La face cachée de la formation scientifique : des milliers d'animaux mis à mort chaque année La face cachée de la formation scientifique : des milliers d'animaux mis à mort chaque année

La face cachée de la formation scientifique : des milliers d'animaux mis à mort chaque année

Expérimentation animale
14.03.2025
France
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Depuis 2020, l’utilisation d’animaux, toutes espèces confondues, dans le cadre des formations ne cesse d’augmenter. Professionnels et étudiants prennent part à ces séances d’apprentissage, afin d’acquérir ou d’améliorer des compétences préexistantes.

Ces gestes réalisés sur des milliers d’êtres vivants et sensibles aboutissent toujours à la mise à mort de la quasi-totalité d’entre eux… Encore une fois, malgré l’existence d’alternatives efficaces. One Voice lève le voile sur ces pratiques cruelles et exige la fin de ces méthodes obsolètes !

Des souris aux cochons : aucune espèce n’est épargnée

En 2022, selon les derniers chiffres parus à ce sujet, plus de 35 000 animaux ont été tués dans le cadre de formations au sein des universités et laboratoires français. Bien que la moitié d’entre eux soient des souris, toutes les espèces sont concernées. De nombreux rongeurs, ainsi que des lapins, cochons, moutons, chevaux et chiens servent à se faire la main. 

La souffrance au rendez-vous

Tous subissent des interventions invasives, souvent sans autre finalité que l’apprentissage des gestes techniques : mutilations osseuses, plaies cornéennes, chirurgies dentaires ou cardiaques… Les douleurs sont parfois si intenses qu’elles entraînent des troubles neurologiques et comportementaux, comme l’agressivité ou l’automutilation.

Qu’ils endurent plusieurs jours de souffrance ou soient immédiatement tués, leur sort est scellé dès leur entrée dans ces laboratoires.

Mise à mort systématique et chosification

À l’issue de la plupart des journées de formation, l’ensemble des animaux est tué. Sans compassion de la part de leurs tortionnaires, même ceux du groupe témoin, pourtant épargnés par les tests, n’échappent pas à ce sort.

Dans un projet intitulé « Formation à l’imagerie préclinique chez la souris : raffinement et réduction », des dizaines d’entre elles recevront un agent de contraste persistant dans leurs organes. Plutôt que d’attendre son élimination naturelle, elles seront mises à mort. La rentabilité prime sur leur bien-être — si on peut encore utiliser ce terme vu ce qu’elles subissent — et leur survie. Ironiquement, le projet se revendique d’une approche éthique en prônant le « raffinement » et la « réduction ».

Simples déchets, lorsqu’ils ne sont pas éliminés, ils sont « recyclés ». Un projet publié le 8 janvier dernier l’illustre parfaitement : « Les femelles seront au maximum des animaux recyclés au sein de notre animalerie. » Derrière cette pratique, une logique comptable cynique : faire baisser les chiffres sans réduire la souffrance. Un tour de passe-passe qui permet de « laver plus blanc », tout en perpétuant les mêmes pratiques.

Certains projets précisent que « l’animal peut être placé sous anesthésie générale pendant une demi-journée, voire une journée entière », pour permettre l’acquisition de gestes techniques. Ces procédures, parfois multiples et successives sur un même animal, sont envisagées sans considération pour sa capacité à se rétablir. Fréquemment, son état est jugé « non compatible avec son réveil » après plusieurs interventions. L’euthanasie, souvent décrite comme « l’issue la plus favorable », met fin à son utilité, sans à peine un regard sur la souffrance qui lui a été infligée. Dans cette logique, tous ces animaux deviennent un simple outil, une chose à recycler ou éliminer lorsque l’objectif d’apprentissage est atteint.

Des alternatives existent, soutenons-les !

Certaines universités usent déjà de méthodes alternatives à l’expérimentation animale pour former leurs étudiants. À l’aide de vidéos, de mannequins-peluches de souris et de peau artificielle, afin de les préparer aux différents gestes techniques. 

Certains dispositifs, tels que PharSim, visent à remplacer les animaux de laboratoire utilisés dans l’enseignement supérieur en proposant une simulation électronique des préparations biologiques tout en préservant l’aspect pédagogique. Ils permettent aux étudiants de manipuler du matériel de laboratoire tout en respectant les principes éthiques et environnementaux qui devraient toujours prévaloir.

 

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