Creuse : après l’abattage de loups, des chiens dans le viseur
Chiens errants : le tribunal refuse de suspendre l’arrêté autorisant leur abattage dans la Creuse
Le 20 novembre 2025, le juge des référés du tribunal administratif de Limoges a rejeté pour « défaut d’urgence » notre demande de suspension de l’arrêté qui autorisait l’abattage des chiens errants dans la Creuse jusqu’au 31 décembre 2025. Il a refusé de se prononcer sur le fond de nos arguments, et nous devrons attendre plusieurs mois pour que le tribunal examine la légalité de l’arrêté.
Ces derniers jours, la préfecture avait annoncé qu’aucun chien n’avait été abattu jusqu’à présent, et qu’aucun ne devrait l’être d’ici la fin de l’année. Cet argument a convaincu le juge qu’il n’était pas urgent de se prononcer. Plus surprenant, il a considéré que ces éventuels tirs ne portaient pas atteinte à « la conservation des chiens ». Un raisonnement qui n’a pas grand sens concernant des animaux familiers…
Nous le maintenons : cet arrêté, comme ceux adoptés l’année dernière en Haute-Vienne et en Aveyron, est illégal. Pour les chiens errants, qui doivent être secourus et non abattus, nous agirons chaque fois que nécessaire. Et nous continuerons de militer pour la seule solution qui vaille : la protection des troupeaux et la cohabitation avec les loups et les chiens abandonnés.
Alors que les loups sont déjà pourchassés, voilà que les chiens deviennent les nouvelles victimes de la folie administrative. La préfecture de la Creuse vient d’autoriser les lieutenants de louveterie à abattre des chiens pour « protéger les troupeaux ». Une décision d’une brutalité inouïe, qui rappelle tristement les dérives déjà observées ailleurs en France. Sous couvert de défense des éleveurs, l’État institutionnalise la mise à mort d’animaux domestiques — souvent perdus, parfois abandonnés. Nous attaquons l’arrêté devant le tribunal administratif de Limoges. L’audience aura lieu le 19 novembre à 9h30.
Un scénario déjà vu : Aveyron, Haute-Vienne… et maintenant Creuse
Ce n’est pas une première. L’an dernier déjà, l’Aveyron et la Haute-Vienne avaient tenté d’imposer les mêmes arrêtés meurtriers. Dans les deux cas, la mobilisation citoyenne et les actions en justice avaient permis de faire suspendre ou d’abroger ces décisions. Ces précédents auraient dû servir de leçon. Mais visiblement, certains préfets ne veulent rien d’autre que la violence : on recommence, ailleurs, en silence.
L’errance canine, un problème mal traité
L’errance des chiens n’est pas un sujet à balayer d’un revers de main. Abandonnés ou livrés à eux-mêmes, ils peuvent, par peur ou par faim, s’approcher des troupeaux et provoquer des incidents. Mais c’est précisément là que l’action publique devrait montrer l’exemple : identifier, recueillir et protéger ces animaux plutôt que de les condamner. Des solutions existent — campagnes de stérilisation et d’identification, prise en charge par les refuges, accompagnement des propriétaires — qui permettraient à la fois de préserver les élevages et de respecter la vie animale. L’abattage, lui, n’est qu’un aveu d’échec et de paresse.
Des balles au lieu de solutions
Quand ce ne sont pas les loups qui sont pris pour cibles, ce sont les chiens. Chaque fois, la même logique est à l’œuvre : tirer d’abord, réfléchir ensuite. Au lieu de mettre en place des mesures de protection efficaces et éthiques pour les troupeaux, on choisit la facilité sanglante. Et l’hypocrisie règne : on prétend sauver des moutons qui seront envoyés, quelques mois plus tard, à l’abattoir.
Cette politique du fusil est indigne. L’abattage d’animaux errants, qu’ils soient chiens ou loups, ne résout rien. Il ne fait qu’entretenir un climat de peur et de violence, où l’arme remplace la réflexion et où la vie animale n’a plus aucune valeur.
Nous exigeons l’abrogation immédiate de cet arrêté dans la Creuse et la fin de ces pratiques d’un autre âge. Les chiens, comme les loups, méritent protection et respect ; pas les balles d’un État à bout d’arguments.
Chiens errants : le tribunal refuse de suspendre l’arrêté autorisant leur abattage dans la Creuse
Le 20 novembre 2025, le juge des référés du tribunal administratif de Limoges a rejeté pour « défaut d’urgence » notre demande de suspension de l’arrêté qui autorisait l’abattage des chiens errants dans la Creuse jusqu’au 31 décembre 2025. Il a refusé de se prononcer sur le fond de nos arguments, et nous devrons attendre plusieurs mois pour que le tribunal examine la légalité de l’arrêté.
Ces derniers jours, la préfecture avait annoncé qu’aucun chien n’avait été abattu jusqu’à présent, et qu’aucun ne devrait l’être d’ici la fin de l’année. Cet argument a convaincu le juge qu’il n’était pas urgent de se prononcer. Plus surprenant, il a considéré que ces éventuels tirs ne portaient pas atteinte à « la conservation des chiens ». Un raisonnement qui n’a pas grand sens concernant des animaux familiers…
Nous le maintenons : cet arrêté, comme ceux adoptés l’année dernière en Haute-Vienne et en Aveyron, est illégal. Pour les chiens errants, qui doivent être secourus et non abattus, nous agirons chaque fois que nécessaire. Et nous continuerons de militer pour la seule solution qui vaille : la protection des troupeaux et la cohabitation avec les loups et les chiens abandonnés.