États-Unis/France : les vols de Senator International Air Freight remplis de chiens pour les laboratoires
En mai, une centaine de beagles a été envoyée des Etats-Unis vers les laboratoires français. Faisons renoncer Senator International à ce funeste commerce.
Jeudi 20 mai, en Caroline du Sud, une cargaison d’une centaine de beagles a été envoyée vers l’Allemagne. Destination finale : des laboratoires en France. Nous avons besoin de vous pour enjoindre la compagnie aérienne Senator International Air Freight de renoncer à participer à ce funeste commerce.
Édit du 16 juin 2021 :
Senator International renonce au transport des chiens vers les laboratoires pour l’expérimentation animale !
En à peine plus de 24h, Senator international Air Freight nous a répondu : la compagnie aérienne a examiné l’affaire et va s’abstenir dorénavant de prendre en charge le transport d’animaux vivants.
Il n’est donc plus nécessaire de continuer à les interpeller sur les réseaux sociaux ou de leur écrire (sauf pour les remercier).
Merci à la direction de la compagnie aérienne d’avoir été sensibles à nos arguments. Merci surtout à ce lanceur d’alerte qui nous a fait confiance pour garantir son anonymat et faire savoir ce qu’il a voulu dénoncer. Merci à vous tous pour le relais que vous avez donné à cette scandaleuse affaire. Et bravo pour votre mobilisation pour les chiens destinés aux laboratoires !
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Prévenus par un lanceur d’alerte, nous avons mené des recherches. Après quatorze heures de route en camion à travers l’est des États-Unis, ils sont arrivés dans l’air brûlant de Caroline du Sud. Dans la remorque du camion, les beagles sont enfermés chacun dans des boîtes de transport, entassés sur une palette comme du matériel. Ils sont débarqués à l’aéroport, où le lanceur d’alerte a pu prendre quelques clichés. De là, le personnel les a affrétés sur un vol à destination de l’Allemagne, où ils ont ensuite été transférés vers la France, pour subir test sur test dans les laboratoires. Ces envois ont lieu régulièrement de la part de Senator International, la société de fret aérien et de cargo, qui prend en charge d’autres marques telles que Bosch ou encore BMW.
L’envoi de chiens des États-Unis en France : un commerce lucratif
Le principal éleveur américain envoyant des chiens des États-Unis en France est Marshall Farms, qui a racheté à Harlan le site de Gannat dans l’Allier, contre qui nous avons engagé des poursuites et qui cherche à étendre son influence commerciale sur le territoire national.
Il ne serait pas étonnant que les chiens viennent de son site de North Rose
situé dans l’État de New York, où sont précisément immatriculés les camions qui les amènent jusqu’à l’aéroport international de Greenville-Spartanburg, ni qu’ils soient destinés au site lyonnais de la société de « bioressources », puisque Senator International dispose là aussi d’une succursale à l’aéroport, seule ville de France où il en possède une.
La vie de ces beagles est un enfer, de la naissance à la mort
Élevés dans les animaleries qui assurent aux laboratoires des garanties concernant le type de chiens envoyés, les pauvres beagles sont séparés de leur mère très rapidement. En France, le fonctionnement est le même à Mézilles, où nous avons obtenu des images des chiennes reproductrices et des cellules où elles n’ont aucun répit dans le bâtiment de maternité.
Une fois que l’éleveur décrète que le sevrage est fait et que les chiens sont prêts, ils les préparent dans des caisses.
Là débutera la traversée des États-Unis pendant une quinzaine d’heures environ. Après un tel trajet, les chiens sont exténués, stressés, ont soif et faim. Ils ont dû faire leurs besoins dans la caisse où ils sont enfermés. Mais le trajet ne s’arrête pas là : il leur reste environ huit heures de vol, sans compter l’escale, dans un avion de fret. Arrivés en Allemagne, rebelote : escale, et autre trajet de l’Allemagne jusqu’à la France…
Commencera alors la réelle torture : expériences plus ou moins invasives et douloureuses à n’en plus finir, jusqu’à la mort. Et souvent, post-mortem, l’analyse de leurs organes…