Dans quatorze départements, la paix pour les blaireaux cet été !
Dans quatorze départements, les juges ont suspendu la période complémentaire de déterrage des blaireaux.
Cette année, dans quatorze départements, les blaireaux et leurs familles auront la paix au printemps et en été. Les décisions rendues par les tribunaux administratifs viennent confirmer les arguments que nous avançons depuis de nombreuses années et ouvrent des perspectives nouvelles dans le combat pour l’abolition de la vénerie sous terre. Si quelques juges refusent toujours de constater l’illégalité de ce mode de chasse parmi les plus cruels, le mouvement enclenché ne pourra que s’amplifier dans les mois et années à venir.
Du jamais vu pour les blaireaux, blairelles et blaireautins !
Depuis plusieurs semaines, c’est une pluie de victoires pour les blaireaux ! Dans dix-huit départements, nous avons attaqué devant les tribunaux l’ouverture de périodes complémentaires de vénerie sous terre au printemps et en été. Dernières suspensions en date : dans l’Aube et dans la Meuse, et dans le Loiret et l’Eure-et-Loir où les juges ont balayé les arguments des chasseurs et des préfectures.
Elles s’ajoutent aux dix départements où les tribunaux ont dit stop. Oui, des blaireautins sont dépendants de leurs parents à cette période de l’année ! Oui, la vénerie sous terre conduira nécessairement à ce que des petits soient tués si elle est autorisée au printemps et l’été, en plus de la saison où elle l’est déjà !
Le tribunal d’Amiens ne s’y est pas trompé, en qualifiant ce loisir mortifère de « chasse à l’aveugle ». Et certaines juridictions sont allées plus loin. Le tribunal de Poitiers a ainsi confirmé ce que nous clamons depuis longtemps : les blaireaux doivent être considérés comme « petits » assez longtemps : jusqu’à leur maturité sexuelle, et non, comme l’avancent souvent les préfectures, dont le texte est soufflé par les fédérations de chasseurs, jusqu’à leur sevrage (car il n’est qu’alimentaire !).
Grâce à ces procédures administratives déposées et plaidées en urgence, près de trois mille individus auront la vie sauve dans les mois qui viennent. Les petits pourront grandir paisiblement sans craindre les pelles, les fusils et les couteaux des chasseurs.
… et quelques défaites qui posent question
À Lyon (pour les arrêtés dans le Rhône et la Loire), Bordeaux (Lot-et-Garonne) et Nantes (Vendée), les juges des référés ont cependant choisi d’adopter une position inverse à celle de leurs collègues de Limoges, Pau, Toulouse, Clermont-Ferrand, Caen, Amiens, Châlons-en-Champagne et Nancy. Et leurs décisions sont (tristement) riches d’enseignements.
Pour la Vendée, le tribunal administratif de Nantes nous indique ainsi que pour lui, la vénerie ne pose pas de problème en matière de souffrance animale, car les chasseurs utiliseraient des « pinces non vulnérantes » (comme si cela changeait quoi que ce soit à l’issue funeste d’une telle chasse) et, cerise sur le gâteau, qu’ils peuvent décider de ne pas mettre à mort les animaux qu’ils ont extirpés des terriers ! Tout en admettant que ceux qui ne bénéficieront pas de ce traitement de faveur pourront être tués à l’arme blanche. Comprenne qui pourra.
Quant à la décision du tribunal de Bordeaux pour le Lot-et-Garonne, elle nous a surpris car elle ressemblait comme deux gouttes d’eau à celle rendue quelques jours avant par celui de Lyon… Pardi : l’en-tête du document était celui du tribunal administratif de Lyon ! Rectifié quelques jours plus tard, ce copier-coller n’en demeure pas moins bien inquiétant quant à la manière dont les décisions de rejet sont prises par les juges, si elles ne sont même pas rédigées au cas par cas.
Notre combat pour les blaireaux est loin d’être terminé.
Avec FNE, la LPO et Animal Cross, nous avons attaqué l’arrêté de la Savoie : audience le 16 juin à 9 h 30 au tribunal administratif de Grenoble.
Pour la Haute-Loire, AVES s’est joint à cette coalition et l’audience se tiendra le 20 juin à 9 h 30 à Clermont-Ferrand.
Pour l’Aisne, à deux avec AVES toujours, nous défendrons les blaireaux le 16 juin à 9 h 30 à Amiens.
Enfin, nous serons présents seuls à Dijon le 23 juin à 14 h 15 pour la Saône-et-Loire.
Avant et en vue d’obtenir la protection des blaireaux et l’abolition de la vénerie sous terre grâce à une réforme radicale de la chasse, (avancées que vous pouvez soutenir en signant nos pétitions), nous continuerons de nous battre sur tous les fronts, local, national et international.
Avec votre aide, nous allons poursuivre notre offensive juridique aussi complète et approfondie que nécessaire. Grâce à votre soutien, nous ne laisserons pas faire et nous nous battrons jusqu’au bout pour les blaireaux !