

Jeu du "cou de l’oie": il est temps qu’Arfeuilles renonce à la cruauté
Déjà pointée du doigt par One Voice en 2023, le village d’Arfeuilles, dans l’Allier, continue d’intégrer le jeu du cou de l’oie à ses festivités estivales. Au nom des oies sacrifiées et des enfants exposés à cette barbarie, nous demandons à la commune de se détourner de ces décapitations sinistres, à l’image des choix pris à Saint-Bonnet-Près-Riom et tout récemment par le maire de Lesmont.
Une tradition qui doit évoluer…
C’est loin d’être la première fois que le jeu du cou de l’oie organisé à Arfeuilles scandalise citoyens et défenseurs des animaux. En 2014 déjà, une pétition présentant cette pratique comme « la honte » de la commune avait recueilli plus de 42 000 signatures.
Affecté par la crise sanitaire, l’événement n’a pas eu lieu de 2020 à 2022. L’espoir était permis: trois ans, cela laisse le temps de réfléchir, de se demander si, vraiment, décapiter des oies, perché sur un cheval lancé au galop, est le meilleur moyen d’égayer un village. Le comité des fêtes aurait pu en profiter pour innover et réinventer sa célèbre fête patronale… mais il a préféré ne rien changer. Pire, les protestations ne lui ont visiblement rien appris. Sur le bien-être animal et l’opinion publique, il ne se pose tout simplement pas de question.
… pour protéger les animaux et les enfants
En 2023, nous avons dénoncé la reprise de cette piñata sanglante, à laquelle assistaient des enfants. À peine plus grands que les barrières sur lesquelles étaient accoudés les adultes, qu’ont-ils ressenti à la vue de ces cadavres d’oies suspendus par les pattes, la gorge violemment tranchée? Quel message leur est transmis, si ce n’est que les animaux ne méritent aucun respect et que les pires des mutilations sont matière à applaudissements?
Ces absurdités doivent cesser. Cette année encore, une lanceuse d’alerte nous a prévenus que le jeu du cou de l’oie se tiendrait à Arfeuilles le 15 août, sous l’appellation de « spectacles équestres ». Nous attendons de la municipalité qu’elle mette enfin un terme à cette tradition, qu’elle gagnerait à remplacer par une activité sans violence, comme l’ont fait Saint-Bonnet-près-Riom et Lesmont.
Pour les oies, lapins, poules et canards visés chaque année, signez notre pétition afin d’exiger l’interdiction de cette pratique au niveau national.
Photo d’illustration issue de nos images à Saint-Bonnet-Près-Riom en 2023