

Des plumes et du sang : enquête de One Voice au cœur des combats de coqs
Début juillet 2025, des dizaines de personnes se rassemblent au restaurant Le Coq d’Or, à Mouchin (Nord). L’entrée est payante, les téléphones sont interdits. Aucune image ne doit sortir. C’était compter sans les enquêteurs de One Voice. À l’intérieur, le gallodrome — une arène dédiée à ces affrontements — où seront jetés des coqs destinés à s’entretuer sous les hourras de la foule. Normalement interdits, ces combats bénéficient aujourd’hui encore d’une dérogation inacceptable dans certaines localités. Pour que ce loisir soit définitivement abandonné, nous avons saisi le préfet du Nord et le maire de Saint-Martin-Lez-Tatinghem.
À Mouchin comme ailleurs, la souffrance érigée en spectacle
Dans la grande salle du restaurant, une arène est installée. Les cris des coqs commencent à se faire entendre. Pendant deux heures trente, près de 25 duels vont avoir lieu, face à un public de plusieurs dizaines d’hommes hurlant pour exciter les oiseaux et parier sur le vainqueur. Quelques enfants sont présents, entraînés dès leur plus jeune âge à se délecter de cette violence.
Avant d’être jetés dans l’arène du gallodrome, les coqs sont mutilés : leurs ergots sont amputés et une aiguille de cinq centimètres y est fixée. Puis le combat commence, des becs sont arrachés, des yeux crevés, du sang coule de plaies béantes. Lorsque les arbitres estiment que le combat est terminé, ceux qui sont le plus sérieusement blessés sont amenés à l’arrière, vidés de leur sang et décapités.

Les habitudes ne doivent jamais servir d’excuse à la cruauté
Ni l’histoire ni les habitudes ne justifieront jamais qu’on sacrifie des vies animales pour le divertissement. Nos territoires regorgent de traditions qui rassemblent et qui n’impliquent aucune forme de cruauté. Il est grand temps d’abandonner définitivement celles qui reposent sur la glorification de la violence contre les animaux et qui entretiennent un cycle sans fin de barbarie. Et de laisser ces coqs, qui n’aspirent qu’à cela, vivre en paix.
Aujourd’hui, nous appelons le préfet du Nord à prendre ses responsabilités : qu’il interdise ces combats sur tout le territoire départemental. Et nous demandons au maire de Saint-Martin-Lez-Tatinghem d’agir immédiatement dans sa commune, où nous avons participé à un grand rassemblement inter-associatif en mai dernier. Il est temps d’avoir le courage politique de dire stop à cette souffrance organisée des coqs et d’entendre enfin les aspirations des Français !