Des lionnes et des lions sous la coupe d’un roitelet hors de toute loi.
Ce cirque détient l’autorisation d’avoir quatre lions pourtant ils sont six à participer au spectacle. Une des lionnes présentes sur scène le mercredi 26 septembre, a mis au monde deux lionceaux le lendemain, Les voici donc à huit, le double du nombre autorisé. Dès le dimanche suivant, cette pauvre bête foule de nouveau la sciure de cette arène de toile et de souffrance avec ses congénères. De ses lionceaux, plus aucune trace. Nous devons sauver ces lions des griffes de ce cirque.
Au-delà de notre indignation, une mobilisation puissante est nécessaire.
En début de cette même semaine, les autorités nous avaient contactés pour saisir les lions qui ne devraient pas être dans ce cirque. Sortir des grands fauves pour les mettre en sécurité et leur assurer une place dans un sanctuaire d’Afrique du Sud dirigé par nos partenaires, Born Free, nécessite une organisation et des procédures complexes. En deux jours, notre équipe a tout mis en place: les vétérinaires spécialisés, un camion pour les diriger vers un lieu de quarantaine pour les premiers jours, un parc en Belgique pour les préparer au départ en avion pour leur pays d’Afrique. Il faut saluer ici, la disponibilité, l’implication et la présence à nos cotés, de la gendarmerie. La saisie devait avoir lieu le dimanche à l’aube. Le vendredi en fin d’après-midi, on nous annonce que tout est annulé. Pas de saisie, pas plus que d’ouverture de dossier en justice. Le cirque peut repartir sur les routes.
Que sont devenus les lionceaux? Aucune réponse. Les fauves retrouvent le camion-cage, la route interminable et ce dompteur en habit rouge et paillettes. Il n’a pas encore compris qu’on n’en veut plus de ses rodomontades. Qu’il fiche la paix à tous ces animaux. Ils n’ont rien à faire dans ces jeux de cirque de Paris ou d’ailleurs. Visiblement, en haut lieu, on considère que la loi n’est pas faite pour les cirques, ils sont dans une zone de non-droit. Il faut croire qu’en « Haut lieu », on craint une révolte à coup de barbe à papa ou de pommes d’amour. Ça ne risque pas. D’amour, il n’y en pas pour les animaux dans ce monde-là.
Ce cirque et consorts, ça ose tout…
Ce cirque appartient à une « grande » famille du cirque, et contrairement à l’image qu’il veut donner, il n’est pas un petit cirque itinérant, c’est un véritable consortium d’établissements de spectacles, tous exploitent de façon intensive les animaux et pas que les fauves. Ils se sont fait une spécialité de défier les autorités depuis des années. Ne nous laissons pas berner par la photo, parue en 2017, de ce brave homme caressant une pauvre lionne apathique à travers sa cage. On sait combien les dresseurs savent poser souriants et affables devant l’objectif.
Cette famille dirige un nombre impressionnant de cirques à travers l’Europe dont certains portent le nom prestigieux, dans ce milieu, de Zavatta. A lire sur internet les noms choisis, ils ne se mouchent pas avec le dos du chapiteau, c’est du grandiose. Coté coulisse, c’est de la violence et de la maltraitance, c’est un monde carcéral où seul compte la représentation et le fric.
Une ménagerie d’animaux captifs en danger et en souffrance
Nous ne cessons d’intervenir auprès des autorités ou de la justice pour tenter de sauver tous les animaux détenus par ces cirques. Ils sont nombreux et de toutes espèces : lions, zèbres, éléphants, pythons, hippopotame, bovidés, dromadaires, chameaux…, une ménagerie que pourrait envier n’importe quel zoo. Nombre de ces bêtes sont détenues illégalement vis-à-vis de la loi, pourtant si faible et dérisoire, que nous réprouvons et avons attaquée devant le Conseil d’Etat.
Pour des cirques sans animaux
De grandes familles circassiennes s’interrogent sur leurs pratiques et sur la fin de la présence animale dans leurs spectacles. Nous soutenons cette prise de conscience de la sensibilité de tous les êtres vivants. Ce sont des traditions dégradantes que ces grands noms du cirque remettent en cause, certaines ont déjà franchi le pas. Acrobates, jongleurs, illusionnistes ou clowns feront bien plus le bonheur de tous, que ces cages où croupissent des animaux sauvages.
Nous devons sauver ces lionnes et ce lion, et retrouver les deux lionceaux!
Ce cirque ne prend pas le chemin des cirques sans animaux. La sciure où ils laissent ces lions dépérir, doit leur encombrer le cerveau. One Voice demande au moins le respect de la loi, les gendarmes sont engagés à nos cotés et la majorité des Français veulent que ces pratiques cessent. Ce cirque doit rendre des comptes et se conformer à la règlementation.