Comment traquer les loups jusqu’au dernier selon l’État : nouvelle consultation publique Comment traquer les loups jusqu’au dernier selon l’État : nouvelle consultation publique

Comment traquer les loups jusqu’au dernier selon l’État : nouvelle consultation publique

Animaux sauvages
28.05.2025
France
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C’est reparti: l’État consulte à nouveau le public pour modifier l’arrêté ministériel orchestrant les tirs sur les loups. On aurait pu espérer que les ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture aient enfin revu leur copie et reconnu que les troupeaux de vaches, chevaux et ânes sont bel et bien protégeables, mais il n’en est rien! Ce texte est aussi fourbe que les précédents.

L’administration toujours plus hypocrite sur les mesures de protection

Les modifications proposées ne sont qu’un écran de fumée, rien de plus… Certes, les fameuses « mesures de réduction de vulnérabilité » ont enfin été définies… quasiment six mois après la première consultation publique. Mais ce qui est aberrant, c’est de lister parmi ces « options » les moyens de protection reconnus (si au moins ils étaient effectivement mis en œuvre…) pour les moutons et chèvres: surveillance, chiens et parcs électrifiés. On en rirait si ce n’était pas si lamentable.

Pendant tout ce temps, l’État clamait haut et fort que les troupeaux de vaches ne pouvaient être protégés, allant jusqu’à modifier en février dernier le projet ministériel à la demande des lobbys: c’est la Chambre interdépartementale d’agriculture Savoie Mont-Blanc qui est à l’origine de la première modification du texte. Les préfets, quant à eux, n’ont même pas pris la peine d’effectuer l’analyse technico-économique requise pour prouver cette jolie fable défendue par l’administration. C’est pourquoi nous attaquions en masse leurs arrêtés illégaux

Toute cette agitation pour, finalement, compter parmi ces « mesures de réduction de vulnérabilité » sorties de leur chapeau de « vraies » protections. 

Mais se remettre en question et retirer la disposition relative à la soi-disant « absence d’un schéma de protection valide techniquement », surtout pas! Il ne faudrait pas que les éleveurs croient que nos chers ministres leur tournent le dos et leur refusent de tirer sur les loups. En attendant, c’est toujours pareil: ces « propositions » ne seront pas financées.

Ils veulent tous la peau des loups

Car oui, c’est bien ce qui se trame: les politiques haineux envers tous les êtres vivants ont un seul but: l’extermination des loups. Encore un bel exemple de récupération : ils accourent au chevet des éleveurs « dépassés » et attisent encore plus leur soif de mort. 

Pour sortir des propositions de résolution nauséabondes contre les loups et piétiner leur avenir et celui de la biodiversité, ils répondent présents. Mais quand il s’agit de réfléchir autrement qu’avec les fusils en surveillant activement des animaux… voués à l’abattoir, là, il n’y a plus personne. 

L’exemple de Camille, le dernier loup apparu en Saône-et-Loire, est criant: comme pour celui qui l’a précédé, tous, y compris la ministre de l’Agriculture, veulent le voir mort. Le préfet a facilité les tirs, balayant d’un revers de main, les obligations de protection des troupeaux. 

On ne le répétera jamais assez: tuer systématiquement les loups ne changera rien, car d’autres viendront. Ces majestueux animaux sont là et ils ont le droit de vivre. 

Quant à celui de Milo et Mina sur le plateau de Millevaches, il montre bien que les lobbys sont farouchement opposés au développement de toute forme de vie sauvage. Il est temps de se mettre à la page: 8 Français sur 10 (sondage Ipsos/One Voice, novembre 2024) considèrent que les loups ont toute leur place dans la nature. 

Agissez avec nous pour tous les loups de France en dénonçant l’insuffisance des mesures proposées dans le texte soumis à consultation publique. Et pour mettre un terme à leur persécution, signez notre pétition.

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