Des milliers de macaques en détresse : révélations sur leurs conditions de transport vers les laboratoires
One Voice révèle les informations et photos recueillies par nos amis de Animal Rights sur les conditions dans lesquelles les singes sont acheminés par avion pour alimenter les laboratoires européens et américains. Rapports et images démontrent une réalité brutale et mortifère de ce commerce international, centré autour de l’aéroport de Bruxelles, l’une des plaques tournantes mondiales pour l’envoi d’animaux de laboratoire vers l’Europe et les États-Unis. Rien qu’en 2024, plusieurs milliers de macaques y ont déjà transité.
D’interminables heures de vol dans des conditions insoutenables
Comme nous l’avons exposé en 2023, des macaques à longue queue sont capturés dans la nature à l’île Maurice pour ensuite être utilisés dans les laboratoires du monde entier. Mais avant d’y arriver, ils endurent un trajet aux conditions éprouvantes. Ils sont enfermés dans de petites caisses en bois, expédiés par dizaines, voire centaines, par des compagnies aériennes telles que BinAir, SkyTaxi, et RAF-AVIA. Ces boîtes, dotées de simples ouvertures pour l’aération, isolent chaque primate dans un espace si exigu qu’il ne peut même pas se tenir debout normalement. Les photos parlent d’elles-mêmes : des êtres recroquevillés, terrifiés et manifestement épuisés par ces conditions extrêmes.
Blessures, stress et morts en série
Les rapports d’inspection¹ révèlent des faits glaçants : lors d’une expédition vers le Royaume-Uni en juillet 2023, il a été noté que les macaques ont voyagé dans une soute avec une température de 10°C, bien trop froide pour eux. L’inspecteur a d’ailleurs admis que cette température ne respectait pas les normes et pourtant, le transport a été autorisé.
Et ce n’est pas tout… Lors d’un autre voyage, l’un des macaques souffrait d’un prolapsus anal, une blessure grave et hémorragique. Pourtant, l’inspecteur a approuvé le transfert, qualifiant la blessure de « légère » et estimant que des soins ultérieurs suffiraient. Les photos montrent une réalité différente : le singe et les parois de sa cage sont couverts de sang. Voici une absurdité : la réglementation européenne interdit le transport des animaux “d’élevage” ayant un prolapsus anal, mais ne s’applique pas à ceux destinés aux laboratoires qui peuvent donc être transportés avec des blessures mortelles. Animal Rights a ainsi porté plainte pour avoir autorisé ces singes à embarquer sur ces vols.
Et ça ne s’arrête pas là. En juillet dernier, lors d’un vol en direction de New York JFK, un macaque a été retrouvé mort dans sa caisse à l’arrivée. D’ailleurs, sur certains rapports, nos plus proches cousins, quand ils sont retrouvés morts à l’arrivée, sont tout simplement barrés de la liste du bordereau de livraison et considérés comme des « unités » déduites du total, qui ne seront donc certainement pas facturées…
La France est également concernée par ce commerce, dont les macaques sont les premières victimes…
Appel à l’action : mettons fin à ce commerce sordide
Nous demandons à l’aéroport de Bruxelles de stopper immédiatement le commerce de singes. Ces pratiques doivent cesser !
Exigez avec nous la fin de l’utilisation des macaques dans les laboratoires en signant notre pétition.
¹Les informations ont été obtenues sous forme de rapports d’inspection reçus de la part du département flamand du bien-être animal pour la période de janvier 2023 à août 2024. Ces rapports concernent des singes envoyés depuis les aéroports de Bruxelles vers le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France, l’Espagne et les États-Unis.