Indignation: un cirque exhibe un bébé tigre à la sortie d’une école
A Sète, en début octobre dernier, un cirque présente à la sortie d’une école un bébé tigre; un moyen de faire la promotion du spectacle. Il est bien difficile aux jeunes enfants de résister à un fauve mignon comme une peluche et semble-t-il aussi inoffensif qu’un chaton… Faut-il vraiment s’indigner de ce genre de pratique? One Voice répond oui et interpelle le préfet de l’Hérault! Explications.
La période de sevrage d’un tigre, vous connaissez?
Dans son habitat naturel, une tigresse cache ses petits durant les quinze premiers jours jusqu’à ce qu’ils soient en mesure de voir et d’entendre. Il faut ensuite aux nouveaux venus une centaine de jours pour atteindre la fin de la période de sevrage. En aucun cas, ils ne doivent être séparés de leur mère. Malheureusement au vu des photos circulant sur les réseaux sociaux, le bébé présenté au public à la sortie des classes, était loin d’avoir atteint cette période de développement. Et quand bien même, un jeune tigre n’est pas une attraction et n’a pas sa place dans une rue!
Arraché à sa mère, l’état de santé du bébé est de fait remis en question. Notre inquiétude est grande, sachant que plusieurs naissances ont été enregistrées sans pour autant qu’on connaisse le sort des nouveau-nés… Nous réclamons une transparence de la part du cirque via un droit d’accès au registre des entrées et sorties des lions et tigres.
Le préfet de l’Hérault interpellé par One Voice
En plus d’une copie du registre, nous interpellons le préfet de l’Hérault pour qu’il suspende le certificat de capacité du cirque. Ce document est donné notamment aux propriétaires de cirque pour «l’élevage d’animaux d’espèces non domestiques autres que le gibier». Il peut être retiré lorsque le bien-être de l’animal en question n’est pas assuré. Impossible d’affirmer, en connaissant les besoins d’un bébé tigre, que les circassiens garantissent la bonne santé du fauve.
Les bébés tigres: un moyen de promotion pour les cirques
Appâter les enfants pour qu’ils poussent leurs parents à se rendre à un spectacle : autant dire que la technique de marketing est bien connue et que les circassiens la maitrisent plutôt bien!
Après une telle exhibition, comment refuser à son enfant une sortie où il aura l’assurance de voir un animal aussi mignon qu’un bébé tigre ? Nous allons tenter de vous aider. Même si le rapprochement entre un chaton et un bébé tigre peut être rapidement fait, rappelons d’abord que ce dernier ne ronronne pas mais rugit. Ensuite, un tigre né en captivité ou non reste et restera un animal sauvage. Dès les premiers mois d’existence, ce dernier montre des comportements de prédateurs.
Une étude a été réalisée sur 12 tigres nés captifs, de plus de deux ans. Relâchés dans leur habitat naturel, la plupart d’entre eux ont été capables de chasser l’antilope. Leur instinct de chasse est intact alors qu’ils n’avaient connu que la vie captive… Est-il vraiment nécessaire d’entretenir l’imaginaire des enfants qui assimilent les animaux sauvages à des peluches ou à leurs compagnons du quotidien chiens ou chats? Nous ne le pensons pas, surtout quand nous connaissons les conditions de vie de ces pauvres animaux… Et ce n’est certes pas ainsi que l’on enseigne aux enfants le respect des espèces sauvages.
Le combat de One Voice: des cirques sans animaux
Le jeune tigre n’est malheureusement pas la seule victime de ce cirque: Jumbo, l’hippopotame vit dans une situation déplorable. Ses besoins biologiques et physiologiques ne sont en rien respectés.
Refusons ensemble de participer à la maltraitance d’animaux, exploités pour le divertissement des humains. Continuez à signer la pétition pour qu’il n’y ait plus d’animaux exploités dans les cirques!