Deux victoires de One Voice pour les oiseaux chatoyants des montagnes, trois audiences à venir
Depuis cet automne, les perdrix grises, les bartavelles, les tétras-lyres, les gélinottes des bois et les lagopèdes alpins sont abattus. Alors que la menace de leur disparition plane sur ces oiseaux emblématiques des monts français, nous apprenons deux victoires pour leur préservation en Haute-Savoie et dans les Alpes-de-Haute-Provence ! Prochaines audiences au Conseil d’État ce vendredi 18 à 10h30, le 22 octobre prochain à 9h30 au tribunal de Nice pour la région PACA et à 14h30 au tribunal de Montpellier pour les Pyrénées.
En Provence, le juge marseillais a reconnu que cette pratique portait atteinte à la conservation des 36 perdrix bartavelles et rochassières et des 24 tétras-lyres. Elle ne peut en effet justifier l’extinction d’animaux pourtant inscrits sur la liste rouge de l’UICN. De même, en Haute-Savoie, les 177 tétras-lyres et les 6 bartavelles ciblés vont pouvoir vivre cette saison en paix, puisque nous avons obligé la fédération à déposer les armes. Les lagopèdes alpins ne connaîtront toutefois pas le même heureux destin puisqu’ils pourront être tués au nom du seul plaisir des faux amis de la biodiversité.
Les espoirs diffèrent en région Occitanie… Alors que les détonations continuent de se faire entendre contre nos précieux gallinacés, les juges toulousain et palois ont rejeté notre recours… Au-delà de la souffrance et de la mort infligées à ces oiseaux, c’est diminuer d’autant plus leur nombre, déjà en déclin depuis plusieurs années, du fait du dérèglement climatique, du pastoralisme intensif et de la régression des milieux ouverts de nos massifs. Par ailleurs, en soutien à notre partenaire le Comité écologique ariégeois, qui a obtenu une victoire pour les lagopèdes alpins contestée par les chasseurs, nous irons au Conseil d’État ce vendredi à 10h30 !
Le combat continue ce 18 octobre au Conseil d’État, puis le 22 octobre prochain au tribunal de Nice à 9h30 avec FNE PACA et LPO PACA contre l’arrêté de la préfecture des Alpes-Maritimes, ainsi qu’au tribunal de Montpellier à 14h30 contre la décision de la préfecture des Pyrénées-Orientales.
C’est une belle victoire remportée en région PACA : les 180 perdrix bartavelles sont sauvées !
Alors que la traque des perdrix bartavelles était ouverte dans le département des Alpes-Maritimes jusqu’au 11 novembre, le juge niçois a reconnu l’atteinte portée à la protection de ces 180 galliformes en voie de disparition. L’arrêté est suspendu !
Grâce à notre action menée avec la LPO PACA et FNE PACA, ce recours prouve une nouvelle fois l’importance de notre combat pour ces oiseaux sauvages mythiques, qui subissent déjà de nombreuses perturbations, particulièrement lors de leur reproduction.
Malgré leur faible nombre, des centaines de perdrix sont condamnées dans les Pyrénées-Orientales
Le juge de Montpellier a refusé ce 22 octobre notre demande de suspendre la chasse de 568 perdrix sur les 6 500 potentiellement (soit près de une sur cent) présentes sur l’ensemble du massif pyrénéen. Malgré la condition d’urgence reconnue par le tribunal de ne pas compromettre la conservation des oiseaux au pelage gris bleuté, aucun argument n’a été pris en compte pour les sauver.
Cette décision, dénuée de justifications, ne s’explique que par la volonté farouche du département de maintenir cette pratique. Nous ne baissons pas les bras, au contraire ! Plus que jamais, il faut se battre pour les galliformes des montagnes. Nous ne céderons rien !
Nous l’attendions, un nouveau triomphe pour la préservation de nos galliformes des montagnes dans les Hautes-Alpes!
Les 160 perdrix bartavelles et 73 tétras-lyres sur les 80 qui faisaient l’objet d’une autorisation exceptionnelle d’abattage dans le département des Hautes-Alpes sont sauvés. Malgré une période de chasse déjà entamée, le tribunal de Marseille saisi par One Voice et également par LPO PACA et SAPN-FNE 05 suspend en urgence la traque de ces oiseaux typiques des montagnes.
Alors que leurs populations sont en déclin et considérées comme quasi menacées, ces oiseaux trouvent une nouvelle fois la vie sauve grâce aux actions des associations, représentantes du grand public. Il serait plus que bienvenu que les préfectures entendent enfin les tribunaux et cessent de jouer avec la vie des animaux pour faire plaisir à une infime portion de la population qui porte la mort en bandoulière.
Nouveau revers pour un ministère déterminé à chasser des oiseaux en danger
Après la suspension de l’arrêté autorisant la chasse des lagopèdes alpins obtenue par le Comité Écologique Ariégeois, le ministère de la Transition écologique a fait appel, arguant que le référé liberté ne devait pas être dévoyé.
Nous avons pris part à cette procédure, étant donné que nous avions également déposé un référé au TA de Toulouse sur ces mêmes oiseaux et tenions à les défendre. Nous étions donc présents ce matin au Conseil d’État.
Sur le quota de dix oiseaux en danger que le ministère avait autorisé à abattre en Ariège, un seul a été abattu avant la suspension obtenue à Toulouse… Et alors qu’il ne restait qu’un jour de chasse potentiel, la plus haute instance a statué ce jour. En substance : un lagopède tué, c’est un de trop ! Le Conseil n’a donc pas rouvert la chasse. La décision est historique, ce n’est que la deuxième fois que le Conseil d’Etat fait application du droit à « un environnement sain et équilibré ».