Coitus interruptus pour les déterreurs de blaireaux dans le Lot-et-Garonne
Pour le rapporteur public, l’arrêté du préfet du Lot-et-Garonne de décembre 2020 sur la période complémentaire du déterrage des blaireaux devait être annulé. Nous étions optimistes, nous avons gagné !
L’audience concernant notre recours au tribunal administratif de Bordeauxpour défendre les blaireaux s’est déroulée le 29 juin 2021. Pour le rapporteurpublic, l’arrêté pris par le préfet du Lot-et-Garonne le 11 décembre 2020permettant la tenue de la période complémentaire de vénerie sous terre desblaireaux de mi-mai à mi-septembre 2021 devait être annulé totalement oupartiellement. Nous étions donc optimistes, et la bonne nouvelle est tombée cesoir du 19 juillet 2021 : l’arrêté est annulé !
Parmi les griefs que nous avions envers cet arrêté, il y avait le fait que le préfet n’avait pas fait précéder a publication d’une consultation publique.
Pour nous, l’arrêté était également «entaché d’une erreur manifeste d’appréciation», il «méconnai[ssai]t le principe de précaution» et était «entaché d’un détournement de pouvoir».
Pour Muriel Arnal, présidente fondatrice de One Voice :
«Les blaireaux sont des animaux pacifiques qui sont protégés dans la majorité des pays d’Europe. Et pour cause ! Leur population reste relativement stable et ils ne créent pas de dommages. La seule raison pour l’autorisation de périodes complémentaires de leur déterrage, c’est le seul plaisir des chasseurs !»
Le tribunal administratif de Bordeaux vient de décider de suivre les conclusions du rapporteur public. C’est une grande nouvelle pour les blaireaux du Lot-et-Garonne. En effet, les déterreurs de blaireaux, qui sont autorisés à exécuter leur sinistre besogne de l’automne au printemps, ne pourront plus le faire cet été. Alors, certes, de mi-mai à aujourd’hui, il leur a été possible de tuer des blaireaux en creusant dans le sol meuble des terriers, mais là s’arrête leur jeu macabre. Nous sommes extrêmement heureux de cette conclusion positive.