci a suspendu l’arrêté en rappelant que ces tirs ne peuvent en aucun cas être menés de jour, c’est-à-dire après 8h du matin. Une victoire partielle pour les ours, donc, qui devraient néanmoins continuer à faire l’objet de ces tirs effrayants, aux conséquences dramatiques pour les femelles et leurs petits, pendant la nuit.
La présence exceptionnelle du préfet coordinateur du plan Ours à l’audience illustre l’engagement de l’État à mener la vie toujours plus dure à ces animaux, sempiternellement en danger critique d’extinction en France. Nous resterons vigilants et contesterons les futures autorisations chaque fois que nous le pourrons, pour que l’État comprenne enfin le message : l’importance de la protection de la nature et de ses habitants !